PUNITION COLLECTIVE par Anne Löwenthal

Un homme, déjà connu des services judiciaires, débarque dans un commissariat, y tient des propos haineux envers la police et demande à être pris en charge psychologiquement. Pour des raisons qu’on ignore encore (du moins précisément, et on n’est pas la justice), ce ne fut pas le cas.
Plus tard est arrivé ce qui n’aurait jamais dû arriver si sa demande avait été rencontrée (je précise illico que je ne suis pas en train d’excuser quoi que ce soit, une explication n’étant en rien une justification) : il s’en est pris à deux policiers, tuant l’un deux.
Là-dessus, alors que les parents du jeune homme font preuve d’une admirable retenue et invitent à respecter leur silence, un syndicat policier puant s’empare du drame, le MR aussi, réclamant des salaires plus élevés et des carrières plus courtes pour les policiers (ça aurait changé quoi ?) et voilà que Cécile Jodogne et Emir Kir décrètent la fermeture de la rue où ça s’est passé, et ce la nuit durant un mois.
Voilà l’Horeca, des prostitué.es, des magasins de nuit, privé.es d’un gagne-pain en pleine crise énergétique, après une pandémie qui les a mis.es à terre. Punis. Avant que les conclusions de l’enquête ne soient connues, alors qu’ils et elles ne sont pour rien dans ce drame. On me dira que ces bourgmestres instrumentalisent les faits à des fins louables (plus de moyens pour les services d’ordre), mais cette fin ne peut justifier de tels moyens. C’est juste dégueulasse. Et sale.

Anne Löwenthal

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