27 novembre 2025
C’EST VOUS QUI LE DITES par toi, vous, elles et eux.
Vos réflexions glanées sur le net avec des textes de Pierre Heldenbergh, Tom Goldschmidt, Pierre Dungen, Ricardo Gutiérrez, Bernard De Vos Dumont, Rudy Demotte, Pierre Eyben, Bruce Fanger et Sophie Tlk (photo Ricardo Gutiérrez)
BARDELLA PREMIER DANS LES SONDAGES ? TIENS, TIENS… ! par Sophie Tlk (sur FB)
Bien sûr que Bardella est premier dans les sondages. 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, les chaines dites d’information et des politiques se livrent à une propagande raciste, xénophobe et islamophobe. Cette propagande qui est allée jusqu’à faire l’apologie de crimes contre l’humanité et déshumaniser un peuple victime de colonisation, d’apartheid et d’un génocide. On glorifie des délinquants multirécidivistes ayant détourné des millions d’euros ou tenté de blanchir un terroriste ayant tué 170 personnes. Alors oui, bien sûr que dans ce contexte de puanteur, le RN est premier dans les sondages.
Dans un pays où Retailleau a crié “à bas le voile” et où Wauquiez propose une loi allant à l’encontre de la loi sur la laïcité, où l’IFOP met une cible dans le dos des jeunes musulmans : bien sûr que Bardella est premier dans les sondages. De concert avec tous les politiques de droite et d’extrême-droite, les médias s’acharnent sur les femmes musulmanes voilées, des migrants ou des personnes racisées. Ils reprennent des théories complotistes comme par exemple le “grand remplacement”, bien sûr ils oublient sciemment de dire que le solde migratoire de la France n’est que de 2,2 personnes pour 1000 habitants et donc parmi les plus faibles d’Europe, ou bien qu’il y a moins de 8% de musulmans en France, que Darmanin a dressé les conclusions de l’étude sur les frères musulmans avant que l’enquête ne soit menée par les chercheurs, que l’étude dit l’inverse de la conclusion ou que cette dernière s’inspire des travaux d’une chercheuse financée par le milliardaire Stérin.
Dans un pays où médias et politiques inventent des mots directement inspirés par le nazisme : bien sûr que le RN est premier dans les sondages. N’oublions jamais le fameux “islamogauchisme“. Le mot associe donc une religion et une orientation politique… ce n’est pas sans nous rappeler un terme apparu dans les années 30, le « judéo-bolchévisme », un terme alliant l’anticommunisme et l’antisémitisme. Le terme « islamo-gauchisme » a été répandu (vomi) par le sociologue Pierre-André Taguieff, souverainiste, qui pense qu’il y aurait une alliance entre des groupuscules d’extrême-gauche et des terroristes islamistes (rien que ça !). L’extrême-droite adore l’idée et la reprend en cœur. La Macronie prête à tout dans son opération-séduction des électeurs RN ET dans sa volonté de cacher sa médiocrité, se jette à corps perdu dans cette brèche « fascistoïde ».
Les macrolepénistes n’ont que faire de la précarité grandissante des étudiants, de l’inflation, de la crise sociale et économique, eux, leur combat c’est l’islamogauchisme.
Et puis le racelard de Génération identitaire peut bien faire un salut nazi, d’autres peuvent bien passer à tabac des militants antiracistes, la police peut mutiler ou vouloir tuer des manifestants, Retailleau, Nuñez, Wauquiez, Darmanin, Le Pen, Zemmour et consort seront toujours là pour nous désigner le vrai danger : l’islamogauchisme en burkini.
Heureusement le CNRS nous apprend qu’il n’y a pas de réalité scientifique derrière le terme « islamogauchisme ».
Aujourd’hui, ils ont tous opté pour le mot “woke” ou “wokiste”. Mais c’est quoi le wokisme ? Le mot “woke” est né au XIXe siècle aux États-Unis, ce mot a servi à décrire l’expérience des Noirs dans une société post-esclavagiste minée par le racisme et la ségrégation. Il signifie “éveil”. L’extrême-droite s’est emparé de ce mot et en a fait un fourre-tout contenant tout ce qu’elle hait. À travers toutes les censures et attaques de Donald Trump pour combattre un supposé “péril woke”, on peut dresser une liste non exhaustive de tous ses ennemis. Trump a supprimé les mesures de diversité, d’équité et d’inclusion dans l’administration américaine. Pourquoi ? Parce que la diversité, l’équité et l’inclusion : c’est « woke ». ll est aussi allé jusqu’à effacer ces mots et ces notions de la réalité, en menaçant la recherche scientifique de lui retirer ses financements si elle n’obéit pas à la censure. Le Président des États-Unis a posé un ultimatum scandaleux aux scientifiques : bannir tout un lexique environnemental et social de leurs travaux sous peine de voir leurs financements supprimés. Pourquoi ? Parce que la science et l’écologie, c’est « woke ». Cette censure touche aussi les ressources LGBTQ+ et la santé publique. Pourquoi ? Parce que la santé publique et tout ce qui n’est pas hétéro c’est « woke » . Plus de 120 mots qualifiés de « woke » sont concernés par cette « Grande Suppression » tels que : « changement climatique », « climat », « émissions de gaz à effet de serre », « justice environnementale », « privilège », « biais », « inclusion », « équité » ET dans la liste des néolibéraux figure aussi LE MOT « FEMME ». Oui, la femme c’est woke. JE SUIS WOKE.
Dans un pays où le ministre de l’intérieur préfère poursuivre un humoriste dénonçant les violences policières plutôt que de sanctionner de manière pérenne les forces de l’ordre à l’origine de ces violences : bien sûr que le RN est premier dans les sondages. En ce mois de novembre 2025 étaient révélées par Mediapart et Libération, 84 heures d’enregistrement vidéo des caméras portées par les gendarmes en mission à Sainte Soline. 84 heures révélant l’intention des gendarmes de tuer ou mutiler des manifestants, leurs paroles trahissant leur violence :
« il y a un mec de Aurillac il lui a mis une cartouche de LBD en pleine tête. Il l’a shooté pleine tête a 10 mètres. Le mec il était sec. »
«C’est un trou de terre, il y aura eu des morts juste pour un trou de terre. Après tant que c’est des morts de chez eux ».
« En tendu. En tendu. Baisse ton canon, putain ! » « Devant, tendu, vous balancez en tendu ! »
« Je compte plus les mecs qu’on éborgne, un vrai kiff »
« T’en crèves deux trois, ça calme »
« Tiens, dans ta gueule fils de pute »
« il faudrait « les tuer ».
Ces enregistrements prouvent que Gérald Darmanin avait menti lorsqu’il déclarait : « Je pense, quant à moi, que ce ne sont évidemment pas les forces de l’ordre, qui n’ont eu recours à la violence que d’une manière légitime et proportionnée. »
Le samedi 1er novembre, deux policiers accusés de viol par une femme dans une geôle du tribunal de Bobigny ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Leur sentiment d’impunité était si fort qu’ils ont non seulement violer cette femme dans l’enceinte même du tribunal mais que l’un d’entre eux a aussi filmé une partie de l’agression avec son téléphone. Mais il serait naïf de croire que ce viol filmé d’une femme par deux policiers est un acte isolé de deux “brebis galeuses”. Au mois de juin 2025, le magazine Disclose et L’Oeil du 20 heures (France 2), publiait une enquête révélant les témoignages de 57 femmes qui avaient été victimes de violences sexuelles commises par les fonctionnaires chargés de recueillir leurs plaintes. Un scandale ignoré par le ministère de l’intérieur pour évidemment protéger le bras armé de l’État.
Dans un pays où une chaîne publique fait la promotion du nettoyage ethnique en parlant des opportunités touristiques à Gaza plage : bien sûr que Bardella est premier dans les sondages. Au mois de février, sur France info, le présentateur, Julien Benedetto interviewe un représentant des métiers du tourisme sur la possibilité de déporter 2 millions de Gazaouis pour transformer Gaza en nouvelle Côte d’Azur. Frank Delvau, le professionnel pro-génocide du Tourisme, répond à la question avec le même enthousiasme que celui de Joseph Mengele quand il se remémorait les crématoires fumants. Il frétille et est même satisfait que Trump prenne l’exemple de la Riviera française. C’est aussi ça les patriotes si fiers de ces nations construites sur le pillage des richesses, l’esclavage et les crimes coloniaux. Pour comprendre à quel point le traitement de l’information “Gaza-plage” sur France Info ou ailleurs n’est ni une erreur ni une maladresse mais une réelle volonté de repousser la fenêtre d’Overton (les limites du dicible) afin de faire accepter à l’opinion public une épuration ethnique et donc un crime contre l’humanité. Explications : ce sujet a été décidé et validé en conférence de rédaction. Toutes les parties prennante ont travaillé dessus : le rédacteur en chef, chef d’édition, chargé de production, les journalistes, le ou la réal, le présentateur et dans le cas de France info : l’invité Frank Delvau. Autant de personnes qui a un moment n’ont pas pris la mesure du scandale ? Peu probable. Il est évident qu’il y a un parti pris de certaines “chaînes d’info” pour la politique génocidaire d’Israël qui tend à déshumaniser les Palestiniens.
Dans un pays où Nemesis, un groupuscule d’extrême-droite, protégé par la police, fait irruption dans une manifestation contre les violences sexistes et sexuelles et que ce sont les manifestants qui sont criminalisés par les médias et les politiques : bien sûr que le RN est premier dans les sondages. En 2021, Nemesis, équipée d’un service d’ordre cagoulé armé de barres de fer et de gazeuses, avait attaqué la manifestation contre les violences faites aux femmes et s’en était pris à des manifestantes afghanes. Le 23 novembre 2024, le collectif était entouré d’un cordon policier et appuyé par les journalistes du média d’extrême-droite Frontières pour tenter d’initier une altercation avec les cortèges et organisations féministes. Au mois de Septembre 2024, la directrice du collectif Nemesis, Alice Cordier, a essayé de lancer une abominable « fake news » visant à faire passer Dominique Pélicot pour un gauchiste qui faisait violer sa femme par des hommes racisés pour la “punir de son racisme”. Cette désinformation visait à étouffer le fait que les violeurs de Gisèle Pélicot étaient des “monsieur tout le monde”, car l’une des principales thèses de Nemesis est de faire croire que la quasi entièreté des viols, féminicides ou violences sexuelles sont commis par des personnes racisées ou des migrants. C’est pour cela qu’on ne les entend quasiment jamais sur les affaires de VSS dans les institutions catholiques comme Bétharram ou Notre-Dame de Garaison, et qu’elles restent silencieuses sur les féminicides commis par des conjoints ou ex aux prénoms bien français. Le 7 avril 2024, au carnaval de Besançon, devant 20 000 personnes, deux militantes Nemesis ont brandi des pancartes rapprochant migrants et violeurs. Entrainant une plainte de la maire de la ville, Anne Vignot, et une enquête pour “provocation à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes en raison de leur origine ou d’une prétendue race“. Suite à la plainte d’Anne Vignot contre les deux xénophobes Nemesis, elle sera victime d’un cyberharcèlement de la part des militants d’extrême-droite : des centaines propos haineux ou dégradants, des menaces de mort, de viol.
Dans un pays où médias et politiques taisent les meurtres, les tentatives de meurtres ou le terrorisme d’extrême-droite tout en dédiabolisant le RN, où la justice refuse de reconnaître le caractère raciste de certains crimes : bien sûr que le RN est premier dans les sondages. Loïk Le Priol, Romain Bouvier et Lyson Rochemir ont assassiné Federico Martín Aramburú. William M., armé d’un pistolet semi-automatique et de plusieurs chargeurs avait abattu trois personnes kurdes et en avait blessé d’autres, revendiquant les motivations racistes de son crime, Darmanin, la justice, les médias avaient refusé de parler de terrorisme. Quelques jours plus tard, Tonny F. voulait rendre hommage à ce terroriste, William M. Il voulait s’en prendre, selon ses dires à une « voisine bougn*ule », il dénonçait une cité progressivement transformée en « califat » et le rôle du gouvernement, accusé de « sublimer l’africanisation de l’Union européenne » : un racisme revendiqué. Il tire donc sur une adolescente de 13 ans d’origine maghrébine et la circonstance aggravante de racisme n’est pas retenue. Le 3 juillet 2024, un site d’extrême-droite avait publié une liste de noms d’avocats qui avaient signé une tribune contre le RN. Tribune intitulée : « Liste (très partielle) d’avocats à éliminer » et illustrée d’une photo de guillotine. Le 31 août 2024, Djamel Bendjaballah, éducateur de 43 ans, a été tué sous les yeux de sa fille de 10 ans devant le collège Van der Meerch de Capelle-la-Grande près de Dunkerque (Nord). Il est passé à trois reprises sous les roues de la berline de l’ex-conjoint de sa compagne, Jérôme Decofour, membre d’une milice d’extrême droite : la Brigade Française Patriote. Malgré les preuves du caractère raciste du crime, la justice et l’État refuse de le qualifier en tant que tel.
Le Dimanche 16 février, une trentaine d’individus d’extrême droite “cagoulés et munis de tessons de bouteille” ont pénétré dans la cour d’un immeuble du Xe arrondissement où se situe l’association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie (ACTIT) alors que des militants antifascistes regardait le film Z de Costa-Gavras. Après avoir hurlé “Paris est nazi” et avoir blessé à l’arme blanche un homme, six d’entre eux ont été arrêtés. Retailleau n’a réagit que deux jours plus tard dans un discours – médiocre – à l’Assemblée Nationale. Je le cite : « S’il y a un combat qui devrait nous réunir, c’est le combat contre la violence, contre le fascisme, le nazisme, l’extrême droite… et aussi contre l’ultragauche ! ». Le mot “ultra gauche” est crié. L’extrême droite tente de nous tuer et Retailleau trouve le moyen de nous criminaliser. 16 personnes, islamophobes, suprémacistes et identitaires, faisant partie d’un groupuscule terroriste d’extrême-droite nommé “AFO” prévoyaient d’assassiner 200 imams, d’empoisonner au cyanure et à la mort aux rats de la nourriture Halal et de faire exploser une mosquée. Une grande partie des membres du groupuscule étaient des sympathisants RN et l’un d’entre eux un ex candidate FN.
Ceci n’est qu’un échantillon de la violence politique, médiatique et juridique à laquelle nous faisons face chaque jour. Cette violence qui, aujourd’hui, est responsable de la montée en puissance du RN dans des sondages affirmant que si l’élection avait lieu dimanche, Bardella serait élu président. Heureusement, rien ne se passera dimanche et il nous reste un peu de temps pour contrer la vague brune qui déferle sur nous
JOUR DE GRÈVE GÉNÉRALE À LIÈGE par Pierre Heldenbergh (sur FB)
L’école d’Harold n’est pas complètement en grève, mais l’institutrice de sa classe va très certainement faire parler ses élèves de ce qu’il se passe dans le pays.
Je croise un ami enseignant qui va a l’école.
– « Et alors camarade, pas en grève ? »
– « Je le ferais avec conviction, mais je suis trop endetté, et je ne peux pas me le permettre. Mais je suis solidaire à fond et je fais comme toi des posts pour dénoncer ces gouvernements ».
Et il était présent Place Saint-Lambert lors d’une manifestation organisée de manière spontanée en plein congé d’automne. Où ilELLEs étaient plusieurs centaines à défendre un enseignement de qualité, des écoles refinancées et de meilleures conditions pour les enfants qui les fréquentent.
« Mais alors Pierre, tout le monde soutien mais personne ne fait la grève à Liège ? »
Que nenni…
– Pas un tram, pas un bus, bravo aux travailleurEUSEs des TEC ;
– En passant conduire Harold, le panneau électronique de la gare Saint-Lambert n’annonce quasi aucun train ;
– Des jeunes amiEs libertaires ont rejoint les piquets syndicaux au centre commercial de Belle-Ile, comme ilELLEs l’avaient fait à la grève générale précédente. La première fois, les rouges et les verts étaient un peu surpris et les discussions sur les méthodes furent nombreuses. ChacunE apprend à se connaître, et chaque rencontre autour d’un brasero renforcera les liens entre syndiquéEs et jeunes militantEs ;
– En revenant d’avoir déposé Harold, je passe devant une grande école primaire du quartier Sainte-Walburge. Une vingtaine d’enseignantEs habilléEs de vert sensibilisent les automobilistes. Leur piquet est filtrant et pédagogique. De l’autre côté des grilles, plus d’une centaine d’enfants scandent « Pas content, pas content, pas content. »
– A l’hôpital de la Citadelle, là aussi un rassemblement qui explique aux patientEs toutes les répercussions qu’auront les mesures gouvernementales sur leur santé.
Liège en grève ; – ) .
Une question aux « ancienNEs » : dans vos souvenirs c’était quand que les citoyenNEs ont dû se battre contre un gouvernement aussi anti-social ?
– Le « plan global » du gouvernement Dehaene en 1993 ?
– Les 3 sauts d’index de la crapuleuse équipe Martens-Gol en 1983, 1984 et 1985 ?
– La loi unique en 1960-1961 ?
Cette fois on y ajoute une vague de fascisation quasi assumée d’une partie des partenaires des différentes majorités. Au mépris de classes, à la diffamation contre les syndicats et aux détricotage de la sécurité sociale des précédentEs, s’ajoute cette fois une vague de racisme, d’homophobie, d’attaques contre la culture, la jeunesse et les pensionnéEs.
Coluche disait avec le sourire que plutôt que scander « ce n’est qu’un début, continuons le combat », il faudrait plutôt se persuader que « ce n’est qu’un combat, continuons le début ».
Car notre lutte va prendre du temps… Ce serait si facile si une magnifique manifestation de 140.000 citoyenNEs et trois jours de grèves faisaient reculer les attaques sociales d’un pouvoir réactionnaire. Berthold Brecht disait : « Celle qui se bat peut perdre, celle qui ne se bat pas a déjà perdu ». Bon, l’écriture au féminin, c’est moi qui l’ai ajoutée ; – ).
Et il faudrait chaque fois rappeler aux « jaunes » qui critiquent les méchantEs grévistes que si ilELLEs ont des conditions encore un minimum humaine de salaires, de travail, de santé, de congés, de temps de travail et de pensions, c’est grâce à près de deux siècles de combats du monde de travailleurEUSEs qui s’engagent et/ou se sont engagéEs… Tout cela c’est grâce a un rapport de force créé par le grand nombre pour bousculer le capitalisme….
Et puis, je suis un indécrottable optimiste : « A la fin, c’est nous qu’on va gagner ! »
Belle grève générale à touTEs…

Photo Ricardo Gutiérrez
JE N’AI JAMAIS VU ÇA ! par Ricardo Gutiérrez (sur FB)
Je vis à Liège depuis 59 ans. Je n’ai jamais connu ça. Le pont Albert Ier et la passerelle interdits aux piétons. Le parc de la Boverie privatisé, ceinturé de conteneurs, sous intense protection policière (robocops, cavalerie, autopompe, deux patrouilles fluviales, des drones de surveillance).
Et cette scène incroyable, sur la rive gauche du pont Albert Ier : pour franchir le barrage policier, il faut avoir une bonne raison (par exemple habiter dans la zone bouclée), présenter sa carte d’identité, qu’un robocop masqué s’empresse de photographier, recto et verso, avant de prendre en photo le quidam qui entend accéder à la rive droite. Jamais vu ce type de dispositif (qui ne serait pas légal, après vérification)!
Ce déploiement de force publique, cette entrave à la liberté de circuler, ce fichage des passants est d’autant plus choquant qu’il ne s’agit en somme que d’assurer la tranquillité d’une session d’agit-prop d’un président de parti illibéral d’orientation trumpiste.
En “assurant la sécurité publique” de la sorte, les autorités publiques jouent, sans le vouloir, le jeu de la stratégie de la tension mise en oeuvre, depuis quelques mois, par les activistes du trumpisme à la belge. Il s’agit bien, pour eux, de se victimiser, de polariser l’opinion, de justifier le recours à la force et aux mesures liberticides mises en place, ce soir, par… ceux qui entendent défendre l’état de droit et la démocratie.
LA STRATÉGIE ANTIDÉMOCRATIQUE DE GLOUB par Pierre Eyben (sur FB)
La presse le confirme ce matin : “Georges-Louis Bouchez n’a pas voulu postposer ni changer de lieu (comme cela lui avait été proposé) cette conférence sur l’enseignement qui aurait très bien pu se dérouler ailleurs. Et surtout pas le dernier soir d’une grève de trois jours.”
La stratégie de la présidence du MR est claire : polariser la société et affaiblir tous les contre-pouvoirs. Les syndicats ? Des structures non représentatives quand il ne les compare pas carrément à la mafia (à Mons le 22 novembre 2022). Les manifestants ? Assimilés à des casseurs dans leur ensemble. Les médias publics ? Un rassemblement de gauchistes. La gauche ? Des gauchistes.
Cette stratégie, elle est la même que celle de Trump aux USA, avec des citoyens de chaque camp qui se détestent, des familles qui ne se parlent plus. Elle est celle de l’extrême-droite, partout dans le monde. Voulons-nous de cela ? Pas moi.
Ce matin, j’ai conduit mon fils à l’école communale de Jupille. Il faisait 12°C en classe car le chauffage est (encore) en panne. Ce matin, j’ai reçu des messages de parents car depuis lundi à l’école communale du Laveu, la chaudière est également en panne.
Derrière la rangée de conteneurs alignés pour permettre la dernière provocation du MR, il y a cette réalité que ni lui ni sa ministre ne subissent (leurs enfants ne vont pas dans l’école communale d’une ville étranglée financièrement). Il y a cette violence et cette humiliation quotidienne.
On pourra discuter sans fin de la légitimité ou de la pertinence de la façon dont s’exprime la colère sociale. Mais dans la Ville de la måle Saint-Martin et des grèves de 60, on sait depuis longtemps que la colère quand elle explose n’est pas toujours policée, qu’elle résulte toujours de violences invisibilisées. Notre responsabilité aujourd’hui, c’est de faire barrage, chacun là où il est et avec ses moyens, à ce qui n’est pas une simple alternance gauche droite, mais bien une véritable offensive contre le vivre-ensemble et la démocratie (dans toutes ses dimensions)
PAS DE CULTURE SANS SOUTIEN PUBLIC par Pierre Dungen (sur FB)
De Henri Storck, immense documentariste belge, en 1988 : “Ce fut mon unique expérience de film de fiction. Je regrette de n’en avoir pas réalisé d’autres mais il était encore trop tôt; les mesures d’encouragements au cinéma ne sont apparues en Belgique (francophone) que bien des années plus tard. Je me réjouis que d’immenses talents comme ceux d’André Delvaux et de Raoul Servais puissent en bénéficier maintenant”.
Contrairement aux affirmations du discours fasciste, relayées en Belgique francophone par Georges-Louis Bouchez à l’émeri, la création artistique – film, musique, littérature… -, à d’heureuses mais rares exceptions près, ne VIT PAS sans soutien public. Et c’est particulièrement démagogue (en plus de mensonger) de prétendre que le “public” seul décide de la valeur d’une œuvre. Il faudrait déjà qu’il y ait accès !
LA BLAGUE QUI DÉMONTRE L’ISLAMOPHOBIE par Bernard De Vos Dumont
“Zohran Mamdani va demander à tous les élèves du primaire new-yorkais d’apprendre les chiffres arabes. En tant que Juif américain, je soutiens cela à 100 %. ” C’est le message que publie Brian Krassenstein, un militant juif américain progressiste.
En quelques heures, le post récolte près de 20 millions de vues. Et des dizaines de millions supplémentaires via les « reposts ». S’ensuit une vague d’indignation massive, principalement venue de la droite “MAGA”, qui y voit la première preuve, un mois seulement après l’intronisation du nouveau maire de NY, d’une “islamisation” rampante de l’Amérique… Sauf que les “chiffres arabes” dont il est question sont évidemment tout simplement les 0, 1, 2… 9 que le monde entier utilise depuis le Moyen Âge. Et que les enfants apprennent à l’école depuis toujours. A New York aussi !
Ce qui aurait dû rester une blague de potache est ainsi devenu un phénomène mondial. Qui a révélé à quel point l’islamophobie reste profondément ancrée. Même et surtout quand elle repose sur une ignorance crasse. Et qu’une part importante de la population, influencée par les mêmes algorithmes, est prête à s’indigner, à menacer, à insulter… sur la base d’une information totalement fausse, dès lors qu’elle concerne un élu musulman.
Tiens, à ce propos, l’étymologie du mot algorithme remonte à Muhammad Al-Khwārizmī, le père de l’algèbre. Décidément…
JE N’AI VU QUE DES TRAVAILLEURS SE BATTRE POUR TRAVAILLER par Tom Goldschmidt (sur FB)
J’ai donc lu, sur un commentaire FB, “Vos jérémiades à l’égard des oisifs wallons de carrière deviennent risibles et sont inacceptables. Boostez-les plutôt pour qu’ils BOSSENT !”
Purée, lire ça ! Quand je travaillais dans le Hainaut, j’ai vu les multinationales y fermer entreprise après entreprise, saignant l’emploi pour investir là où leurs bénéfices allaient encore grossir. Chaque fois les travailleurs se battaient comme des lions pour le maintien de l’emploi. J’ai vu ceux des sièges de Glaverbel faire grève après grève, manifester, rameuter la presse, occuper l’Hôtel de Ville, comme ceux de la sidérurgie, ceux de Caterpillar Gosselies, fermé après 50 ans de présence dans la région, alors que le siège était rentable ! Mais la direction, aux USA, pouvait faire plus de bénéfices ailleurs. J’ai vu les travailleuses de Siemens Baudour occuper leur usine, organiser des animations, créer une compagnie de théâtre-action, inventer une chanson, parce que l’entreprise, qui avait touché d’importantes aides publiques parce qu’elle avait promis 500 emplois, pour n’en créer que 330. En 1975, les nettoyeuses licenciées par l’Université Catholique de Louvain créent une coopérative en autogestion, “Le Balai Libéré”, avec l’aide de la CSC. En 1978, les travailleuses de Salik- Quaregnon occupent l’usine, face à la suppression des 3/4 des emplois alors que la société avait touché d’importantes aides publiques. Que dire de la sidérurgie liégeoise ? Elle a représenté 50.000 emplois, elle en compte aujourd’hui moins de 1.000, malgré d’innombrables combats. (Voir le film “L’acier a coulé dans nos veines” ).
En 1997, les 2.000 ouvriers des Forges de Clabecq, face à la faillite, réunissent 50.000 personnes lors d’une marche pour l’emploi. ArcelorMittal supprime 2.000 postes à Liège en 2.013. Aujourd’hui, une nouvelle restructuration menace 190 emplois. Comme déclare un délégué CSC liégeois, “ArcelorMittal bénéficie d’aides publiques, de soutien politique… Ils n’ont pas de problème de trésorerie, c’est juste que ce n’est jamais assez.” Au niveau européen, le groupe a perçu plus de 5 milliards d’euros d’aides publiques depuis 2008.
Aujourd’hui, ce sont les 1779 travailleurs de Cora qui reçoivent le coup de massue, souvent après vingt, trente ans dans l’entreprise dont la direction avait tout misé sur un modèle dépassé, les hypermarchés. En 2026, on ferme !
Souvent, mari et femme travaillaient dans le même siège, et parfois leurs enfants.
Et il faudrait “faire bosser” les Wallons, ces paresseux ? J’ai vu des ouvriers pleurer face à leur licenciement, avoir honte d’être devenus chômeurs, au point d’essayer de le cacher à leurs familles. Ceux qui devraient avoir honte, ce n’est pas eux !
LA RENCONTRE TRUMP / MAMDANI par Bruce Fanger (sur FB)
Trente minutes dans la tanière du Lion : l’interview que Trump pensait contrôler
(White Rose États-Unis — novembre)
Il y a une chose étrange qui se passe quand vous regardez l’interview complète de 30 minutes au lieu de la version courte qui tourne sur l’Internet.
Les bords s’adoucissent. Les masques glissent. Et vous commencez à voir la géométrie réelle de l’interaction – où le pouvoir est assis, où l’insécurité fuit, où le ton change, où la vérité parle accidentellement. Le clip viral donne l’impression d’un moment. La réunion complète révèle une dynamique.
Ce n’était pas une confrontation. Ce n’était pas une humiliation. Ce n’était pas un triomphe pour aucun des deux hommes. C’était quelque chose de bien plus révélateur : une étude de cas sur le comportement d’un tyran quand il ne peut pas compter sur la peur, et comment un politicien ayant des principes se comporte lorsqu’il refuse le rôle de la victime.
La réunion commence comme toutes les réunions de Trump – par du bruit.
Les cinq premières minutes sont de pure Trump : des monologues déguisés en salutations, des chiffres gonflés au-delà de la physique, des souvenirs éparpillés des années 1980 comme l’époque figé et l’ont préservé dans l’ambre. On peut pratiquement entendre son cerveau tourner à travers ses plus grands coups, essayant de donner le ton : c’est ma chambre. Ma chaise. Mon histoire. Mais Mamdani ne réagit à rien de tout ça. Et c’est la première charnière de la réunion.
Un homme comme Trump a besoin d’un retour émotionnel pour fonctionner. La peur fonctionne. La flatterie marche. Même la colère fonctionne.
Mamdani ne lui donne rien. Il est assis là avec le calme de quelqu’un qui refuse de laisser l’autre mettre le tempo émotionnel. C’est une petite chose, mais avec Trump, c’est assez pour briser le cycle. Puis vient le changement – la phase « gracieuse Trump ».
Les gens prennent ça pour de la maturité ou de la diplomatie. Ce n’est pas le cas. C’est un réflexe que Trump ne déploie que lorsqu’il ne peut pas dominer la pièce. Le ton devient doux, les sourcils se lèvent, les compliments sortent en éclats forcés, sirupeux.
« Vous faites du bon travail. ” « New York a de la chance de t’avoir. ” « Tu es un gars très intelligent. ”
Ça ressemble à un homme d’État jusqu’à ce que vous vous souveniez que le même homme l’a traité de menace communiste deux semaines plus Ce qui se passe ici n’est pas du respect, c’est de l’adaptation. Un caméléon essayant d’assortir la couleur du mur. Trump est gracieux quand la grâce profite à Trump. Alors que Mamdani passe à la politique, Trump dérive vers l’autobiographie. C’est la période la plus révélatrice – minutes douze à dix-huit. Mamdani essaie de parler comme un maire élu : transit / logement / Rikers / coopération fédérale /protections des immigrés
De vrais problèmes, de vrais enjeux, de vraies gouvernances.
Trump répond en disparaissant dans sa propre mythologie. Des statistiques criminelles de mémoire qui n’existent pas. Doléances sur les procureurs. Histoires du « vieux temps. ” Plaintes sur la façon dont il a été traité injustement. Ce n’est pas du sabotage, c’est de l’incapacité.
Mamdani parle une langue civique. Le cerveau de Trump ne peut pas décoder.
Ils n’ont pas la même conversation. Ils ne sont même pas sur le même continent.
Puis vient le moment où tout le monde dissèque – la ligne des « tendances fascistes ».
Et oui c’est passé dans la pièce mais Mamdani n’arme pas le mot. Il n’en fait pas un gros titre. Il fait quelque chose de plus dangereux : il nomme analytiquement le modèle.
Des raids d’immigrés. Châtiment politique. Cibler la dissidence. Érosion des contrepoids.
Menaces contre la justice. Il expose les preuves et nomme le comportement : tendances fascistes. Trump hoche la tête et sourit comme si quelqu’un se faisait dire qu’il avait un excellent swing de golf. Ce n’est pas de la bravade. Ce n’est pas du déni.
C’est quelque chose de presque plus triste : il ne comprend pas le langage de la critique à moins qu’il soit brutal et émotionnel.
Mamdani a placé la discussion dans le domaine de l’analyse politique, et l’instinct de Trump n’y vit pas. Alors il a simplement… accepte. Pas parce qu’il est d’accord, mais parce qu’il ne peut pas absorber ce que les mots signifient réellement.
Les dix dernières minutes sont le portrait le plus clair de la psyché de Trump.
Une fois que Mamdani refuse de se pencher, Trump compense en surcorrigeant en flatterie :
« Vous allez surprendre les gens. ” « Je me sens très à l’aise avec toi. ” « Nous allons bien nous entendre. ”
C’est une domination déguisée en bienveillance. Quand Trump ne peut pas conquérir, il essaie d’adopter. Il plie l’autre personne dans son récit : toi et moi sommes pareils. Nous sommes alliés. Tu m’approuve. Je vous valide. C’est une sorte de camouflage politique – digère la menace en la complimentant.
Mamdani ne mord pas à l’hameçon. Il ne se bat pas. Il ne flatte pas. Il continue juste à parler clairement. Ce qui laisse Trump dans la position qu’il déteste le plus : en train de jouer du civisme pour un public qui n’est pas dupé.
Ce que la réunion a vraiment montré
L’interview complète ne démontre pas que Mamdani traite Trump de fasciste.
Elle n’illustre pas que Trump prétend être aimable.
Il ne s’agit pas d’un maire progressiste qui rencontre un président autoritaire.
Ce que la réunion a montré est plus simple et plus accablant : Trump n’est puissant que lorsqu’on le craint. Enlevez la peur, et il devient étrangement doux, étrangement poli et complètement incapable de dominer la conversation.
Les gens pensent que les tyrans montrent leur rage parce qu’ils sont forts. Mais la vérité est qu’ils ne vous écrasent que quand ils savent que leur interlocuteur va s’y soumettre.
Mamdani ne s’y est pas soumis. Donc Trump n’a pas montré sa rage. Il a plié. Sympa. Très bien. Comme un homme qui sait que les caméras regardent et qui ne veut pas que le monde voit à quoi il ressemble quand le masque craque.
Et s’il y a une leçon ici pour le reste du pays, c’est la suivante : La peur est l’oxygène de l’autoritarisme. Enlevez-le, et même un homme fort commence à ressembler à un homme.
LE PLAN DE PAIX « TRUMP » S’EFFONDRE SOUS LES BANDES SONORES par Rudy Demotte (sur FB)
Le rebondissement que personne n’attendait – sauf Moscou.
Décidément, je ne me lasserai jamais de m’étonner devant ce que le pouvoir trumpien parvient à déguiser en diplomatie : un mélange d’improvisation satisfaite, de crédulité stratégique et de certitude inoxydable. Et voici que deux bandes sonores, publiées par Bloomberg en l’espace de quarante-huit heures, pulvérisent l’illusion d’un « plan de paix américain ». Le récit se retourne. Le texte cesse d’être une proposition, il devient une traduction.
La première bande, diffusée le 25 novembre, enregistre l’appel du 14 octobre entre Steve Witkoff et Iouri Ouchakov, l’un des plus anciens conseillers diplomatiques de Vladimir Poutine. Witkoff y souffle les répliques comme un répétiteur trop zélé :
« Félicitez le président… dites qu’il est un homme de paix » (« say he’s a man of peace »).
Puis, en apôtre désinvolte, il propose lui-même les concessions territoriales :
« Donetsk et peut-être un échange de territoires ». (« Donetsk and maybe a land swap »).
La seconde bande, publiée le 26 novembre, dévoile l’appel du 29 octobre entre Ouchakov et Kirill Dmitriev, patron du fonds souverain russe, figure discrète mais influente du dispositif poutinien. Dmitriev ne s’embarrasse pas :
« Nous allons rédiger le document selon notre position » (« according to our position »).
Et pour dissiper toute crainte d’une adaptation américaine : « Je le transmettrai mot pour mot » (« word for word »).
Ce rebondissement ne repose pas uniquement sur Bloomberg.
Des sources russes, elles aussi, confirment l’existence de l’appel et la nature du document. Plusieurs médias proches de Moscou évoquent une « fuite » et dénoncent une « attaque informationnelle ». Reuters rapporte les propos d’un responsable russe directement cité :
« Ces fuites constituent une opération hostile » (Reuters, 26 novembre 2025).
Un site russophone relayé à l’international parle d’une « note interne destinée à préparer l’interlocution avec Washington » (Webdo, 25 novembre 2025).
Aucun de ces organes ne publie la transcription complète, mais tous reconnaissent la matérialité du document et l’existence des conversations. À Washington, la gêne devient aveu. Marco Rubio, interrogé par les sénateurs, lâche la phrase qui clôt le débat :
« Ce n’est pas une recommandation américaine… c’est une proposition reçue » (« a proposal received »).
Ainsi donc :
– un plan prétendument américain, écrit à Moscou ;
– un émissaire américain qui aide à le rendre acceptable ;
– et une Maison-Blanche qui persiste à lui donner le label diplomatique que les faits lui refusent.
Ce texte n’a rien d’une architecture de paix. Il consacre, ligne après ligne, l’agenda géopolitique de l’agresseur. Il neutralise l’Ukraine, contourne le droit, réaménage l’Europe à l’avantage de Moscou, et demande ensuite aux Européens d’en supporter le coût.
On voulait un rebondissement.
Le voici : la paix que Trump prétend offrir est un texte dicté par deux seconds couteaux du Kremlin, relayé par son propre émissaire, et désormais confirmé par des sources russes elles-mêmes. Le décor vient de se fracasser. Et il révèle exactement ce que Moscou espérait y dissimuler. Le Roi Trump est donc nu.
Reste à déterminer quelles sont les raisons de la cécité (volontaire ?) de Trump et les origines de sa complaisance envers le régime de Poutine. Peut-être en avez-vous une idée ?
Rudy
La toujours intéressante analyse d’Antoine Léaument :


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