20 novembre 2025

J’ÉTAIS AU COLLOQUE DU MR À ST-GILLES par Sébastien Gratoir

Je suis allé à un colloque du MR à St-Gilles (et j’en suis parti trop tôt).
Une curiosité malsaine ? Une taupe inexpérimentée ? Une expérience sociologique ?
En tous cas, quand j’ai appris que Le MR allait venir à St-gilles présenter, je cite, « L’accord du gouvernement fédéral – ce qui change pour vous” avec une annonce du MR 1060 disant “Venez nombreux, ceux qui sont d’accord et pas d’accord” en présence de GL Bouchez, D Clarinval et B Quintin…
J’ai eu ce cheminement :
– la colère : c’est de la provoc, dans cette commune, dans ce quartier…
– une riposte et un partage des posts de mobilisations syndicales et antifa place Bethléem
– une envie de m’y inscrire (j’ai eu une confirmation) d’abord pour réserver une place qui restera vide (un MR de moins)
– ma participation à la mobilisation sur la place, discussion avec les camarades, la presse et puis…
– cet élan d’aller quand-même voir, de profiter de cette “opportunité” pour décortiquer leur point de vue, écouter cette “droite extrême” de près avec naïvement un espoir de pouvoir en placer une au débat de fin.
Je passe les deux barrages avec vérification de carte d’identité.
Je vois les manifestant·es de cet angle-là (entre policier·es, chiens, autopompe et gens de droite qui commentent, magnifique…) qui finalement ne vont pas à l’affrontement. “Débordements” qu’aurait sans doute espérés le MR en venant ici et pas dans une autre commune déjà conquise. On aurait pu entendre “vous voyez bien que…” (Mais on l’entendra quand-même).

19h30, heure de début, qu’une vingtaine de personnes sur les 200 annoncées dans la salle (cfr. Photo) mangent des chips et achètent les goodies. A prévoir quand on voit leur évent Facebook… Puis sirènes et motards pour… Pas les ministres mais deux énormes cars de supporters MR venus apparemment de loin : “Quel périple” certains disent.
Alors oui la salle est maintenant remplie mais comme précise l’un : “Je l’ai déjà vu plusieurs fois (glb) mais il faut le soutenir“.
Je pense que je détonne dans ma tenue vestimentaire et dans mon style.
Les trois Daltons arrivent, selfies et serrages de main.
Je n’ai pas tenu 15 minutes. Je ne les ai pas entendus. Le discours en introduction des élus locaux et régionaux m’a juste donné envie (réellement) de vomir. « Merci à la police (en effet en nombre dans et hors de la salle). La preuve qu’on a besoin d’eux. Quand il y a la police il y a la liberté d’expression. Quand il y a cette liberté il y a la démocratie“. J’aurais dit l’inverse… “Quand il y a la (vraie) démocratie il y a la liberté d’expression” Je rappelle le projet de Loi Quintin qui veut taire les associations, collectifs.

C’est trop pour moi. Je quitte.
Mais dans le fond de la salle, j’étais fortement entouré de policiers en uniformes et d’hommes à oreillettes qui me regardaient bizarrement. C’est vrai que je n’applaudis pas. Je sors sauf qu’ils me rattrapent…
“Monsieur vous êtes qui?” “Pourquoi vous partez maintenant?” “Vos papiers d’identité” « On vous a identifié” “Maintenant je sais qui vous êtes”.
Ces trois hommes m’entourent, m’empêchent de partir, photographient ma carte, veulent savoir pourquoi je suis venu, alors qu’apparemment je n’apprécie pas le discours. Je vous passe mes réponses, mon laïus naïf sur mes droits…
La liberté d’expression… Pour celles et ceux qui sont dans leur clan, dans leur classe. Qui ont peur de perdre “leurs libertés” face à celles et ceux, de gauche, qui se battent, manifestent avec des fumigènes, dans le froid, venu·es à 300 sans car, pour ce droit-là et pour tous les autres droits. Ou face à celles et ceux n’applaudissent juste pas.
Bref, je suis allé à un colloque du MR à St-Gilles (et j’en suis parti trop tôt)

Sébastien Gratoir (sur FB et dans l’Asympto, avec son aimable autorisation)

NDLR : Voilà d’où viennent les autocars ;-).

Édit : je n’ai pas posté les photos et vidéos de la bande Carnaval, Quintintin et CLA de merde. Car direct, mon post aurait été effacé (pour sûr). D’où aussi les visages, personnes que vous ne pouvez pas reconnaître.