ADIEU PHILIPPE FORCIOLI

Dans la bande informelle des “poètes chanteurs”, à laquelle j’appartiens malgré moi, quoique n’ayant jamais revendiqué le premier de ces termes, et à peine le second, Philippe Forcioli avait une place à part.
Nous savions tous que, les pieds nus dans ses sandales de pèlerin, il était profondément “accro à dieu”.
Il nous en parlait, bien sûr, comme il en parlait à son public. A sa façon, c’était un apôtre.
Ce qui n’enlevait rien, ni à son talent de conteur, ni à celui de chanteur.
La bonne nouvelle, c’est que selon ses propres préceptes, il va retrouver “son créateur”.
La mauvaise, c’est que selon les nôtres, il est “bêtement” mort.
Voici, saisi au vol, l’hommage que lui rend Bruno Ruiz (Claude Semal).

Je ne dis pas souvent “Adieu” mais pour toi, Philippe, c’est bien le mot qui convient. Me revient en tête une tournée ensemble avec France Léa dans la région Aquitaine dans le cadre des Poètes sans frontière. On était tous les trois sur scène, et le public proposait un mot qui déclenchait à l’un de nous à tour de rôle un poème ou une chanson.
J’ai le souvenir de soirées vraiment formidables qui pouvaient durer plusieurs heures. Dans la journée, on allait manger tous les trois des huîtres (tu les adorais toi aussi !) sur le bord de mer. C’est un souvenir magique. Je t’embrasse très fort par-delà les nuages. On ne t’oubliera jamais mon Philippe. Foi de mécréant.

Bruno Ruiz (sur facebook)

Un petit mot de Jofroi : Je vous recommande d’aller sur son site, pour en savoir plus. Il venait de sortir un livre “les impromptus de la sauvegarde” écrit sur son lit d’hôpital : http://sitephilippeforcioli.free.fr/

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