NOUS SOMMES LE 8 AOÛT

Nous sommes le 8 août 2022.

Le 8 août, c’est la Saint-Dominique, et « À la Saint-Dominique, te plains pas si le soleil pique »

Albert Camus avait fondé le journal “Combat”

Le 8 août 1945, l’URSS déclarait la guerre au Japon et pulvérisait les unités japonaises de Mandchourie.
Deux jours plus tôt, la première bombe atomique rasait Hiroshima, donnant l’avantage aux Américains. Pour ne pas être écarté du jeu et, bien décidé à conquérir d’importants territoires à l’est, Staline entre en guerre sans tarder pour rafler sa part. Le 9 août, les USA balancent une seconde bombe sur Nagasaki, histoire de montrer à ces Russkoffs qui est le plus fort. Le 14 août, l’empereur Hirohito annonce la capitulation du Japon et la fin de la guerre.
Commentaire d’Albert Camus dans son éditorial pour « Combat », le 8 août 1945 : « …la civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquêtes scientifiques ».
Autre chose qui n’a rien à voir

Localisation des victimes de jack l’éventreur

Le 8 août est un bon jour pour évoquer Michel Zévaco, romancier, socialiste révolutionnaire puis anarchiste et anticlérical (pléonasme), puisque c’est le 8 août 1918 qu’il est décédé, à Eaubonne (Seine-et-Oise).
Il est né le 1er février 1860 à Ajaccio. D’abord enseignant, il lui vient la bizarre idée de s’engager dans l’armée. Il y restera 5 ans, avant de devenir collaborateur du journal « l’Égalité » autour duquel se crée une « Ligue socialiste-révolutionnaire ».
En 1890, il apporte son aide aux ouvriers en participant à la création de plusieurs Chambres syndicales, ce qui l’amène à côtoyer les groupes anarchistes de la capitale. Condamné une première fois en avril 1890 à quatre mois de prison pour délit de presse, il publie, le 27 mars 1892, un hebdomadaire anarchiste « Le Gueux » qui ne sortira qu’un numéro. Un mois plus tard, un éloge de Ravachol lui vaudra une nouvelle condamnation à 6 mois de prison et 1500 F d’amende.
Par la suite il collabore au journal « Le Libertaire », ainsi qu’au journal anarchiste « La Renaissance ». En 1898, il dirige « l’Anticlérical » (organe de la Ligue anticléricale de France), et soutien Dreyfus. À partir de 1900, il commence à publier ses premiers feuilletons, dans plusieurs quotidiens, dont « La Petite République socialiste » (journal dirigé par Jaurès). Ses romans de cape et d’épée, publiés sous forme de feuilletons, auront un fort succès populaire, en particulier la série de « Pardaillan », (pas moins de 10 romans). Ensuite, il y aura Le Pont des soupirs, Fleurs de Paris, Fausta, Buridan….
Comme Alexandre Dumas, Zévaco se soucie moins de décrire une époque et des événements historiques que de transformer l’Histoire en roman. Les ‘grands’ de l’époque se transforment en personnages de feuilleton, qui complotent et exécutent de sordides manœuvres sans manifester le moindre souci pour le peuple qu’ils gouvernent. La loi est avec eux contre les pauvres, et Zévaco se plaît à mettre en relief les qualités des truands, prostituées et autres mercenaires, qui malgré leur état peuvent montrer plus de qualités humaines que le Roi ou la Reine. Face aux gens de pouvoir et aux serviteurs de l’ordre, Pardaillan privilégie la liberté et le choix. L’ordre sans le pouvoir, quoi.
Quelques bons mots :
« Mon maître c’est moi ! », s’exclame Pardaillan…
« Je désire n’être que d’une seule maison […] la mienne ! »
« Pourquoi me faire colonel des autres quand je suis déjà maréchal de moi-même ! »

Tout autre chose

Sherlock Holmès découvre le corps d’une victime mutilée

Le 8 août 1888, dans une rue de Whitechapel, un quartier pauvre de l’East End de Londres, la police découvre le corps affreusement mutilé d’une prostituée. C’est le début du mystère Jack l’Éventreur…
Quatre autres victimes, tuées dans les mêmes circonstances, seront découvertes dans les semaines qui suivent.

Un an plus tôt Sherlock Holmes avait fait sa première apparition dans une nouvelle intitulée « A study in scarlet » (titre français : Une étude en rouge). Il n’a toutefois été d’aucun secours dans la résolution de l’énigme de Whitechapel… L’éventreur n’a jamais été identifié. En revanche, il aura inspiré quantité d’œuvres de fiction. On le retrouve mentionné dans des romans, des nouvelles, des bandes dessinées, des jeux vidéo, des chansons, des pièces de théâtre, des opéras, des séries télévisées, des films et des jeux de société.
On dénombre des centaines de « complaintes criminelles » relatant dans un but romanesque ou édifiant des exploits criminels, réels ou imaginaires…
Jack l’éventreur est un incontournable…

André Clette

On écoute Germaine Montero : « Complainte de Jack l’éventreur » (paroles d’Albert Vidalie, musique d’Yves Darriet)
C’est par ici : →

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