FAUT-IL UN BUCHER POUR JEAN-MARC NOLLET ?

En avouant tout de go qu’il n’arrivait pas toujours à respecter la bulle sociale de “un”, Jean-Marc Nollet a déclenché la “machine à réaction” des réseaux sociaux. Si on peut se méfier de la spontanéité d’une telle déclaration venant d’un politicien généralement très contrôlé , j’ai été plutôt séduit par son tweet “pas d’hypocrisie”.

Ce que personnellement, j’ai ressenti dans les réactions, c’est que l’adhésion des citoyens est de plus en plus sollicitée sur le mode de l’infantilisation. Il semble impensable à certains politiques (et à autant d’experts) qu’on puisse à la fois se montrer très compliant envers les consignes (port du masque, gel, distanciation physique, éviter les rassemblements…) et garder néanmoins une marge d’appréciation raisonnable par rapport à la pure littéralité des règles.

Personnellement, en dehors de ma bulle de “une”, je n’approche plus personne à moins d’un mètre cinquante (sauf les soignants) mais je m’autorise, de temps en temps à boire un verre avec un ami (pas toujours le même, mais pas deux ni trois). Je m’autorise à marcher toutes les semaines avec un autre (mais c’est à l’extérieur). Et je sais que ma compagne, qui travaille toujours est forcément exposée de temps en temps à des contacts. Et je n’ai aucunement le sentiment de m’écarter des “règles”.

La rigidité des édicteurs de norme est sans doute en partie une expression de leur désarroi devant cette irruption du chaos dans nos vies mais elle traduit certainement aussi leur conception infantilisante de la “citoyenneté”.

Marc Jacquemain

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