DIABOLISER MÉLENCHON, DÉDIABOLISER LE PEN : LE JEU DANGEREUX DE MACRON par Pierre Joigneaux.
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DIABOLISER MÉLENCHON, DÉDIABOLISER LE PEN : LE JEU DANGEREUX DE MACRON par Pierre Joigneaux.

Publié le 4 avril 2023 par Contribution extérieure
Pendant que le président choisit de sonner la charge contre le leader insoumis, « en même temps », ses ministres cajolent et complimentent Marine Le Pen, « bien plus républicaine » selon Olivier Dussopt. Vous avez bien lu, pour ce gouvernement, aussi fou que ça puisse paraître, l’extrême droite est plus fréquentable que le gauche. Cette stratégie, terrible, n’est pas nouvelle. Rappelez-vous la fin du premier mandat d’Emmanuel Macron.

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Emmanuel Macron tient enfin une stratégie de sortie de crise : « le projet politique de LFI, c’est de surfer sur les violences. Ils veulent saper nos institutions ». Celui qui menace la République et ses institutions, ce serait le grand méchant Mélenchon.
Pendant que le président choisit de sonner la charge contre le leader insoumis, « en même temps », ses ministres cajolent et complimentent Marine Le Pen, « bien plus républicaine » selon Olivier Dussopt.
Vous avez bien lu, pour ce gouvernement, aussi fou que ça puisse paraître, l’extrême droite est plus fréquentable que le gauche. Cette stratégie, terrible, n’est pas nouvelle. Rappelez-vous la fin du premier mandat d’Emmanuel Macron.
Ses ministres, Jean-Michel Blanquer et Frédérique Vidal en tête, préféraient la chasse à l’« islamo-gauchisme », que de lutter contre l’explosion des violences d’extrême droite dans le pays. Peu importe que le concept d’«islamo-gauchisme » soit imaginaire selon le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), peu importe que l’explosion des violences d’extrême droite dans notre pays soit quant à elle bien réelle.
Pour tenter de sortir de la crise actuelle, Emmanuel Macron a donc choisi : cibler Jean-Luc Mélenchon et les insoumis.
L’avenir dira si le président a payé McKinsey pour sa com’ de crise, ou s’il a trouvé ses éléments de langage tout seul comme un grand. La consigne, passée ce lundi lors d’une réunion de crise à l’Élysée selon Le Parisien, a bien été reçue par les troupes macronistes.
Pour Aurore Bergé : « le projet de LFI et Mélenchon, c’est de tout conflictualiser et créer la violence partout ». Pour François Bayrou, le leader Insoumis entretient « une stratégie de déstabilisation de notre société, par la multiplication des affrontements ». Mais qui déstabilise notre société ?
Qui abime la démocratie en piétinant le Parlement par l’utilisation du « vote bloqué » et du fameux 49.3 à l’Assemblée nationale, en fracassant les 93% d’actifs opposés à la retraite à 64 ans à coups de LBD et de grenades de désencerclement ? Qui compare les manifestants aux factieux du Capitole ?
Et qui, en même temps, ne dit pas un mot sur l’identité des militants d’extrême droite qui ont incendié la mairie de Bordeaux aux cris de : « Front national remplace Macron ! » ? Qui ne condamne pas les attaques des « Waffen Assas » contre nos étudiants ?
Qui ne dit pas un mot sur l’identité du conseiller en communication de Marine Le Pen, l’ancien chef du Groupe Union Défense (GUD), le groupuscule d’extrême droite à l’origine de ces attaques dans les cortèges ? Qui s’excuse auprès des députés RN en refusant de les associer à l’ultra-droite ? Qui n’a de cesse depuis 2017 de faire monter l’extrême droite en reprenant ses obsessions, en la qualifiant de trop molle ?
Emmanuel Macron joue un jeu terriblement dangereux pour notre République. C’était justement l’objectif originel de François Duprat, le théoricien du Front national.

Par Pierre Joigneaux (dans l'Insoumission)

https://linsoumission.fr/2023/03/29/melenchon-le-pen-le-jeu-de-macron/

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DIABOLISER MÉLENCHON, DÉDIABOLISER LE PEN : LE JEU DANGEREUX DE MACRON par Pierre Joigneaux.

Emmanuel Macron tient enfin une stratégie de sortie de crise : « le projet politique de LFI, c’est de surfer sur les violences. Ils veulent saper nos institutions ». Celui qui menace la République et ses institutions, ce serait le grand méchant Mélenchon.
Pendant que le président choisit de sonner la charge contre le leader insoumis, « en même temps », ses ministres cajolent et complimentent Marine Le Pen, « bien plus républicaine » selon Olivier Dussopt.
Vous avez bien lu, pour ce gouvernement, aussi fou que ça puisse paraître, l’extrême droite est plus fréquentable que le gauche. Cette stratégie, terrible, n’est pas nouvelle. Rappelez-vous la fin du premier mandat d’Emmanuel Macron.
Ses ministres, Jean-Michel Blanquer et Frédérique Vidal en tête, préféraient la chasse à l’« islamo-gauchisme », que de lutter contre l’explosion des violences d’extrême droite dans le pays. Peu importe que le concept d’«islamo-gauchisme » soit imaginaire selon le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), peu importe que l’explosion des violences d’extrême droite dans notre pays soit quant à elle bien réelle.
Pour tenter de sortir de la crise actuelle, Emmanuel Macron a donc choisi : cibler Jean-Luc Mélenchon et les insoumis.
L’avenir dira si le président a payé McKinsey pour sa com’ de crise, ou s’il a trouvé ses éléments de langage tout seul comme un grand. La consigne, passée ce lundi lors d’une réunion de crise à l’Élysée selon Le Parisien, a bien été reçue par les troupes macronistes.
Pour Aurore Bergé : « le projet de LFI et Mélenchon, c’est de tout conflictualiser et créer la violence partout ». Pour François Bayrou, le leader Insoumis entretient « une stratégie de déstabilisation de notre société, par la multiplication des affrontements ». Mais qui déstabilise notre société ?
Qui abime la démocratie en piétinant le Parlement par l’utilisation du « vote bloqué » et du fameux 49.3 à l’Assemblée nationale, en fracassant les 93% d’actifs opposés à la retraite à 64 ans à coups de LBD et de grenades de désencerclement ? Qui compare les manifestants aux factieux du Capitole ?
Et qui, en même temps, ne dit pas un mot sur l’identité des militants d’extrême droite qui ont incendié la mairie de Bordeaux aux cris de : « Front national remplace Macron ! » ? Qui ne condamne pas les attaques des « Waffen Assas » contre nos étudiants ?
Qui ne dit pas un mot sur l’identité du conseiller en communication de Marine Le Pen, l’ancien chef du Groupe Union Défense (GUD), le groupuscule d’extrême droite à l’origine de ces attaques dans les cortèges ? Qui s’excuse auprès des députés RN en refusant de les associer à l’ultra-droite ? Qui n’a de cesse depuis 2017 de faire monter l’extrême droite en reprenant ses obsessions, en la qualifiant de trop molle ?
Emmanuel Macron joue un jeu terriblement dangereux pour notre République. C’était justement l’objectif originel de François Duprat, le théoricien du Front national.

Par Pierre Joigneaux (dans l’Insoumission)

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