MON TREIZIÈME ALBUM (PRÉVENTES ET SOUSCRIPTION) par Claude Semal

Foule en délire, public adoré, lecteur asymptomatique occasionnel ou fidèle,
tu sais peut-être que je prépare pour cet automne la sortie d’un treizième album de chansons.
Il devrait en compter approximativement une douzaine, que je vous présente ci-dessous. Ce sera un album plutôt acoustique, dans le prolongement « naturel » de mes concerts en duo avec Pascal Chardome (piano, guitare) – qui ont depuis un an parfois croisé l’accordéon « folk-musette » de Raquel Gigot.
Ce qui n’exclura pas, sur l’album lui-même, la participation exceptionnelle de l’une ou l’autre ami·e instrumentiste, au gré des envies, des moyens et des propositions (à bon entendeur…).

Cela fait… plus d’un demi-siècle (ouïlle !) que je chante « professionnellement », depuis mes premiers « récitals » au « Grenier aux Chansons » de Jane Tony (1972). Deux chansons de … 1973 témoigneront de ce parcours obstiné et plutôt atypique, qui m’a fait croiser près de 100.000 spectateurs en Belgique, sans jamais devenir ce qu’on appelle « un chanteur connu ». Moi, je suis « connu » … de ceux qui me connaissent (ce qui n’est déjà pas si mal).
J’avais en outre produit ou co-produit mes trois premiers 33T (le troisième, “Nu”, co-produit par Lou Deprijck en 1987, fut néanmoins distribué… par Philips).
Puis Igloo Records, qui accompagne mon travail depuis 1989, a produit les trois-quarts de mes albums ultérieurs. Il eut peut-être pu produire entièrement celui-ci. Mais c’est ici que l’histoire frôle absurdement le tragi-comique (?).

Raquel Gigot vient de Rixensart… comme Pascal !

Pierre, le « nouveau » directeur d’Igloo, avec qui j’avais discuté du principe de cette production à la terrasse du « Bar du Matin », a été victime depuis d’un AVC qui l’a laissé sans mémoire et sans voix. Et il n’y a aucune trace écrite de cette discussion et de notre pré-accord. L’équipe d’Igloo fait depuis ce qu’elle peut pour honorer ces multiples engagements « virtuels » – car je ne suis pas le seul dans ce cas –, dans un contexte budgétaire de plus en plus « arizonien ». Mon projet de disque n’avait donc pas pu être budgétisé cette saison avec les moyens d’une véritable « production ».

(EDIT 8/7/2025) Igloo Records a néanmoins pu dégager un « vrai » budget qui permet de financer cinq jours de studio, le paiement de base des musiciens et les frais de fabrication des 500 premiers albums. Je les en remercie chaleureusement.
De mon côté, je me suis engagé à « pré-vendre » 250 albums, et à trouver le co-financement nécessaire pour boucler la production de cet album dans de bonnes conditions artistiques : jour(s) de studio supplémentaire, éventuel musiciens additionnels, vidéos de promotion pour les « rézozozios ». Cela implique de rassembler par prévente et souscription une somme qui devrait varier entre 5000 et 10000 euros. Depuis mon premier album, j’ai toujours fait appel au public pour financer ou cofinancer mes albums. J’espère qu’il en ira encore de même aujourd’hui.

Banzaï !

Voici les possibilités de co-financement qui vous sont offertes pour ce treizième album – la première étant évidemment le simple pré-achat du CD :
1/ 20 euros (l’album + l’envoi en Belgique)
2/ 25 euros (l’album + l’envoi à l’étranger)
3/ 40 euros (2 albums, un pour vous, l’autre pour offrir + l’envoi en Belgique)
4/ 50 euros (deux albums en « soutien » + l’envoi)
5/ 100 euros (2 albums, plus une invitation à dîner à Bruxelles pour 2 personnes – et votre mention dans le livret comme coproducteur/coproductrice du CD). Par convive supplémentaire (si vous êtres plus que deux) : 25 euros. (Menus possibles : boulets/frites, waterzooi de poulet ou stoemp de chicons/saucisses, avec à la suite un dessert signé Loli, la reine des crèmes renversées : tarte au citron meringuée, cheese-cake au citron vert, tiramisu au spéculoos ou croûte aux fruits rouges et à la vanille).
6/ Pour les groupes et les assos : 500 euros (30 albums + 6 invitations à dîner + votre mention dans le livret).
7/ … Et évidemment tout ce que vous voulez en plus selon vos envies et vos moyens (… prêts remboursables ou dons).

Tous les versements doivent se faire sur le compte du Théâtre du Chien Écrasé (n’oublie surtout pas de mentionner ton nom et le motif du versement!). Voir le numéro de compte du Théâtre sous l’article.
Tous les versements doivent en outre s’accompagner de l’envoi d’un mail à claude.semal@gmail.com avec ton nom, prénom, adresse (pour l’envoi postal), MAIL, téléphone (pour convenir d’un éventuel rdv pour le diner/souper).

Voili, voilà. Je mentionnerai chaque semaine l’état d’avancement de la souscription.

Les chansons.

Voici les douze chansons actuellement à l’état de « brouillon » (de luxe) sur la table. Il est possible que j’en écrive encore une ou deux dans le feu de l’action – ou qu’on abandonne au contraire une ou deux si le résultat final ne nous satisfait pas. Mais cela donne une idée du contenu et de l’avancement du projet.

1/ « Le pays petit » (version swing). Je reprends pour la troisième fois cette chanson de 1979, dans notre actuelle version de scène, plus « swing ». Le « fond » de la chanson est toujours d’actualité, surtout depuis que nous avons un premier ministre indépendantiste flamand à la tête de la Belgique !

2/ « Les animaux adieu ». La seule chanson que j‘aie écrite pendant le confinement. La liste de toutes les espèces animales condamnées à disparaitre dans les vingt années qui viennent – si nous ne faisons rien pour empêcher « la sixième grande extinction ».

3/ « Sorti de la danse ». Sur une musique dansante, rythmée et latine, un texte un peu nostalgique sur l’âge et l’éloignement métaphorique du cercle des corps en transe.

4/ « L’express de midi trente-neuf ». Une chanson que j’ai commencé à écrire en 1973, sans jamais trouver comment la conclure, pour finalement la terminer l’été passé – 52 ans plus tard. Une drôle d’histoire. C’est évidemment nostalgique, et c’est évidemment une chanson d’amour.

5/ « La fin du bal ». Une (je crois) forte chanson, aux accents dylaniens (?), qui parlera sans doute à tous les artistes comme à tous les autres.

La fin du Bal (C. Semal)

On m’a dit que dans la Bible / Au jugement dernier / Tous les riches, c’est horrible / N’auront plus un denier / Et que Dieu, c’est normal / Reconnaîtra les siens / C’est à la fin du bal / Qu’on paye les musiciens
J’ai chanté pour que dalle / Joué pour trois fois rien / J’ai trimé pour peau de balle / Pour des peaux de chagrin / Sans trouvé anormal / D’être plus pauvre à la fin/ C’est à la fin du bal / Qu’on paye les musiciens

Le héros de l’histoire / N’en connait pas le titre / Est-ce le début de la victoire / Ou la fin d’un chapitre / Et ce coup de cymbale / Est-ce un glas, un tocsin ? / C’est à la fin du bal / Qu’on paye les musiciens
Mon amour mon amour / Nous aurons bien dansé / De la source du jour / À la nuit avancée / Mais au bouquet final / Qui nous tiendra la main / C’est à la fin du bal / Qu’on paye les musiciens

Maître des servitudes / Et des machines-outils / Vous ne régnez par habitude / Que parce que nous restons soumis / Mais que les cœurs s’enflamment / Groupons-nous et demain / C’est à la fin du bal / Qu’on paiera les musiciens
J’ai chanté pour que dalle / Joué pour pas un rond / Pour une tournée d’Orval / Pour une soupe à l’oignon / Avant la lutte finale / Venez chanter ce refrain / C’est à la fin du bal / Qu’on paiera les musiciens

J’ai chanté pour que dalle / Joué pour pas un rond / Fait danser toute une salle / Pour quatre tickets boisson / Avant la lutte finale / Venez chanter ce refrain / C’est à la fin du bal / Qu’on payera les musiciens !

6/ « Bye-bye Macron ». J’ai mis dans cette chanson, plutôt entrainante et rythmée, tout ce qui, au long de ce double quinquennat bancaire, m’a semblé particulièrement insupportable dans la France d’aujourd’hui.

7/ « Colline ». Sur la montée du fascisme en France, une chanson poétique et mystérieuse – et qui gardera son mystère. Ou comment combattre le Pen avec des coccinelles, des libellules et des hirondelles.

8/ « Sproutch ! ». C’est la seule chanson « d’Odes à ma douche » qui n’avait jamais été enregistrée… Sur les points noirs et les « boutons » ! D’où son titre. Mais sa musique ternaire semblait avoir été faite pour l’accordéon de Raquel.

9/ « Les dinghies ». Une chanson très « swing », déchirée entre l’envie de voyager et les horreurs du monde. Une autre chanson étrange, et qui le restera.

10/ « C’est bio ! ». Une pochade « trad » qui s’en prend, non à la « vraie » écologie, pour laquelle je milite depuis longtemps, mais aux « phénomènes de mode » qui font (par exemple) passer « la voiture électrique » pour une « solution » à nos problèmes de mobilité et de climat. Je suis assez content de mes quatre derniers vers, particulièrement crétins et potaches : « Quand je serai mouru / Dans un œuf en terreau / J’aurai des vers plein le cul / Mais ils boufferont « bio » ».

11/ « Ah lala… ». Encore une chanson de 1973, très « picking folk ». J’aime bien sa naïveté et sa « bruxellitude » : la « drache », le tram « 103 », le « boding ». C’est très étrange, de chanter 50 ans plus tard ses premières chansons. C’est un autre univers, et en même temps, c’est évidemment « vous ». J’avais à l’époque déjà donné une centaine de concerts à Bruxelles et en Wallonie, avec même quelques passages à la télé, avant de me taire pendant cinq ans pour « faire la révolution » en devenant militant « professionnel » à l’hebdomadaire « POUR ».
Ce fut pour moi une véritable université populaire, car j’écrivais plusieurs pages chaque semaine sur tous les sujets, et j’ai fait des centaines d’interviews dans tous les coins de Belgique. Cette mise sur « pause » artistique, qui consistait surtout à écouter parler tous les « sans-voix » du monde, nourrit encore ce que je suis devenu aujourd’hui – et tout ce que j’ai chanté depuis. Il est pour moi certain que dans ce parcours atypique, je n’aurais certainement pas pu écrire une chanson comme « le pays petit ».

12/ « Avant de nous quitter ». Une chanson de fin de spectacle, qui interroge le rapport entre la scène et la « vraie vie ». Romain Didier a déjà enregistré ce texte sa propre musique. Mais j’ai préféré garder ici la mienne, qui la précédait, et qui m’est plus naturelle.

Claude Semal, le 4 juillet 2025.

Le numéro de compte de Claude Semal / Théâtre du Chien Écrasé ASBL est le compte bancaire : BE03 0682 1360 9484 (Belfius) BIC : GKCCBEBB

Mon adresse mail est claude.semal@gmail.com.

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