LE PLAN « GRAND FROID » SOUS ZÉRO par Christine Mahy

Honte au Gouvernement Fédéral et aux partis que le composent !
Oser mettre à zéro le budget Plan grand froid sous prétexte que ce serait une compétence usurpée, soit qui serait de l’unique responsabilité des Régions !
Honte et mensonge du Gouvernement Fédéral, car le sans-abrisme est très largement la conséquence de politiques fédérales laissées à l’abandon – mal-gérées et non-investies.
Ainsi, entre autres causes de l’existence du sans-abrisme dont le Gouvernement Fédéral a la responsabilité :
– la politique globale de lutte contre la pauvreté (beaucoup trop peu investie sur le fond et à travers des budgets) ;
– la manière dont les prisons sont insuffisamment financées pour tout (et singulièrement pour l’accompagnement et la préparation de la sortie de prison) ;
– la sortie des hôpitaux en santé mentale et/ou santé physique de longue durée pour les personnes fortement vulnérabilisées qui dispose de trop peu de moyens ;
– le statut cohabitant délétère qui brise des familles, met des jeunes à la rue ;
– le manque de moyens de la justice et des services connexes pour agir plus vite et mieux dans le cadre des violences faites aux femmes ;
– les politiques en charge de l’endettement et les métiers de la dette qui peuvent plonger ou maintenir dans la rue ;
– la crise du non-accueil des personnes extra-européennes qui devraient être accueillies dans notre pays ;
– le vide ou l’application rigide des règles face à des personnes pourtant européennes (les populations Roms mais pas que… ) ;
– l’appauvrissement, par la déstructuration des politiques protectrices faisant partie de la sécurité sociale (les réformes du chômage qui excluent) ;
– le manque de proactivité et de moyens pour s’attaquer à tous les systèmes mafieux qui font de la pauvreté leur jardin d’enrichissement ;
– l’inaction climatique qui créent des drames familiaux pour les plus vulnérables et qui peuvent jeter dans l’errance ;
– Etc, etc… Faut-il encore en ajouter ?

Si le budget du Plan Grand Froid n’est qu’une emplâtre sur une jambe de bois, briser cet emplâtre au moment où plusieurs mesures vont conduire à plus d’appauvrissement… c’est un comble !
Et cela, même pour des travailleur.euses… Car oui, dramatiquement, il y a des travailleur.euses, et des personnes en formation, qui n’ont pas de domicile et qui dorment chez l’un, chez l’autre, dans leur voiture…
Encore une fois, le Gouvernement met la charrue avant les bœufs et fait des économies de bout de chandelle sur le dos des plus faibles des plus faibles !
Une fois encore, on ne finance pas les réponses structurelles, bien au contraire… et on tue le sparadrap !
Comment accepter que cette enveloppe soit pourtant peanuts face aux dépenses énormes engagées dans la défense, et face à une réforme fiscale qui ferait mourir de rire… si la situation n’était pas si grave ! Vous générez de la colère ! Vous choisissez le désespoir et ses conséquences !
Nous nous battrons contre ce modèle politique qui est la contraire de ce dont une société a besoin. Car la population compte vraiment à nos yeux. Ce n’est pas qu’un « paquet de dépenses » et des portefeuilles à se partager !

Christine Mahy (sur FB)

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