ANDRÉ STAS, DÉCOLLAGE

Une bien triste nouvelle que nous annonce Véronique : son frère, l’artiste André Stas nous a quitté.
Une encyclopédie s’est refermée. Un acteur majeur de la pertinente contre-culture impertinente liégeoise s’en est allé. Que de nuits passées au Cirque Divers, aux grandes heures de la rue Roture, à écouter les milles histoires du petit homme au chapeau, à l’œil vif et rieur, au phrasé particulier et à la logorrhée de moins en moins compréhensible à mesure que les bières se vidaient. Restent des mots, des collages, des peintures, des dessins, des mots croisés, des détournements, des souvenirs… Grosses pensées à Véronique.
En vrac quelques images et les mots de Jean-Bernard Pouy qui le définissent si bien :
« André Stas, on le nomme le “Professeur Stas”, ce qui n’est pas volé. Cet homme est d’une culture aussi confondante qu’envélopédique. Il sait tout sur tout, à condition que ça soit du domaine du poil à gratter les crétins, les coincés et les bourgeois. Il est une des consciences du surréalisme belge et a été le sbire préféré du satrape Blavier, un autre André, tiens celui-là (André et vous verrez). Il est Régent au Collège de ‘Pataphysique […] Il sait tout faire, lire, écrire, peindre et dessiner. Ses collages sont à mettre dans toutes les têtes si ce n’est entre toutes les mains. Il est même verbicruciste, un comble pour quelqu’un qui est tout sauf carré. Il touche à tout sauf à ce qui pourrait être, esthétiquement, éthiquement, idéologiquement honteux. Et, sirop sur le boulet, c’est un amateur pratiquant du jeu de mots lamentable, car seuls les jeux de mots lamentables sont admis pour ceux qui pensent, comme Victor Hugo, que ce sont des pets de l’esprit. »

Dominique Houcmant (alias Goldo, photographe) sur Facebook

 

photo Goldo / Houcmant

Avec Antaki, son vieux complice du Cirque Divers.

 

 

 

Photo Goldo / Houcmant

C’est aussi André Stas qui avait signé la pochette du CD “les chaussettes célibataires”.

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