CAUCHEMAR EN CUISINE par Ivan Fox

Ou « coup de stress sous les draps ». Les deux titres sont bons lorsque tu te réveilles trempé de cette sueur spéciale des mauvais rêves et que l’action se passe dans la cuisine. Je rentre de Barcelone où je suis allé prendre soin de ma mère qui a enchaîné quelques petits accidents… Je me couche très tard parce qu’en plus de lire L’Asymptomatique (comme tous les samedis) je m’offre un concert mythique de Prince en 85 que j’ai enregistré sur Arte. Ça m’aide à me remettre des émotions suscités par les derniers poèmes de Bruno Ruiz (dont je conseille vivement la lecture). Il est déjà 3 heures du matin, mais demain je n’ai rien d’important à faire et je peux me réveiller quand bon me semble.
Je me réveille pourtant en sursaut à 7 heures. Merde ! La fête des voisins du village c’est demain et je n’ai rien préparé ! Même pas les boissons !! Pour les boissons c’est pas grave, je peux encore passer chez Colruyt. Sacre Piet (Colruyt), que la fête du village se fasse chez lui ou chez moi, c’est toujours lui qui fait des bénéfices. Mais pour la bouffe il y a que Loli qui puisse me tirer de là. Je me souviens qu’à la nouvelle année elle avait annoncé publiquement qu’elle faisait des caterings sur mesure pour 10, 15 ou 20 couverts. Et que Claude les apportait à domicile. Loli ! Claude ! Au secours !!

Tout se passe très bien jusqu’ici. Le père Colruyt (Le vieux. Pas mon ami Piet), pose un billet de 50 euros sur le piano et dit à Claude de nous chanter quelques bons vieux trucs de Johan Verminnen. Claude enchaîne « Ik hou van u » et « Geef me een kus en flug, voor de laatste bus ». C’est pas du Verminnen, mais ça fait bien l’affaire. Plus tard il remettra un autre billet de 50 sur le piano en disant : « fais Les yeux de ma mère maintenant. Tu connais ? Ça c’est en français au moins ». C’est bien le vieux ça. Piet ne ferait jamais comme ça. Lui, quand la fête des voisins se passe chez lui, il invite un quatuor à cordes dont sa nièce fait partie et, en échange de quelques morceaux, ils peuvent participer à la fête et même vendre leurs CD’s. Quand je te dis qu’ils font toujours des bénéfices les Colruyt.
Mais, le vieux Colruyt c’est pas le vieux Colruyt. C’est Michel Carcan qui s’est déguisé en vieux Colruyt !!! Le cauchemar continue!

Bon, je me réveille. Pour du vrai cette fois ci. Il faut que je note ça vite. C’est trop bien orchestré pour ne pas être jouable. Mais il faut surtout que je regarde sur mon agenda quand c’est le dîner que j’ai promis aux potes à Everberg.
Ouff. Fini l’angoisse. C’est pas demain. C’est le week-end du 16 mars. J’ai le temps de voir venir. Mais je vais quand même voir si Loli peut me donner un coup de main. À la mi mars, une paella à l’extérieur, c’est trop risqué.
Bon, vous l’aurez compris : vous pouvez toujours dire que vous avez piscine ce jour la. Quand vos meilleurs amis commencent à vous mettre dans ses pires cauchemars… il est temps de s’enfouir !!
Fin du cauchemar et voici la demande sérieuse : Loli, peux-tu vraiment faire un repas à emporter pour une vingtaine de personnes pour le 16 mars à Everberg ?
Et puis, des bises et des baises aux deux. Et voir si on s’appelle et on se fait une bouffe d’ici la.

Pelos

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