CAROLINE FOUREST, LA BAISSE DE LA NATALITÉ ET LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE. Par Bernard De Vos Dumont (sur Facebook)
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CAROLINE FOUREST, LA BAISSE DE LA NATALITÉ ET LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE. Par Bernard De Vos Dumont (sur Facebook)

Publié le 16 août 2021 par Contribution extérieure
Oxfam rappelle régulièrement que les 10% de la population les plus riches sont responsables de 50% des émissions de CO2. Alors que les 50% des plus pauvres ne sont responsables que de 10% des émissions liées à la consommation. Et qu’ils sont « les moins responsables des changements climatiques mais ils sont, en général, les plus vulnérables face à ses conséquences et les moins préparés pour l’affronter ».

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A chaque parution des conclusions du GIEC ou à l’occasion de la médiatisation d’autres contributions scientifiques sur le réchauffement et le dérèglement climatique, c’est belote et rebelote ! Une bande de petits malins vous serinent paisiblement que trier ses déchets, modérer les déplacements en voiture et les voyages en avion, isoler son toit ou limiter sa consommation de viande ne sert à rien : il suffit d’arrêter de faire des enfants ! Pour dire les choses très simplement, ça me gave. Ca me gave grave.
Quand, en plus, c’est un texte de Caroline Fourest, qui circule beaucoup ces jours sur les réseaux sociaux, qui sert de référence ultime et présente l’affaire comme « le tabou de l’écologie », je frise clairement la crise d’apoplexie !

D’abord, parce que le truc a de furieux relents racistes et néo-colonialistes. Il faut être neuneu pour ne pas savoir que les régions du monde les plus économiquement développées, comme l’Europe ou l’Amérique du Nord, sont engagées depuis des années dans une baisse constante de natalité. Alors que les régions les plus pauvres, dont l’Afrique et l’Asie du Sud par exemple, connaissent des gains de natalité constants. Les projections démographiques confirment ses évolutions parallèles pour les 50 années à venir. Alors quand on fait la leçon, comme le fait Madame Fourest, « Cessons de prendre autant de place, de ravager la terre et de bouffer l'oxygène. Ne régressons pas. Mais faisons moins d'enfants », ben, oui, je trouve que ça sent pas bon.

Puis parce que plusieurs travaux ont suffisamment mis en évidence que la contribution des pays pauvres aux émissions de gaz à effet de serre est particulièrement faible. A titre de comparaison chaque consommateur Nord-Américain produit pas moins de dix fois plus de CO2 que le consommateur africain. Oxfam rappelle régulièrement que les 10% de la population les plus riches sont responsables de 50% des émissions de CO2. Alors que les 50% des plus pauvres ne sont responsables que de 10% des émissions liées à la consommation. Et qu’ils sont « les moins responsables des changements climatiques mais ils sont, en général, les plus vulnérables face à ses conséquences et les moins préparés pour l’affronter ».
Parce que se centrer sur la question démographique et envisager de limiter les naissances, c’est passer à côté du fait que quelques dizaines de grosses entreprises sont responsables à elles-seules de 50 % de la hausse des températures ! Et que c'est au politique de les contraindre à changer.

Enfin, parce que de nombreux travaux scientifiques de qualité confortent l’idée qu’il est possible ne nourrir une population de 10 milliards d’habitants en 2050 tout en réduisant considérablement les impacts environnementaux : notamment en réduisant drastiquement le gaspillage à toutes les étapes, depuis les champs jusque dans nos poubelles domestiques. Ou en favorisant une agriculture qui consomme moins d’énergie (et d’autres énergies que le pétrole), moins d’eau, et préserve l’eau et la qualité des sols. Mais les changements viendront également de nos choix de consommation et de nos comportements (moins de viande, moins de produits laitiers, circuits courts, etc.). Tout en gardant en mémoire qu’une alimentation bonne pour la santé est nécessairement bonne pour la planète.

Et si, d’aventure, il devait devenir indispensable à l’avenir de limiter la population mondiale, il faut toujours se souvenir de ceci : la plupart des femmes choisissent d’avoir moins d’enfants quand elles peuvent en décider librement. Ça passe par l’amélioration de leur statut, par l’accès de toutes à l’éducation et par la mise à disposition des moyens modernes de contraception. Et ça, limitation des naissances ou pas, ça reste de vraies priorités. A mettre en œuvre sans attendre !

par Bernard De Vos Dumont (sur Facebook)

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CAROLINE FOUREST, LA BAISSE DE LA NATALITÉ ET LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE. Par Bernard De Vos Dumont (sur Facebook)

A chaque parution des conclusions du GIEC ou à l’occasion de la médiatisation d’autres contributions scientifiques sur le réchauffement et le dérèglement climatique, c’est belote et rebelote ! Une bande de petits malins vous serinent paisiblement que trier ses déchets, modérer les déplacements en voiture et les voyages en avion, isoler son toit ou limiter sa consommation de viande ne sert à rien : il suffit d’arrêter de faire des enfants ! Pour dire les choses très simplement, ça me gave. Ca me gave grave.
Quand, en plus, c’est un texte de Caroline Fourest, qui circule beaucoup ces jours sur les réseaux sociaux, qui sert de référence ultime et présente l’affaire comme « le tabou de l’écologie », je frise clairement la crise d’apoplexie !

D’abord, parce que le truc a de furieux relents racistes et néo-colonialistes. Il faut être neuneu pour ne pas savoir que les régions du monde les plus économiquement développées, comme l’Europe ou l’Amérique du Nord, sont engagées depuis des années dans une baisse constante de natalité. Alors que les régions les plus pauvres, dont l’Afrique et l’Asie du Sud par exemple, connaissent des gains de natalité constants. Les projections démographiques confirment ses évolutions parallèles pour les 50 années à venir. Alors quand on fait la leçon, comme le fait Madame Fourest, « Cessons de prendre autant de place, de ravager la terre et de bouffer l’oxygène. Ne régressons pas. Mais faisons moins d’enfants », ben, oui, je trouve que ça sent pas bon.

Puis parce que plusieurs travaux ont suffisamment mis en évidence que la contribution des pays pauvres aux émissions de gaz à effet de serre est particulièrement faible. A titre de comparaison chaque consommateur Nord-Américain produit pas moins de dix fois plus de CO2 que le consommateur africain. Oxfam rappelle régulièrement que les 10% de la population les plus riches sont responsables de 50% des émissions de CO2. Alors que les 50% des plus pauvres ne sont responsables que de 10% des émissions liées à la consommation. Et qu’ils sont « les moins responsables des changements climatiques mais ils sont, en général, les plus vulnérables face à ses conséquences et les moins préparés pour l’affronter ».
Parce que se centrer sur la question démographique et envisager de limiter les naissances, c’est passer à côté du fait que quelques dizaines de grosses entreprises sont responsables à elles-seules de 50 % de la hausse des températures ! Et que c’est au politique de les contraindre à changer.

Enfin, parce que de nombreux travaux scientifiques de qualité confortent l’idée qu’il est possible ne nourrir une population de 10 milliards d’habitants en 2050 tout en réduisant considérablement les impacts environnementaux : notamment en réduisant drastiquement le gaspillage à toutes les étapes, depuis les champs jusque dans nos poubelles domestiques. Ou en favorisant une agriculture qui consomme moins d’énergie (et d’autres énergies que le pétrole), moins d’eau, et préserve l’eau et la qualité des sols. Mais les changements viendront également de nos choix de consommation et de nos comportements (moins de viande, moins de produits laitiers, circuits courts, etc.). Tout en gardant en mémoire qu’une alimentation bonne pour la santé est nécessairement bonne pour la planète.

Et si, d’aventure, il devait devenir indispensable à l’avenir de limiter la population mondiale, il faut toujours se souvenir de ceci : la plupart des femmes choisissent d’avoir moins d’enfants quand elles peuvent en décider librement. Ça passe par l’amélioration de leur statut, par l’accès de toutes à l’éducation et par la mise à disposition des moyens modernes de contraception. Et ça, limitation des naissances ou pas, ça reste de vraies priorités. A mettre en œuvre sans attendre !

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