LES TRIBUS NON-VAX, PORTRAIT D'UNE NON-FAMILLE https://www.asymptomatique.be/les-tribus-non-vax-portrait-dune-non-famille/ |
Or ces "non-vaccinés", que les medias mainstream s'obstinent à appeler "anti-vax", forment un ensemble hétérogène, que rien ne vient vraiment unifier, si ce n'est les pierres qu'on leur jette.
Selon le Ministère de la Santé français, ils seraient plus de cinq millions dans l'Hexagone, pour la population âgée de plus de douze ans (2).
Mais ils sont parfois majoritaires dans certains départements d'Outremer, par exemple en Guadeloupe.
Selon mes propres calculs, ils sont près de deux millions en Belgique, dans la même tranche d'âge (ce qui, par rapport à la France, est beaucoup).
En toute subjectivité, voici quelques-unes de ces tribus "non vax" qui semblent devenues la cible de la vindicte macronienne.
Plutôt "solidaires" que "égoïstes", vous verrez qu'elles sont souvent loin, très loin, des noms d'oiseaux dont on les affublent généralement.
1. LES JEUNES.
En France, 71,8 % d'entre eux ont moins de 18 ans (2). Ce qui relativise un peu, je trouve, le chiffre global annoncé par le Ministère de la Santé français. Par ailleurs, selon l'enquête Slavaco, 67% des parents d'enfants âgés de 5 à 11 ans sont défavorables à la vaccination pour leur groupe d'âge (2). En solo ou en famille, c'est donc d'abord la jeunesse que Macron "emmerde".
2. LES ISOLÉS.
Éloignés des systèmes de santé par l'âge, la pauvreté, la géographie, la langue ou la fracture numérique, les membres de cette tribu disparate n'ont en commun que leur isolement.
Grosse tribu néanmoins : plus de 40% des non-vaccinés. Parmi ces "isolés", il y a ainsi, en France... 500.000 vieillards de plus de 80 ans (2). Oufti !
Tous ces gens-là auraient sans doute besoin qu'on aille à leur rencontre. Mais certainement pas qu'on les emmerde, qu'on les insulte ou qu'on les méprise. Chier sur les jeunes, les pauvres et les vieux, Manu, c'est vraiment pas très classe.
3. LES IDÉALISTES
Dans l'ancien monde, ils se soignaient à l'homéopathie, aux thés ayurvédiques, à l'acuponcture et aux décoctions d'artemisia. La santé, pour eux, c'était une alimentation saine, une activité physique régulière, et des défenses immunitaires dopées par des compléments alimentaires. Ce qui ne les empêchait pas de croquer des antibios s'ils chopaient une pneumonie, ou de suivre une chimio s'ils attrapaient un cancer.
Mais ce machin transgénique obligatoire, là vraiment, non merci.
Contrairement au groupe précédent, ils sont très présents sur les réseaux sociaux. Que celui qui n'a jamais avalé une granule d'oscillococcinum leur jette le premier cathéter.
4. LES MILITANTS
Au début de la crise sanitaire, quand le gouvernement a commencé à multiplier les faux pas, ils ont sorti leur sabre d'abordage. Antigouvernementaux par nature, ils sont montés au front. Pendant le confinement, avec le Covid 19, ils ont trouvé un combat à leur mesure. Ils avaient le temps de lire, et ne s'en sont pas privés.
Avec Big Pharma, et le capital multinational vendeurs de piquouzes aux états complices, ils se sont retrouvés en terrain connu.
Ils connaissent par cœur la liste de tous les scandales sanitaires de l'Histoire moderne, et toutes les condamnations judiciaires de Pfizer.
Très remontés contre les atteintes aux libertés publiques, ils accompagnent avec ferveur un mouvement populaire qui ne les a pourtant pas vraiment attendus. Parfois discrètement vaccinés, car ils ont gardé un vieux fond scientiste, ils défendent avec acharnement la liberté de conscience des autres. Macron (et De Croo) ont bien raison de les considérer comme leurs ennemis.
(NB: mais curieusement, on trouve aussi parfois dans cette catégorie les défenseurs les plus rabiques de tous les protocoles gouvernementaux)
5. LES MALADES.
Ils se retrouvent bien malgré eux parmi les réfractaires que Macron rêve d'emmerder jusqu'à la fin du monde.
La médecine, ils y sont abonnés, et n'ont jamais reculé devant une seringue ou un médicament. Seulement voilà, ils ne peuvent pas, ils ont piscine.
Allergiques à ceci, greffés de cela, immunodéficients ou malades de longue durée, la faculté leur déconseille la vaccination.
Bien malgré eux, ils se retrouvent ainsi au ban d'une société dont ils se sentaient déjà bien exclus.
6. LES MALADES (BIS)
Ils ont déjà chopé le Covid 19, et sont encore truffés d'anticorps comme un "Mon Chéri" de cerises. La partie la plus rationnelle de leur cerveau ne peut pas se résigner à se faire vacciner contre une maladie pour laquelle ils sont déjà immunisés. Ils faut les excuser, ce sont des gens de principe, des intellos pinailleurs, et donc souvent un peu bornés.
7. LES PARENTS.
Si ce n'était que pour eux, ils s'y seraient sans doute déjà résolus. Ce ne sont ni des insurgés, ni des va-t-en-guerre, et le fond de leur panier est plutôt conformiste. Mais qu'on veuille toucher à leurs enfants, qu'on les masque dans les bacs à sable, qu'on les pique pour une maladie qui ne touche généralement que les vieux, non, cent fois non. Du coup, toute la famille marche dans la rue.
8. LES HÉSITANTS.
Ils ne sont peut-être plus pour très longtemps dans cette catégorie, mais ils y sont encore pour l'instant. Ce qui les arrête, en fait, c'est moins la crainte du vaccin, que l'injustice dont souffrent les non-vaccinés qui les entourent. Ils ont vécu avec eux l'exclusion des pass sanitaires, aux portes des théâtres et des cafés, et hésitent à rejoindre les rangs de celles et ceux "qui pourront entrer". Parce que dans leur tête, ils seront toujours avec ceux et celles qui restent dehors.
9. LES "NON VACCINÉS" À L'INSU DE LEUR PLEIN GRÉ
Ils se sont faits vacciner avant de tomber brutalement dans une faille spacio-temporelle administrative. Pas la bonne case, pas le bon cachet, pas le bon papier, pas le bon rappel, pas le bon rendez-vous.
Comme l'acteur et chorégraphe Clément Thirion, vacciné en Belgique au vaccin monodosal Janssens, avec donc un QR "en ordre", refoulé à Paris, car il lui aurait fallu en France "une piqure de rappel" (3).
De ces "vrais-faux" non-vaccinés, la "troisième dose" de rappel est en train d'en remplir des wagons entiers. A propos, vous-même... ?
Attention, face à une administration omniprésente, policière et invasive, on finit toujours par passer par la case "prison".
10. LES GIVRÉS.
Ce sont les seuls vrais "complotistes" du lot. Colportant des fables à dormir debout, ils estiment qu'une puissance occulte a créé de toutes pièces une maladie qui d'ailleurs n'existe pas. Ne m'en demandez pas plus, je n'en ai jamais croisés en vrai. D'ailleurs, je dors déjà.
11. LES FACHOS.
Ne me demandez pas non plus ce qu'ils font là, je n'en sais rien.
Peut-être séduits par la victoire de Trump aux USA, ou celle de Bolsonaro au Brésil, ils rêvent de chevaucher le tigre qui les mènera jusqu'aux portes du pouvoir. En attendant, ils arrivent assez régulièrement à placer un calicot dans un journal télévisé, et ont la prouesse d'incarner médiatiquement un mouvement populaire qui, de façon générale, les déteste pourtant assez cordialement. Mais arrêtons peut-être de dire que les gens qui marchent à leurs côtés "sont des fachos", sinon ils finiront un jour par recruter (VOIR EDIT CI-DESSOUS).
Voili, voilà.
S'il existe parmi nos lectrices et nos lecteurs des non-vacciné·es qui ne se reconnaissent dans aucune de ces familles, je l'avoue parfois un peu fantaisistes, n'hésitez pas à nous signaler les pourtours de votre propre tribu.
Claude Semal (vacciné, de la tribu des "mais-je-n'emmerde-pas-ceux-qui-ne-le-sont-pas")
Merci pour vos premières réactions.
Si les deux premières catégories sont directement inspirées par le dossier du "Figaro" du 7 janvier 2022, un journal réac mais où travaillent encore de vrais journalistes, les autres catégories doivent beaucoup à mon imagination (et parfois à mon vécu). Bien qu'on puisse éventuellement les classer dans la sous-famille n° 5, vous avez été plusieurs à témoigner de l'existence d'une douzième catégorie : les "double-dosés" en souffrance.
Comme Dominique, une de nos lectrices, qui nous confie : " Puis il y a ceux qui se sont fait vacciner deux fois, qui ont eu des effets secondaires longs (dans mon cas féminins, pas graves, mais très très longs), qui craignent dès lors les 3e dose et suivantes... et qui se retrouveront à leur tour bientôt sans CST, à moins de prendre le risque".
Comme Laurent : "Oui une amie mienne a le même genre de problème et ne compte pas faire de troisième dose pour cette raison. Et j'hésite à dire pas grave parce qu'elle en souffre quand même pas mal et depuis six mois quasiment".
Et comme Irène K. elle-même : " En lisant et écoutant des témoignages autour de moi, je suis frappée par le nombre et la variété d'effets secondaires, plus ou moins graves et plus ou moins durables, alors même qu'on en parle si peu dans les médias. Ignorance, volonté de ne pas décourager les hésitant·es... ? ".
Tout compte fait, cela me semble bien mériter un douzième chapitre en soi.
Et donc, le voici, le voilà !
12. Les vacciné·es en souffrance.
Ils ont un parcours vaccinal complet, mais ont physiquement très mal réagit aux deux premières injections. Ils ont goûté au plat, et cela les a rendu malades.
Plus de huit mois après la seconde injection, ils et elles en gardent des séquelles parfois très handicapantes. Du coup, ils hésitent évidemment à se faire piquer pour une troisième fois.
D'autant que la quatrième dose se profile déjà à l'horizon ... dans à peine trois mois !
Sur la déclaration de Macron, on lira aussi avec intérêt Omicron et Omacron sont sur un bateau… LA RÉPUBLIQUE À VAU-L’EAU, LE VAX-HAINE ET LA MERDRE
( 1) "Le Parisien", 4 janvier 2022.
(2) Sauf indication contraire, tous les chiffres cités proviennent du dossier du "Figaro" du 7 janvier 2022.
(3) Anne-Laure Frémont, le Figaro du 7 janvier, "les personnes âgées, une catégorie difficile à atteindre".
(4) voir Asympto MA VACCINATION EN BELGIQUE N’EST PAS VALABLE EN FRANCE ! par Clément Thirion
EDIT 9 JANVIER 2022 :
Je viens de voir passer une affiche diffusée par "Kairos" pour la manif de ce dimanche 9 janvier, et bien que je partage en gros ses revendications, je n'y mettrai pas les pieds. J'avoue même en être assez effaré.
Outre une esthétique graphique qui rappelle furieusement l'extrême-droite belgicaine des années 80, perso, il y a là pour moi un problème politique majeur. Elle appelle à manifester "de l'extrême-gauche à l'extrême droite" (sic).
Or une chose est de marcher dans un mouvement de masse à côté de mecs d'extrême-droite : perso, je m'en fous. Ou plutôt, comme la pluie, c'est parfois un truc emmerdant contre lequel on ne peut pas grand chose.
Mais une une autre est d'appeler explicitement à une manif avec les fachos. Car jamais, en aucune façon, l'extrême-droite ne sera l'amie "de nos libertés". Si vous en doutez, lisez son programme, son histoire, son idéologie.
Cette confusion des extrêmes, connue sous le nom de "rouge-brun", est une des plus dangereuses et de plus puantes par les temps qui courent. Et je suis vraiment désolé si certains de mes amis s'y égarent aujourd'hui.
(NB : ce dimanche matin, "Kairos" avait retiré l'affiche incriminée de sa page Facebook. Dans une vidéo, Alexandre Penasse explique que "traiter les gens d'extrême-droite est une façon pour le pouvoir de diviser le peuple". Certes. C'est précisément pourquoi il est nécessaire de clarifier les relations qu'on entretient avec elle. Car parler du "peuple" sans combattre explicitement l'extrême-droite participe précisément à la vulgate fasciste).