LA MÉMOIRE PALESTINIENNE AU NOVA par Gwen Breës

Les archives audiovisuelles palestiniennes constituent un enjeu central de la mémoire face à la perte du territoire et à l’effacement des traces. Du 20 novembre au 19 décembre, le Cinéma Nova à Bruxelles propose une programmation autour de l’image du peuple palestinien au cinéma, d’abord façonnée par la propagande d’un “peuple sans terre pour une terre sans peuple”, avant d’être investie par l’Unité du cinéma palestinien créée en 1968. De la lutte pour la sauvegarde de ces films confisqués par Israël en 1982 à Beyrouth, jusqu’à leur réappropriation par des cinéastes palestiniens contemporains, en passant par des films liés aux mouvements de solidarité internationale (tel le premier documentaire tourné à Gaza), cette programmation parcourra plusieurs décennies d’histoire et sera l’occasion de découvrir des films de Kamal Aljafari, Mohanad Yaqubi, Reem Shilleh, Michel Khleifi, Theo Panagopoulos, Göran Hugo Olsson, etc. De nombreux cinéastes seront présents pour accompagner leurs films. Des débats et conférences sont également proposés avec François Dubuisson, Ilan Pappé, Jihane Sfeir et Stéphanie Latte Abdallah.
En parallèle, Maisara Barouk exposera une sélection des dessins qu’il réalise quotidiennement depuis octobre 2023, et une soirée sera consacrée aux résistances anticoloniales en Israël.

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Les archives palestiniennes confisquées en 1982 par l’armée israélienne sont au cœur de la programmation « Palestinian Archives – Fragments d’une mémoire volée », du 20 novembre au 19 décembre au Cinéma Nova à Bruxelles.
C’est donc logiquement que « A Fidai Film » de Kamal Aljafari parcourra ces quatre semaines : cet « acte de justice cinématographique contre l’occupation cinématographique israélienne » est non seulement un témoignage important sur la manière dont on peut reconstruire la mémoire d’un peuple, mais aussi un film d’une grande force politique et esthétique.
Grand Prix au festival En ville ! 2025, Prix Burning Lights au festival Visions du Réel 2024, Prix Renaud Victor au FIDMarseille 2024.

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Quelque part entre documentaire, fiction et arts visuels, Kamal Aljafari retourne contre la puissance occupante la dépossession dont son peuple est victime. Face à l’effacement orchestré par le pouvoir israélien, chacun de ses films explore des manières de reconstruire la mémoire palestinienne.
Du 20 novembre au 19 décembre, la programmation « Palestinian Archives – Fragments d’une mémoire volée », au Cinéma Nova à Bruxelles, propose trois de ses longs métrages : « Port of Memory » (2009), « Recollection » (2015) et « A Fidai Film » (2024) — ainsi que deux courts métrages : « Paradiso, XXXI, 108 » (2022) et « UNDR » (2024).

Gwen Breës (sur sa page FB et dans l’Asympto)

Le programme complet est en ligne : https://www.nova-cinema.org/…/204-palestinian-archives/

NOTA BENE :
Le colloque préparé par la Chaire d’histoire contemporaine du monde arabe du Collège de France, et annulé sous pression de puissants supporters du colonialisme israélien — officiellement en raison d’un manque de “pluralisme des points de vue” —, se maintient hors des murs du Collège de France. La session d’ouverture se tiendra au CAREP (12 rue Raymond Aron, 75013 Paris) dans la limite des places disponibles, et se poursuivra l’après-midi et le lendemain par une diffusion en direct. Programme des interventions et lien de streaming en commentaires.
Le pouvoir macroniste laissera-t-il ce dangereux conglomérat d’universitaires réfléchir impunément aux relations entre l’Europe, Israël et la Palestine ? Suspense dans la patrie des Lumières et de CNews…

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