JE SUIS INFIRMIER SIAMU par Adrien Lys
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JE SUIS INFIRMIER SIAMU par Adrien Lys

Publié le 13 décembre 2021 par Contribution extérieure
Être infirmier SIAMU aujourd'hui en réanimation c'est quoi ? * C'est faire 5 années d'études (4 années de formation infirmière + 1 année de spécialisation) et avoir un grade de bachelier. * C'est avoir des horaires irréguliers : jour, soir, nuit, week-end, jour férié. * C'est être rappelé pendant ses jours de récupérations/congés pour venir remplacer le collègue malade ou renforcer l'équipe. * C'est soigner des personnes gravement malades dont le pronostic vital est engagé. * C'est avoir les mains dans des sécrétions humaines (selles, urines, vomis, pus, etc). * C'est s'exposer à la maladie, aux virus, aux bactéries, etc.

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Être infirmier SIAMU aujourd'hui en réanimation c'est quoi ?
* C'est faire 5 années d'études (4 années de formation infirmière + 1 année de spécialisation) et avoir un grade de bachelier.
* C'est avoir des horaires irréguliers : jour, soir, nuit, week-end, jour férié.
* C'est être rappelé pendant ses jours de récupérations/congés pour venir remplacer le collègue malade ou renforcer l'équipe.
* C'est soigner des personnes gravement malades dont le pronostic vital est engagé.
* C'est avoir les mains dans des sécrétions humaines (selles, urines, vomis, pus, etc).
* C'est s'exposer à la maladie, aux virus, aux bactéries, etc.
* C'est travailler quotidiennement dans un contexte de souffrance physique ou psychologique.
* C'est travailler dans un environnement stressant et bruyant.
* C'est tenir informé des familles en détresse, canaliser leurs espoirs ou au contraire les rassurer au vu de la situation de leur proche.
* C'est prendre le temps d'accéder aux attentes des proches.
* C'est manipuler des personnes inertes, mises dans le coma pesant parfois plus 100kg.
* C'est manipuler des médicaments sensibles nécessitant un dosage et une surveillance précise (insuline intraveineuse, stupéfiants, sédatifs, cardio-toniques, vasopresseurs, etc).
* C'est assister les médecins dans diverses tâches médicales (intubation, insertion de cathéters artériels ou veineux central, drains thoraciques, etc).
* C'est manipuler, préparer et amorcer une hémodialyse.
* C'est être habillé de la tête aux pieds pendant des heures d'équipement de protection individuel sans pouvoir aller aux toilettes ou boire.
* C'est manger son repas de midi à 14h30.
* C'est réaliser des tâches administratives de plus en plus contraignantes dans un contexte de soins de plus en plus lourd.
La liste est non-exhaustive et j'invite mes collègues à la compléter.
Valorisez notre métier à la hauteur de nos responsabilités et de notre pénibilité. Aujourd'hui qui voudrait travailler dans ces conditions ? Personne.
Les chiffres parlent d'eux même. Pénurie infirmière. Abandon en cours de cursus. Reconversion des infirmières.
Nous avons choisi notre métier mais pas nos conditions de travail.
Si nous tombons aujourd'hui, qui vous soignera demain ?

par Adrien Lys (sur Facebook)

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JE SUIS INFIRMIER SIAMU par Adrien Lys

Être infirmier SIAMU aujourd’hui en réanimation c’est quoi ?
* C’est faire 5 années d’études (4 années de formation infirmière + 1 année de spécialisation) et avoir un grade de bachelier.
* C’est avoir des horaires irréguliers : jour, soir, nuit, week-end, jour férié.
* C’est être rappelé pendant ses jours de récupérations/congés pour venir remplacer le collègue malade ou renforcer l’équipe.
* C’est soigner des personnes gravement malades dont le pronostic vital est engagé.
* C’est avoir les mains dans des sécrétions humaines (selles, urines, vomis, pus, etc).
* C’est s’exposer à la maladie, aux virus, aux bactéries, etc.
* C’est travailler quotidiennement dans un contexte de souffrance physique ou psychologique.
* C’est travailler dans un environnement stressant et bruyant.
* C’est tenir informé des familles en détresse, canaliser leurs espoirs ou au contraire les rassurer au vu de la situation de leur proche.
* C’est prendre le temps d’accéder aux attentes des proches.
* C’est manipuler des personnes inertes, mises dans le coma pesant parfois plus 100kg.
* C’est manipuler des médicaments sensibles nécessitant un dosage et une surveillance précise (insuline intraveineuse, stupéfiants, sédatifs, cardio-toniques, vasopresseurs, etc).
* C’est assister les médecins dans diverses tâches médicales (intubation, insertion de cathéters artériels ou veineux central, drains thoraciques, etc).
* C’est manipuler, préparer et amorcer une hémodialyse.
* C’est être habillé de la tête aux pieds pendant des heures d’équipement de protection individuel sans pouvoir aller aux toilettes ou boire.
* C’est manger son repas de midi à 14h30.
* C’est réaliser des tâches administratives de plus en plus contraignantes dans un contexte de soins de plus en plus lourd.
La liste est non-exhaustive et j’invite mes collègues à la compléter.
Valorisez notre métier à la hauteur de nos responsabilités et de notre pénibilité. Aujourd’hui qui voudrait travailler dans ces conditions ? Personne.
Les chiffres parlent d’eux même. Pénurie infirmière. Abandon en cours de cursus. Reconversion des infirmières.
Nous avons choisi notre métier mais pas nos conditions de travail.
Si nous tombons aujourd’hui, qui vous soignera demain ?

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