BELGE SOLUTION : GUY ROMBAUX SE LÂCHE

J’avais trouvé cette nuit le moyen d’échapper au génocide indicible, je serais belge. Flamand. Sans parents. Eructant en français l’agonie de la digue. Je n’aurais qu’une fille : le ressac prometteur d’après la vague. Et avant la dernière marée, à la renverse, je siroterais de ces liqueurs qu’on ne voit plus à table (car il n’y a plus de table). Et je pèterais, à l’instar des fulgurants gazogrammes de Sokolov, un ultime algorithme dont moi seul, enchaîné au brise-l’âme du sillon Sambre et Meuse, je saurais, hilare et larmoyant, l’usage et l’inutilité financière: un montage viscal, cinématographique, mais loyal. Tout ceci sans subsides ni publics, pas même jeune. Juste pour les vrais enfants, avant qu’ils soient marchant et de là marchandés… Chacune de mes fesses parlerait dudit milieu qui les occupe et qu’elles embrassent sans conscience, sans scrupules, comme on fait à Bruxelles, en anglais, sans odeur, en euros, dépités.

(Guy Rombaux: “La belge solution”)

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