VIOLATION POLICIERE DE DOMICILE par Mehdi Kassou (sur FB)

Ils reviennent à la charge!!!
Ils l’avaient tenté en 2018 et avaient été bloqués par les bourgmestres, les citoyen·nes, les avocat·es, les juges d’instruction, les associations, les académiques…
Évidemment, pour Theo Francken et sa clique, la bataille était perdue mais pas la guerre.
Aujourd’hui, ils remettent le couvert ! Le gouvernement fédéral a donné son feu vert à un projet de loi autorisant les visites domiciliaires pour arrêter des personnes sans titre de séjour chez elles ou chez celles et ceux qui les accueillent!
Oui, vous avez bien lu! La police pourra désormais entrer dans un logement, chez vous, chez moi sans consentement, pour embarquer quelqu’un·e. Pas pour un crime, pas même pour un délit, aussi mineur soit-il.
Non, simplement parce que cette personne n’a pas de papiers. Parce qu’elle n’est pas en règle administrativement parlant.

Et alors qu’ils parlent de sécurité, de coopération, d’ordre public… ils ne disent pas ce qu’ils sont en train de faire :
Banaliser les descentes policières chez des familles.
Intimider et criminaliser les personnes solidaires qui hébergent.
Transformer les juges en bras armé de l’administration et des politiques racistes qu’elle est chargée d’exécuter.
Faire du séjour irrégulier une menace, un danger, un délit de présence.

Ce qu’ils appellent « retour crédible », c’est une société de la peur.
Une société où un enfant peut se réveiller face à une patrouille armée dans le salon.
Une société où la porte d’une maison solidaire devient une cible.
Ils veulent faire croire qu’ils agissent pour notre sécurité mais personne n’est en sécurité dans un pays qui commence à perquisitionner au nom de l’inhumanité et des idéologies d’extrême-droite ! La porte de notre domicile, c’est le dernier rempart de la dignité. C’est l’accès au privé, au sanctuaire qui abrite nos valeurs de solidarité, de générosité, d’hospitalité.

Et ils s’apprêtent à l’enfoncer, avec la bénédiction de Maxime Prévot et des sien·nes.
Celles et ceux-là mêmes qui, dans leurs grands discours de refondation humaniste, juraient qu’ils ne toléreraient jamais la criminalisation de la solidarité ni l’humiliation des plus vulnérables.
Les voilà aujourd’hui complices silencieux d’un retour autoritaire, raciste, applaudissant ce qu’ils dénonçaient avec virulence hier.
Je les cite : « Nous refusons que des enfants puissent être détenus dans des centres fermés. Nous dénonçons toute tentative de criminalisation de la solidarité par la mise en œuvre de visites domiciliaires telles qu’elles ont été envisagées antérieurement. » (discours prononcé en mars 2022 par M. PRÉVOT)
Dans une résolution votée en 2018 par le Parlement wallon, à l’unanimité, un appel a été lancé au Gouvernement fédéral pour retirer ce projet de loi sur les visites domiciliaires. Maxime Prévot, alors député wallon et bourgmestre de Namur, faisait partie des signataires!
En 2018, on les avait fait reculer. Aujourd’hui, il va falloir se lever à nouveau.
Pas seulement pour les personnes sans titre de séjour.
Mais pour nous tous·tes! Pour l’État de droit, bon sang. Pour la dignité de chacun·e d’entre nous. Pour que la Belgique ne rejoigne pas le sale clan des pays basculant lentement mais sûrement dans l’autoritarisme le plus crasse de ces 60 dernières années !!!

Mehdi Kassou (sur FB)

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