
26 septembre 2025
C’EST VOUS QUI LE DITES par toi, lui, vous et elles.

Lucas a illustré son propos dans son “espace” dans l’Asympto : “Les frasques de Racasse”
DIEU… FAIS QUELQUE CHOSE ! par Lucas Racasse (sur FB)
J’essaye d’écouter le discours de Trump à l’ONU… je comprends pas. Comment est-ce possible? Ça fait 35 minutes qu’il dit qu’il est le meilleur, et que tout ce qui fait et miraculeux, et que le monde doit le remercier, que tout le monde l’adore, que tout le monde trouve que ce qu’il fait et fantastique, qu’il devrait recevoir sept fois le prix Nobel parce qu’il a arrêté sept guerres en sept mois, crache sur l’ONU qui lui a refusé son devis de rénovation du bâtiment, crache sur tous les pays qui ont reconnu la Palestine, crache sur tous les immigrés de la planète, l’écologie, mensonges et affabulation les uns après les autres, etc… , faisant la leçon à tout le monde, etc, etc…
On est à l’ONU, et il ne parle que de lui, et pas un mot sur les palestiniens, les ukrainiens, … !!! Je ne pensais pas voir et entendre un truc pareil de mon vivant. Dieu, puisque ton nom est vomit de sa bouche en continu, si tu existes fais quelque chose bordel!!! merci!! (au cas où 🙂 ).
COMMENT ILS NOMMENT LEUR ÉPOUSE, LEUR SŒUR OU LEUR FILS ? par Tony Demonte (sur FB)
En 2014, le dernier gouvernement wallon sans le MR avait décidé qu’il fallait détenir le Certificat de Management Public (CMP) pour accéder aux hautes fonctions dans les administrations publiques. À défaut d’empêcher de désigner un ami, celui-ci devait au moins avoir réussi l’exigeant parcours du CMP et prouvé avoir les compétences de base requises. MR et Engagés ont supprimé cette exigence, ce qui permettra de désigner n’importe qui…
LE VRAI DANGER par Didier Pire (sur FB)
Je reçois de la Maison de la Laïcité de Jupille-Wandre une invitation à la conférence-débat «L’école de la haine» par Michel CLAISE, Magistrat honoraire (et qui ne précise pas qu’il était sur les listes électorales de Défi) . J’y lis ceci : « La radicalisation n’est pas seulement religieuse, elle est aussi politique, mais, le vrai affrontement que nous connaissons est celui qui nous oppose à l’Islamisme. Organisée depuis fort longtemps, les années 60, elle s’est introduite en Belgique via les actions des Frères musulmans et de salafistes. Renforcée au départ du Pakistan vers Londres, nous en avons subi les premières conséquences par l’action menée au départ du groupuscule « Sharia for Belgium ». Les attentats nous ont frappés de plein fouet. »
Je leur ai répondu ceci :
Je suis étonné par le contenu de cette invitation. Il est évident que l’islamisme radical est un problème. Mais écrire : « La radicalisation n’est pas seulement religieuse, elle est aussi politique, mais, LE VRAI AFFRONTEMENT QUE NOUS CONNAISSONS est celui qui nous oppose à l’Islamisme » est une aberration !
Combien y a-t-il de députés « islamistes » au Parlement européen ? Zéro ! Combien y a-t-il de députés d’extrême droite au Parlement européen ? 85 Patriotes pour l’Europe (RN, Orban, Ligue de Matteo Salvini , FPÖ autrichien, PVV de Geert Wilders, Espagnols de Vox, Vlaams Belang etc) et 27 Europe des nations souveraines (Zemour, AFD allemande etc) soit 112 sur 720 soit plus de 15 %. Combien de Gouvernements avec des Ministres islamistes ne Europe ? Zéro ! Combien de Gouvernements avec des Ministres d’extrême droite en Europe ? 5 dont 2 où elle dirige (Italie et Hongrie) et 3 en coalition (Suède, Finlande, Slovaquie)
Et ce n’est pas tout : l’extrême droite est aux portes du pouvoir en France, et en plein essor en Allemagne, en Espagne, au Royaume-Uni, etc. Et elle grimpe notamment en veut nous faisant croire que ce sont les musulmans le danger le « grand remplacement » . Elle traite toute personne qui soulève le problème d’ « Islamo-gauchiste » comme les fachos des années 1920 utilisaient la qualificatif de « judéo-maçonnique ».
Et votre invitation de citer « Sharia for Belgium » comme exemple de danger : mais ce groupuscule a été fondé en 2010 et … dissous en 2012 soit voici 13 ans ! Les attentats de Bruxelles sont plus récents, et sont évidemment dramatiques, mais ses auteurs n’ont pas plus de poids politique que les terroristes d’extrême gauche (Bande à Bader en Allemagne, Brigades rouges en Italie ou CCC en Belgique) des années 1970-1980.
En France, Marine Le Pen s’est emparée de notre flambeau, la laïcité : elle a viré ses cathos intégristes et brandit à présent la laïcité pour prôner le rejet des musulmans qu’elle accuse d’être tous intégristes. Mais ce sont les étrangers qu’elle vise, et les arabes en particulier, elle s’en fout de leur religion !
Alors prétendre que l’islamisme serait le danger principal (« Le vrai affrontement ») est absurde : le vrai danger, sous nos yeux, c’est l’extrême droite. Merci de rester vigilants.
BOUCHEZ, LES ANTIFAS ET LE DOUBLE STANDARD par Julien Traddaïu (sur FB)
Hier, entre deux gesticulations à la Chambre pour demander la dissolution des mouvements antifas, le président du MR a enchaîné les retweets suite à la condamnation de Nicolas Sarkozy. Le tribunal correctionnel de Paris a jugé que Sarkozy avait constitué avec ses complices une association de malfaiteurs visant à préparer une corruption au plus haut niveau de l’État français pour financer sa campagne présidentielle.
Le jugement parle de « faits d’une gravité exceptionnelle, de nature à altérer la confiance des citoyens dans ceux qui les représentent et dans les institutions de la République ». D’où une condamnation à 5 ans de prison ferme avec mandat de dépôt et exécution provisoire.
Mais GLB a choisi de relayer différents soutiens clamant l’innocence de l’ancien président français et dénonçant une injustice. Ce double standard saute aux yeux :
Bouchez exige en permanence la tolérance zéro, la déchéance de nationalité plus facile, des peines plus longues et une justice expéditive pour les « racailles ». Pour Sarkozy, il s’empresse de minimiser et critique un jugement qui frappe un président reconnu malfaiteur par la justice, pour des faits directement liés au cœur de la démocratie.
Il martèle régulièrement que « la justice c’est dans les tribunaux qu’elle se rend, pas dans la rue ». Là, il applaudit ceux qui remettent en cause une décision de justice pourtant rendue dans les règles de droit.
Notons ce combo : parmi les tweets relayés par le président du MR figure celui de Jean-Paul Garraud. Ancien magistrat, ancien député UMP passé au Rassemblement national, aujourd’hui eurodéputé RN et président du parti de Marine Le Pen dans le Sud-Ouest. Un homme qui a défendu la privatisation des prisons, combattu l’abolition de la peine de mort, proposé l’internement administratif préventif et théorisé une justice « d’exception » pour les étrangers. Bref : une référence de l’extrême droite française. C’est vrai qu’il devient urgent de s’occuper des antifas…
MON MALAISE GUNZIG par Isa Maëli (sur FB)
Le texte de Gunzig … on en parle ? Un petit décryptage s’impose tellement il me met mal à l’aise. Première impression malaisante : le format binaire “oui/non” donne une impression de clarté et de neutralité, mais simplifie à l’excès un conflit historique complexe, en mettant sur le même plan des réalités incomparables.
Mémoire sélective : le texte ne mentionne pas la Nakba, l’occupation, les massacres (comme celui de Sabra et Chatilla), les guerres successives, ni la colonisation continue.
Deux dates s’imposent : 1948 et le 7 octobre 2023. La période avant le 7 octobre est résumée ainsi : “La création de l’État d’Israël a-t-elle été mal pensée, mal **fichue*** (sic) et cela provoqua-t-il injustice et souffrance ? Oui”.
Fausse symétrie qui gomme le rapport de force : Israël est une puissance occupante et colonisatrice, soutenue par des alliés puissants, face à un peuple privé de souveraineté.
Neutralité illusoire avec ce ton “au-dessus de la mêlée” qui évite de nommer clairement les responsabilités historiques et les causes structurelles du conflit (colonisation, apartheid, blocus), ce qui banalise l’injustice subie par les Palestinien·nes depuis plus de 75 ans. Avec son effet rhétorique, le texte dilue les enjeux historiques et crée une impression d’objectivité qui invisibilise la continuité de l’injustice vécue par les Palestinien·nes…
DE L’ASYMÉTRIE À L’EFFACEMENT par Zahia Khattabi Abtoy (sur FB)
Il est étonnant de constater à quel point, lorsqu’on exprime un malaise, certains s’empressent de réagir comme si c’était une attaque frontale, une volonté d’ériger un adversaire. Or, je n’ai jamais fait de Thomas Gunzig mon ennemi. J’ai simplement partagé un ressenti, celui que sa chronique me laissait. Ce sentiment m’appartient, il n’est ni universel ni indiscutable, mais il est légitime.
La chronique de Gunzig ne m’a pas heurtée par ce qu’elle affirmait, mais par ce qu’elle taisait. Ce silence sur l’histoire, sur les causes profondes, sur l’asymétrie fondamentale du conflit, m’a laissée avec le sentiment d’un effacement. Et je ne peux m’empêcher de dire que cet effacement participe, malgré lui sans doute, d’une banalisation.
Alors, non, je n’appelle ni au lynchage, ni à la mise à l’index. J’invite à prendre au sérieux les malaises exprimés, surtout quand ils tentent simplement de rappeler qu’aucun mot, aucune mise en scène n’est neutre en soi. La littérature, l’humour, la chronique radiophonique : tout cela a un poids politique, qu’on le veuille ou non. C’est le sens de mon propos, le reste vous appartient.
LA DEUXIÈME VIE D’HITLER ? par Rudy Demotte (sur FB)
L’histoire qui s’écrit sous nos yeux prend les travers d’une série B dramatique. Comme si nous étions condamnés à en revivre les plus mauvais épisodes pour ne pas les avoir bien compris.
Je me disais- en prenant un peu de recul ces quelques derniers jours – que le plus improbable des « miracles » pour les américains n’est finalement pas la résurrection du Christ mais celle, inattendue, d’Adolf Hitler.
À coups de podcasts graveleux, de tweets rageurs et de funérailles transformées en synodes, l’extrême droite trumpiste offre à cette plaie de l’humanité une seconde carrière. Et quelle carrière! Le Führer recyclé en un homme “mal compris”, l’homme “moindre mal”, “allié raté”, voire en saint patron des familles. Une réhabilitation qui ferait rougir les nécrologues les plus imaginatifs.
Prenons David Collum, professeur de Cornell et satellite du système Tucker Carlson. Sans trembler, il ose: « On peut défendre l’idée qu’on aurait dû s’allier à Hitler et combattre Staline », avant d’ajouter en prophète d’uchronie: « Peut-être n’y aurait-il pas eu d’Holocauste ». Voilà Hitler devenu plan B humanitaire, inventeur posthume de la paix universelle. Pas moins que ça…
Darryl Cooper, conteur favori de la droite radicale trumpiste, joue lui au procureur de l’Histoire. Pour lui, Churchill n’était pas un sauveur mais « Le principal méchant de la Seconde Guerre mondiale ». Traduction: Londres aurait dû tendre l’autre joue pendant le Blitz. À ce stade, pourquoi ne pas ériger une statue de Hitler à Hyde Park, pour service rendu à l’humanité? Mais cette fascination n’est pas une lubie d’influenceurs. Elle plonge ses racines dans l’Amérique profonde.
Henry Ford, le prophète de l’automobile, fut aussi le grand exportateur de l’antisémitisme moderne. Ses pamphlets Le Juif international, publiés dans les années 1920, nourrissaient Hitler, qui le qualifiait de « Seul grand homme inspirant en Amérique ». En 1938, Berlin lui remit la Grand-Croix de l’Aigle allemand, plus haute décoration du Reich pour un étranger. Le constructeur de Detroit en mécène idéologique de Nuremberg: l’image est si parfaite qu’elle semble inventée.
On ne s’en souvient sans doute pas ici, en Europe. Saviez-vous que le German American Bund réunissait en 1939 vingt mille personnes au Madison Square Garden, hurlant sous un portrait géant de George Washington encadré de croix gammées ? L’Amérique n’avait pas encore inventé les podcasteurs MAGA, mais elle possédait déjà ses Nuremberg à domicile.
Autrement dit: quand l’écosystème trumpiste réhabilite aujourd’hui Hitler sous prétexte de “provocation”, il ne fait que recycler une vieille nostalgie nationale. La continuité est implacable: de Ford décoré par Hitler à Trump célébré par ses micros, le fil rouge s’appelle haine. Comme dans le film Il est de retour, satire grinçante où Hitler surgit dans l’Allemagne contemporaine, on rit avant de réaliser que le grotesque a cessé d’être fiction.
Candace Owens, égérie noire du trumpisme culturel, ose quant à elle un épisode titré: « Littéralement Hitler. Pourquoi ne pouvons-nous pas parler de lui ? ». Réponse: parce que vous finissez toujours par dire des monstruosités. La sienne? Josef Mengele n’était, selon elle, « un simple produit de propagande ». Les jumeaux mutilés apprécieront le déni postmoderne.
On croirait assister à La Vague, ce film où une classe bascule en régime autoritaire en trois jours: Owens et ses acolytes rejouent la démonstration, mais cette fois à l’échelle d’une nation entière.
Jake Shields, ex-combattant de MMA reconverti en philosophe de comptoir, s’offre un hommage viral: « Hitler a brûlé les cliniques trans, arrêté les banquiers Rothschild et donné des maisons gratuites aux familles. Cela ressemble-t-il à l’homme le plus malfaisant ? ». L’horreur travestie en politique sociale. Les bras nous en tombent, comme les briques de Guernica sous les bombes.
Myron “Fit” Gaines, dont l’émission Fresh & Fit est devenue la salle de musculation idéologique de l’écosystème MAGA, en ajoute un coup de louche: « Hitler avait raison à propos de vous tous ». Subtil comme un uppercut, efficace comme un silence de studio. Dans la même veine, ses invités se sont permis de justifier l’Holocauste en direct. On rit, on applaudit, et pourtant personne ne débranche le micro. Liberté d’expression voyons!
Et puisque la médiocrité ne suffit jamais, allons voir directement au sommet. Trump, depuis son bureau présidentiel, ne s’embarrasse pas de litotes: aux funérailles de Charlie Kirk, il lâche: « C’était un missionnaire avec un esprit noble et un grand objectif. Il ne haïssait pas ses adversaires. Il voulait le meilleur pour eux. C’est là que je ne suis pas d’accord avec Charlie. Moi, je hais mes adversaires et je ne veux pas le meilleur pour eux ». La haine nue, élevée au rang de gouvernance. Stephen Miller, son exégète, lui répond: « Nous sommes la tempête… Et à ceux qui tentent d’inciter à la violence contre nous, qui fomentent la haine contre nous, que possédez-vous ? Vous n’avez rien. Vous n’êtes rien ».
Traduction: la vengeance n’est plus un fantasme, mais un programme. Nous voilà dans un décor digne du Maître du Haut Château, où les nazis règnent sur une Amérique vaincue. Quand Trump proclame sa haine et que Miller promet la tempête, la fiction cède sa place au journal télévisé.
La haine et les marchands de violence d’extrême droite ont depuis longtemps planté leurs poignards dans le sol de la patrie autoproclamée de la liberté. Trump et ses sbires s’emploient désormais à faire taire quiconque refuse leur vision du monde. Si tu n’es pas avec moi, tu es contre moi. Ennemi ridicule, rien-du-tout exécrable : woke, détestable.
Démocrate, gauchiste méprisable.
…La vengeance n’est plus un fantasme, mais un programme. Nous voilà dans un décor digne du Maître du Haut Château, où les nazis règnent sur une Amérique vaincue. Quand Trump proclame sa haine et que Miller promet la tempête, la fiction cède sa place au journal télévisé. Et comme si la scène n’était pas assez absurde, l’ennemi désigné reste toujours le même : les Antifa, autrement dit les antifascistes. Résumons : réhabiliter Hitler d’un côté, vouer aux gémonies ceux qui s’opposent au fascisme de l’autre. CQFD.
Pendant ce temps, les meetings de la droite religieuse américaine tiennent davantage du revival évangélique que du débat civique. Aux obsèques de Kirk, le lexique saturé – Dieu, la famille, la patrie – rejouait la vieille partition du Kinder, Küche, Kirche : enfants, cuisine, église. The Washington Post décrivait la scène: prêches, chants, promesses de croisade. Quand la politique devient liturgie, la frontière entre sacrement et propagande s’évapore.
On aurait cru assister à un épisode de La Servante écarlate: foule agenouillée, pouvoir sacralisé, corps asservis au culte. La dystopie télévisée devient mode d’emploi pour l’Amérique réelle.
Et l’on aurait tort de voir dans ces cérémonies une simple extravagance religieuse. C’est une martyrologie méthodique. Les nazis avaient sanctifié Horst Wessel, militant tué à 22 ans, en hymne de ralliement. Les trumpistes, eux, élèvent Charlie Kirk en martyr de la cause. The Washington Post notait que ses obsèques ressemblaient moins à un enterrement qu’à une messe d’investiture: chants, promesses de combat, transe collective. Aux meetings présidentiels, la mécanique est la même: musique liturgique, bras levés, foule scandant « USA! USA! » comme une litanie. À ce stade, il ne manque plus qu’un chef d’orchestre en uniforme blanc pour distribuer les partitions.
Voilà bien le paradoxe nauséeux: aux États-Unis, une mouvance réhabilite Hitler sous couvert de provocation intellectuelle. Ce n’est plus de l’histoire, mais une farce sémiotique. Les mots ne signifient plus rien: Hitler devient humaniste, Churchill criminel, Mengele un conte.
Comme le dit le proverbe latin: « Quos vult perdere Jupiter, dementat prius ». Ceux que Jupiter veut perdre, il les rend d’abord fous. Les démagogues, eux, commencent toujours par détruire le sens des mots avant de détruire les hommes. Le poison de l’esprit s’installe par les mots.
Voilà pourquoi, malgré la nausée que Sartre a si bien qualifiée, je pense qu’il faut dire les choses par les justes mots. Pour résister. Et commencer une contre offensive.
Rudy
ELLE N’A JAMAIS EU UN SOUPÇON D’HUMOUR : JE PORTE PLAINTE ! par Luiza. Gaillard Sanchez (sur FB)
J’ai signalé Sophia Aram à la médiatrice de France Inter, wouaa c’est pas bien de s’en prendre à une récente chevalière légionhonorée, je m’en veux à mort, première fois de ma vie que je fais un tel acte. Oui je me suis plainte de sa dernière rubrique sur la flottille humanitaire. Attention tu n’y touches pas Sophia !
Mais attention, j’ai fait ça classieuse, pas manière incognito, pas façon corbeau ! J’ai donné mon nom , mon mail, mon adresse. Si, si, c’est vrai. Je suis allée sur le site de l’Arcom et après c’est eux qui te dirigent.
J’ai dû me faire gagner par la fachosphère ambiante, ou être gouroutisée par Jean-Luc c’est bien connu, ou que sais-je peut-être l’effet d’un autre envoûtement quelconque !
Tu vas trop loin Sophia. Humiliante, abjecte, insultante, bien planquée derrière ton petit micro, et comme disent los patrones du RN quand ils entendent des vrais humoristes : “C’EST AVEC NOS IMPÔTS QU’ON LES PAYE!!!!”!. Elle n’a jamais eu un soupçon d’humour, mais là ça dépasse même “le non entendement”. Oui des humoristes, y’en a des vrais et des faux, comme les chasseurs, je fais cette comparaison, car j’habite une région de gros gibiers !
J’ai conscience que la médiatrice d’inter ne va pas me contacter, cela ne servira à rien, mais j’ai une petite colère en moins. Ces fameux petits actes qui font du bien lorsque la cause est juste !
TRUMP À L’ONU : ESCALATOR EN PANNE, EGO EN TRANSE par Rudy Demotte (sur FB)
Une planète médusée devant la grand-messe du délire. Ne vous trompez pas à la lecture de mes billets : je ne fais aucune fixation sur Trump. Il n’est que la partie émergée d’un immense iceberg à la dérive. Un iceberg qui fonce droit sur le Titanic de la démocratie, poussé par les courants noirs de la démagogie, du populisme et de la brutalité verbale.
Hier, en l’écoutant aux Nations unies, j’ai observé le lider maximo étasunien sous deux angles : la géopolitique et la psychiatrie.
Bref, la bouillie mentale trumpienne dans toute sa splendeur.
Trump n’a pas prononcé un discours : il a donné une messe inversée.
Dès les premières minutes, il se plaint d’un escalator en panne et d’un prompteur défectueux. La planète attendait une vision de paix, elle a reçu un bulletin de maintenance.
Le paradoxe est cruel : cet homme qui a méthodiquement asséché les financements de l’ONU et méprisé le multilatéralisme se plaint aujourd’hui des dysfonctionnements d’une institution qu’il a lui-même appauvrie. L’homme du rapport de force brutal, du bilatéralisme marchand et menaçant, transforme ses coups de boutoir en preuve d’impuissance de l’adversaire. L’enfant-roi qui casse la bâtisse en Lego de ses comparses et qui se présente ensuite en réparateur.
À la tribune, il s’est même posé en démiurge. « J’ai mis fin à sept guerres en sept mois », a-t-il lancé, précisant que c’était « normalement le travail des Nations unies ». Rien de moins. L’histoire n’est plus affaire de diplomatie ni de rapports de force : elle se réduit à sa biographie. La paix serait suspendue à sa seule personne. Hypertrophie de l’ego, cosmogonie personnelle, toute-puissance proclamée.
Nations Unies ? Notions désunies.
Les contradictions, elles, ne l’effraient jamais. L’ONU est rabaissée au rang de machine en panne, puis louée pour son « immense potentiel » que l’Amérique soutiendrait « à cent pour cent ». L’Europe est vouée à « l’enfer » pour ses politiques énergétiques et migratoires, accusée de « financer son propre ennemi » en important du gaz russe, tout en versant des milliards à Kiev. Peu importe la cohérence : seule compte la gifle rhétorique.
Le climat, lui, est réduit à une « plus grande escroquerie jamais imaginée contre l’humanité ». Les éoliennes défigureraient l’Écosse et l’Angleterre, les renouvelables seraient un complot, tandis que charbon et pétrole redeviendraient sources de prospérité. Dans sa bouche, l’écologie n’est plus une urgence : c’est une arme subversive pour détruire l’Occident.
En marge, lors de sa conférence de presse, il a lâché ses images les plus contradictoires. À New York, la Russie serait un « tigre de papier », après que Poutine ait été salué quelques semaines plus tôt à Anchorage en « grand leader ». Hier encore, il humiliait Zelensky en lui assénant qu’il n’avait « pas les cartes en mains » ; aujourd’hui il pousse l’Ukraine à l’offensive. Le pays agressé pourrait « reprendre tous ses territoires perdus, sinon plus » – deux mots qui sonnent comme une promesse d’expansion, une gifle supplémentaire au Kremlin. Et quand on lui demande s’il faut abattre les drones et avions russes violant l’espace de l’OTAN, il tranche d’un « Yes » sec, martial, aussitôt annulé par ses ultimatums déjà passés à la trappe : cinquante jours donnés à Poutine, puis douze, puis deux semaines. Horloges molles, menaces en gélatine.
Puis vient la phase narcissique, inévitable. « C’est l’Âge d’or de l’Amérique », proclame-t-il, affirmant que l’immigration illégale est tombée à « zéro ».
Pensée binaire, chiffres invérifiables, autocélébration grotesque.
Mais le vrai centre de gravité, c’est l’obsession scandinave : le Nobel de la paix. C’est sa jalousie la plus tenace, son manque à gagner symbolique. Le comité norvégien a eu cette phrase d’une cruauté aussi glacée que ses eaux côtières : « Rares sont ceux qui ont orienté leur carrière pour décrocher le Nobel et qui l’ont obtenu. »
Et cette autre, plus cruelle encore : « L’attention médiatique autour de certains candidats n’influe en rien sur nos discussions. » Deux gifles sèches qui réduisent à néant l’hypertrophie d’un ego persuadé d’avoir droit au trophée.
J’en reviens donc au constat. Trump, face aux nations, n’a pas parlé du monde : il s’est parlé à lui-même. Pas un discours d’homme d’État, mais une homélie narcissique, oscillant entre apocalypse et cabaret grotesque. À New York, ce n’était pas une messe pour la paix, mais l’office d’un antéchrist diplomatique, célébrant ses obsessions devant une planète médusée.
Un escalator se répare. La mégalomanie en roue libre du président de la première puissance, beaucoup moins. Faut-il dire que ce qui m’inquiète, ce n’est pas la panne d’escalator ?
Rudy
La toujours formidable chronique de Sébastien Fontenelle sur Blast (à qui on peut/on doit s’abonner !).
UN PETIT HOMMAGE À JACQUES RAKET par Marc Haulot (du Gang des Vieux et des Vieilles en Colère)
Pour celles et ceux qui ne l’ont pas connu, Jacques Raket, c’était un Vieux Gangster, certes en colère mais d’abord merveilleux, un ami de tous qui vient de tirer sa révérence au début de ce mois que les républicains avaient baptisé Fructidor.
Depuis son départ vers l’inconnu, le Gang a déjà reçu plus d’une centaine de témoignages d’amitié. Faire un copier-coller de tous n’aurait eu aucun sens. Pourtant nous avons décidé d’en tirer deux au sort pour donner vie à ce petit hommage.
PREMIER TEMOIGNAGE, CELUI D’UN ARTISTE COMME LUI, MERLE MOQUEUR :
« Le GANG a encore perdu un de ses fondateurs. Ce GANG dont je n’ai pas eu la chance de faire partie à ses débuts, j’ai donc dû rater quelques moments forts et souvent drôles avec Jacques… Mes souvenirs remontent bien plus loin, au tout début des années 80. J’étais alors réalisateur de films documentaires et je travaillais mes images, tout comme lui le faisait dans sa petite télévision locale, avec de fragiles caméras tri-tubes très fragiles, attachées à des magnétoscopes qui pesaient une tonne.
Ça tombait en panne tous les deux jours mais… il y avait Jacques Raket, producteur de programmes dans sa petite télévision locale. Et c’est là, dans sa Chaîne, dans son bureau de l’avenue Louise que j’ai eu le plaisir de rencontrer cet artiste au grand cœur pour écouter ses conseils et échanger du matériel d’avant-guerre. Échanges rendus plus que chaleureux grâce à lui qui commençait toujours par offrir un thé ou un café pour remonter le moral. Plus tard, c’était dans chaque manifs du Gang que nos liens se sont resserrés. Adieu, vieux camarade. »
Outre la réalisation de nombreux films, maintes fois primé, Jacques c’était aussi un artiste de génie, éternel galopin, habité par des labyrinthes les plus fous auxquels il a donné vie au travers de ses œuvres graphiques. Mais encore, et beaucoup l’ignorent, c’était aussi l’amoureux des Bonsaïs, le passionné des fleurs et des jardins secrets.
SECOND TEMOIGNAGE CELUI D’UN DE NOS PREMIERS GANGSTERS, GUY REYTER :
« Oui, je suis fier d’avoir été un ami de Jacques, merveilleux producteur de télévision, artiste un peu pygmalion il n’avait de cesse d’aider de plus jeunes à mettre le pied à l’étrier sans jamais les juger pour ensuite les emmener dans des projets vertigineux et des folles aventures. L’homme du « Temps des Cerises » s’est jeté à corps perdu dans l’opération « Villages roumains » puis, battu bec et ongles pour la paix et la reconstruction de la démocratie en ex-Yougoslavie. Nous nous sommes même retrouvés à Sarajevo et plus tard, à toutes les manifs du GANG.
C’est vrai, Jacques ne lâchait rien pour défendre les droits sociaux. Il détestait les injustices et c’est durant l’hiver d’octobre 17 qu’il a donné l’idée à Michel Huisman de créer le « Gang des Vieux En Colère ». Merci Jacques pour toutes ces belles aventures dont le GANG fut ton bouquet final. Tu as semé de bonnes graines qui fleurissent et, comme tu l’as toujours fait, le GANG, lui aussi, ne lâchera rien. » Oui, Jacques Raket a choisi de nous quitter en cette année 25 au milieu de Fructidor et, au sein du GANG, son empathie légendaire porte déjà ses fruits ! Salut, Vieux Gangster !
Marc Haulot (sur FB)
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