24 septembre 2021

UN DERNIER TOUR EN VÉLO

Ce vendredi pendant toute la journée, plusieurs centaines de personnes ont rendu un dernier hommage à Julos, à son domicile à Tourrines-la-Grosse. Le cercueil de Julos était présenté “à l’ancienne”, mais fermé, dans une petite pièce du rez-de-chaussée transformée en chapelle ardente.
Des bouquets de fleurs au sol, des bougies, de grandes photos en noir et blanc sur les murs, dont le souriant portrait de Loulou sur la hotte de la cheminée.
Le cercueil m’a semblé bien petit pour un si grand talent, comme si le vieux sage avait désormais et à jamais retrouvé la taille et le sommeil de l’enfance.
A quelques centaines de mètres de là, entre l’Église et une École communale, d’autres bouquets au pied du portrait de Julos peint il y a quelques années par le graffeur Jef Aérosol. C’est sur cette petite place qu’une centaine d’amis et de voisins s’étaient spontanément rassemblés dimanche avec chorale, guitares et violons.
Ce samedi matin, Julos sera porté en terre dans l’intimité relative de sa famille élargie à ses nombreux amis et admirateurs.
Un parc devrait porter son nom dans la petite ville wallonne (1) où il habitait depuis cinquante ans au coin de la rue de la Brasserie et de la rue du Culot, ce qui n’est pas la pire adresse pour celui qui n’en avait jamais manqué, et rêvait “de voir son cercueil tapissé de capsules de bières catholiques”.
Sur le livre de condoléances, j’ai écrit : “L’arc-en-ciel, c’est le soleil derrière la pluie. Bon voyage, cama”.

Claude Semal, le 24 septembre 2021

Ci dessous, Julos en scène avec Barbara d’Alcantara (photo Chantal Bou-Hanna, que nous remercions au passage pour ses belles photos de scène).

(1) Au temps pour moi. Le parc est prévu à Écaussinnes, autre ville clé de l’imaginaire beaucarnien, et non à Tourrines.