L’INTERVIEW DE SEMAL POUR “REIMS-OREILLE” en 2008 (?).

1. Qu’est-ce qui te fait chanter ?

Ado, pour faire le malin auprès des filles. Après, pour faire le con auprès des gars. Plus tard, pour faire la révolution. Aujourd’hui, pour gagner ma vie sans trop la perdre.

  1. Qu’est-ce qui te fait écrire ?

Le plaisir et l’indignation. Mais la plupart du temps, c’est comme les cheveux : ça pousse tout seul. Pour laisser des graffitis sur les murs de la caverne.

  1. Qu’est ce qui te pousse à monter sur scène ?

La timidité.

  1. Y a-t-il une chanson de toi que tu préfères à toutes les autres ?

La prochaine.

  1. Y en a-t-il une que tu regrettes ?

Non, pourquoi ? Il y a toujours un peu de déchet, mais regrette-on son caca ? Ce qui vit, bave, fuit et pue. Faut faire avec.

  1. Sur quelle chanson travailles-tu en ce moment ?

« Botox song », « La fin du monde » et « Guy Moquet ». Tout est dans les titres.

  1. Quelle chanson n’as-tu pas encore réussi à écrire ?

Une belle chanson d’amour pour mon amour. Il faudrait peut-être que Loli me quitte : basiquement, la chanson d’amour comble un manque, et là, je suis plein.

  1. Quel est ton mot favori ?

J’aime bien coquelicot, mais tous les mots sont jolis quand on les utilise au bon endroit.

  1. Quelle mélodie aurais-tu aimé composer?

Je suis bluffé par certaines compositions symphoniques de Queen et par le phrasé jazzy de Lubat ou de Sanseverino.

  1. As-tu un « modèle » et qui est-il?

Ado, Brassens et Vian. Aujourd’hui, j’ai plutôt de multiples admirations pour des gens parfois très différents de moi. J’adore par exemple l’écriture de Souchon et la capacité d’analyse de Mélenchon.

  1. Qu’est-ce que tu aurais aimé être ?

Ce que je suis, mais en un peu mieux.

  1. Quand as-tu décidé de franchir le pas et la rampe ?

A dix ans, je chantais une chanson de ma maman dans une colo. A quatorze ans, j’ai commencé à écrire et chanter les miennes.

  1. Préfères-tu le disque ou la scène ?

La scène, si je devais choisir entre les deux, mais pourquoi choisir ?

  1. Quelle est la plus grande salle où tu as chanté ?

En Belgique, Odes à ma douche, au Paul-Emile Janson (1500 places à l’ULB). Mais en 1972, j’ai chanté en plein air sur le plateau du Larzac, avec une petite guitare pourrie que je trimballais sur mon dos, en lever de rideau de Moustaki et de Titi ( ?) des « Enfants Terribles ». Il devait y avoir là 2 ou 3.000 personnes dans l’herbe. J’avais dix-huit ans, et je me demande toujours si quelqu’un d’autre que moi se souvient aujourd’hui de cette « prestation » ;-).

  1. Es-tu plutôt texte ou musique ?

Plutôt les deux.

  1. Qu’est-ce qui te rend heureux ?

L’humanité avec un petit « h ».

  1. Qu’est-ce qui te rend triste ?

L’Humanité avec un grand « h ».

  1. Quel est ton souhait le plus cher ?

Faire du bien à ceux que j’aime, et un peu aux autres ensuite, quand même.

  1. Quelle est ta plus grande crainte ?

Que mon fils souffre ou meure sans avoir vraiment vécu.

Et puis perdre mon amour.

  1. Quel est ton rêve fou ?

Les rêves ne sont jamais fous.

 

 

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