
08 octobre 2025
C’EST VOUS QUI LE DITES par toi, vous, eux et elles.
DE CURIEUX DRONES par Didier Brissa (sur FB)
Question à mes contacts : depuis 3 semaines les médias nous annoncent régulièrement des intrusions de drones dans le ciel de divers pays européens, le plus souvent au-dessus de potentiels objectifs stratégiques … La presse relaie également des accusations envers la Russie comme étant derrière ses survols …
Plusieurs questions me viennent : (dont je n’ai pas trouvé réponse dans la presse)
1) Puis qu’aucun n’a été abattu ou capturé, comment sait-on avec certitude qu’ils sont russes ?
2) Comment et depuis où sont-ils arrivés au-dessus de leur objectif sans avoir été repérés ? Viennent-ils jusqu’en Belgique par la voie des airs depuis la Russie ? Ou depuis un sous-marin dans la Manche ? Ou des espions russes se baladent-ils impunément dans nos campagnes en pouvant transporter des drones incognito ?
Je précise que je ne suis ni poutinophile, ni russophile… Je me rappelle juste que lors de l’explosion des pipelines en mer du nord, tous les médias mainstream ont relayé des accusations envers la Russie, jusqu’à ce que 1 an plus tard, une courageuse enquête journalistique allemande démontre qu’il s’agissait en fait d’un acte des services secrets ukrainiens. Entre les deux, l’Ukraine avait obtenu un renforcement de son soutien militaire par l’Europe et les USA ….
Aujourd’hui, ces vols de drones servent à beaucoup de gouvernements de justification à l’augmentation des budgets militaires (en Belgique, y compris en annonçant aller puiser dans la réduction des budgets de la santé). Je m’interroge donc : cette histoire est-elle possiblement une nouvelle opération sous faux drapeau ou y a-t-il des preuves matérielles du contraire ? Avez-vous des infos que je n’ai pas vu ?

La police anti-républicaine et les petits aménagements à son uniforme.
LA POLICE ANTI-RÉPUBLICAINE ET SUPRÉMACISTE (sur Twitter)
Je le dirai autant de fois qu’il le faudra : la Thin Blue Line est un symbole suprémaciste blanc et raciste. Quand des policiers l’affichent, ils font la promotion du racisme. Batman est un justicier de DC Comics qui tue et applique des punitions extrajudiciaires.
ENCORE UNE IDÉE DE GÉNIE DU MR par Yvan Hubert (sur FB)
« David Clarinval veut baisser les accises sur le tabac et l’alcool : « Trop d’impôts, tue l’impôt ». Difficile de nier que la consommation d’alcool et de tabac débridée est un problème de santé publique un peu partout dans le monde.
En Belgique, la consommation de tabac a diminué de 40% entre 1997 et 2018, avec moins de gros fumeurs, selon For a Healthy Belgium. Les taux de mortalité liés au tabagisme ont également diminué dans toutes les régions depuis 2013. En outre, le prix des malades du tabac représente une charge importante pour la communauté et la sécurité sociale.
La surconsommation d’alcool a diminué en Belgique entre 2013 et 2018, avec une baisse notable chez les hommes (12 %) et les femmes (8 %). Cette tendance s’est stabilisée pour les hommes en 2018.
D’autre part, de nombreuses politiques de prévention tentent de faire baisser la consommation excessive, aussi pour agir sur le problème de la conduite sous influence, dont chez les plus jeunes. Les inégalités sociales jouent un rôle dans la consommation, avec un taux élevé chez les jeunes et les personnes en situation de précarité. Bref, tout cela est encore bien fragile et la situation bascule facilement du côté compliqué. Mais ce n’est pas grave, le ministre David Clavinval (MR), a une idée (de génie), il veut rendre l’achat plus abordable par une réduction des taxes et accises sur le tabac et l’alcool. On sent tout de suite quand un ministre travaille pour le bien commun … Populiste un jour, populiste toujours.
À QUEL PRIX ? par Bernard De Vos Dumont
En Belgique, le Bureau fédéral du plan estime qu’un impôt de 2% sur les patrimoines supérieurs à un million d’euros rapporterait 4,7 milliards par an. 9 fois plus que les 500 millions d’économie que les mesures décidées aujourd’hui.
UNE M…. par Marcel (sur X Twitter)
Aujourd’hui est une date historique dans l’histoire du foutage de gueule en politique. Ça fait 10 ans qu’on vous dit que Macron est une merde. Vous avez compris ou pas ?
UN SPECTACLE « GÉNIAL » par Jea Stas (sur FB)
La santé mentale, ça commence lorsque l’on est gamin, que maman a des difficultés avec la vie, des périodes sombres que l’on ne comprend pas.
Alors, un soir on se saisit d’une feuille et d’un crayon, et l’on note quelques choses géniales que l’on aimerait toujours garder. C’est en tout cas le décor planté dans la pièce « Les Choses Géniales » (1) que nous avons eu la chance de vivre ce soir au Centre Culturel de Welkenraedt et dont l’acteur principal était mon ami François Michel van der Rest, un pote qui a toujours voulu, je crois, faire du théâtre son occupation principale. Les Choses Géniales, ce sont des milliers de propositions plus inédites les unes que les autres, orientées non pas vers des objets mais davantage des situations de réjouissance, des sentiments de bien-être.
Par exemple, l’odeur de l’herbe que l’on vient de tondre, la glace, le sable, un chat affectueux, une couverture soyeuse, une musique pour danser, un disque vinyle et tout ce qu’il permet et renferme, trouver quelqu’un qui me dirait lorsqu’il y a un bout de persil coincé entre mes dents, …
Pendant presque 1h30, nous allons voyager dans la vie de ce petit garçon entretemps devenu plus grand, adolescent puis adulte, ayant rencontré la belle Sam, lui qui était resté profondément timide, solitaire, mais qui finira par faire le premier pas.
Cet homme est seul en scène, mais fait appel à différentes personnes du public qui ont reçu des papiers, environ une trentaine d’entre eux. Il demandera à l’une d’être la psychologue du PMS de son enfance, à l’autre de jouer la professeure d’université. Il demandera à un jeune homme de jouer son papa, assis à côté de lui dans la voiture. Et j’en passe. Avec un texte fantaisiste mais extrêmement bien construit, François Michel délivre une tendresse incroyable et une difficulté sincère à trouver réponse à ses questions, ce toujours petit garçon qui vit à travers la liste qu’il construit, mais qui manifestement n’a pas pu aider sa maman à trouver durablement du sens dans sa propre vie.
Ce one-man show nous touche toutes et tous, car il interroge la question du suicide et de la manière dont les proches survivent à de pareilles tentatives, et de si saisissantes tentations. Le petit garçon du début de la pièce semble davantage “doué pour le bonheur” que l’adolescent et que l’adulte qu’il deviendra.
La musique aussi tient un rôle important dans son histoire, que ce soit le type de disque que son père passe lorsqu’il est dans le bureau, qui permet à l’enfant de décider s’il va oui ou non franchir cette porte et se rapprocher de cet homme qui parle si peu, mais qui a besoin de ces paroles chantées et de ces instruments.
Je retiendrai l’exercice des choses géniales et de la liste qu’on peut en dresser. Effectuer ce long travail n’est pas une garantie d’être heureux, mais y contribue probablement un peu. Je connais tellement d’autres personnes qui rassemblent tous les motifs propices à désespérer, à longueur de journée, sur des listes qu’ils ruminent à longueur d’années.
Après ce one-man show, il y a eu quelques moments de débat avec le public, en la présence de médecins psychiatres de la clinique des frères alexiens de Henri chapelle. Un des intervenants nota ce silence, ce tabou, cette incapacité de mettre des mots encore aujourd’hui sur cet acte de vouloir mourir et de sauter la vie, s’ôter la vie.
Encore merci François Michel pour cette belle prestation de mémoire et de sensibilité, mais aussi d’improvisation et de voltige verbale. Tu rejoues cette pièce demain et après-demain à Mons, puis sur le Ventre de la Baleine, cette magnifique péniche qui sera accostée à Liège pour fêter ses 10 ans. Ce seront d’autres personnes, mais je suis sûr que tu parviendras à rejoindre une partie d’elles-mêmes à chaque fois, et c’est là tout ton mérite et tout ton talent.
Notre société a besoin de comédiens comme toi. Chapeau.
Jea, nuit du 9 au 10 octobre 2025, en position horizontale, plein de gratitude pour cette semaine pleine de moments d’émerveillement et de thèmes difficiles abordés sans ornières.
Voir aussi : Interview de François-Michel van de Rest LA MILLE-ET-UNIÈME CHOSE GÉNIALE

Barbie et Barbie : Histoire belge
LA PEUR DE LA DETTE par Tony Demonte (sur FB)
Jouant sur la peur irrationnelle d’une dette publique qui écraserait à terme nos enfants (et ça fait peur hein !), le MR et les Engagés imposent des coupes assassines dans les politiques sociales (et économiques).
Rappelons un classique de l’économie : S’endetter pour faire face à des crises est un outil indispensable pour tous les états démocratiques.
En 2007, la dette publique belge s’élevait à 87% du PIB (= richesses produites pendant un an en Belgique). On était largement dans les clous des règles européennes.
En 2008, l’état belge s’est endetté de plusieurs dizaines de milliards € pour sauver les banques de la faillite, notamment Belfius et Fortis. La dette publique a grimpé jusque 108% du PIB en 2014, pour retomber à 98% en 2019.
Et arrive alors le covid 19. De nouveau, l’état belge s’endette de plusieurs dizaines de milliards € pour sauver les gens. Et s’ensuivent le plan de relance européen, les grandes inondations… et de nouveau nous empruntons pour relancer l’économie.
Il ne s’agit pas ici de juger de la pertinence des mesures prises. Mais il est incontestable que l’augmentation de la dette publique belge, pour sauver les banques, sauver les gens et relancer l’économie, a été la solution et pas le problème.
En 2024, la dette publique belge était de 104,7 % du PIB (elle était encore à 112% en 2020).
Pour comparer, la dette publique des USA en 2024 était de 123% du PIB et celle du Japon à + de 250% et ça ne pose de problème à personne.
Alors oui, il faut se préoccuper de la dette, mais cela doit se faire sur des temps longs et pas au détriment des gens ou de l’économie. Aujourd’hui, rien n’oblige nos gouvernements (fédéral et régionaux/communautaires) à appauvrir leurs populations au nom d’une dette qui devrait se résorber trop vite.
Alors, MR, LE et vos complices de l’Arizona, arrêtez vos mensonges : La dette est un prétexte et l’appauvrissement de votre peuple est un choix idéologique et pas une nécessité économique.
Merci de reposter cette info si vous l’estimez utile
Comment le groupe “Bolloré” et l’extrême-droite “fabriquent” de l’islamophobie dans les médias. Exemple avec Ismaël El Hajri, collaborateur parlementaire de Louis Boyard (LFI), interviewé sur “Le Media TV” (auquel on peut toujours s’abonner).
LES PRIVILÉGIÉS DE LA RÉPUBLIQUE par Sophie Tlk (sur FB)
Privilégiés de la République : ces vrais assistés qui nous coûtent des millions.
Comment gagner 28000 euros sans ne rien faire et en toute “légalité” ? Comment ne pas payer 30 000 euros de hors forfait ? Comment se saper pour 84 000 euros sans toucher à son porte-monnaie ou manger pour 100 000 balles ? Comment collectionner les casseroles judiciaires en continuant de se gaver ? Bienvenue dans la République des privilégiés : les vrais assistés.
Les éphémères ministres du gouvernement Lecornu toucheront une rémunération. En vertu du droit en vigueur – règle issue de l’ordonnance de 1958 – ils bénéficient aussi d’une indemnité de fin de fonctions équivalente à trois mois de salaire, soit 28000 euros brut. “Pour bénéficier de cette indemnité, deux conditions doivent être remplies : l’ancien ministre ne doit pas reprendre une activité rémunérée (par exemple, un mandat parlementaire ou un poste dans le privé) pendant ces trois mois, et il doit avoir déclaré son patrimoine et ses intérêts à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).” 14h à ne rien foutre pour potentiellement toucher 28000 € d’argent public. Pour le commun des mortels, si une personne est rémunérée sans fournir de travail effectif, créant ainsi un déséquilibre économique et moral : on appelle cela un emploi fictif. Mais pour nos ministres éphémères, une loi d’exception vient à la rescousse : il serait dommage que nos élites politiques ne bénéficient pas de privilèges consistant à se gaver d’argent public… légalement. Ce qui est extraordinaire dans cette affaire, c’est que ce sont les mêmes qui ont et iront qualifier les personnes au chômage ou au RSA d’assistés. Ce sont les mêmes privilégiés qui tapent sur les migrants fuyant la misère ou la guerre, risquant leur vie en mer, et qui se verront qualifier de “profiteurs du système”. Mais quand bien même nos élites assistées renonceraient à cette indemnité de 28000 euros pour 14h de NON-TRAVAIL, je n’ai pas fini de lister, ici, l’ensemble de leurs privilèges et de leurs abus.
Depuis quelques années, c’est un défilé. En manteau Burberry, en robe Dior, le tout agrémenté de sacs à main Gérard Darel. Et non je ne parle pas de la « fashion week ». J
e parle d’Anne Hidalgo. Celle qui a le cœur à gauche mais le porte-monnaie à droite… enfin NOTRE porte-monnaie plutôt, le sien est rangé au fond d’un placard juste à côté de sa politique de gauche. Sur le site internet de la ville de Paris, on pouvait lire : « Anne Hidalgo a fait de la déontologie et de la transparence de la vie publique un acte fort de sa première année de mandature ». Ah !?
Et pourtant les refus systématiques de transparence de la maire de Paris sur l’utilisation de l’argent public nous racontent une autre histoire. Cinq ans de bataille judiciaire pour consulter les notes de frais et de déplacement engagés par la maire de Paris lors de l’année de l’obtention de l’organisation des Jeux olympiques. Deux ans de bataille pour trois associations pour obtenir ses notes de frais de restauration et de représentation pour l’année 2020. 84000 euros de vêtements de luxe en 4 ans.
Entre 2020 et 2023, 125000€ de voyages dont Tahiti, 60000€. Lors de ce voyage, en partie d’agrément, elle avait demandé à ses équipes de poster des vidéos d’elle laissant penser qu’elle était à Paris. Sur place, la maire de Paris n’a pas honoré son rendez-vous sur le site olympique. Et enfin son hors-forfait téléphonique s’est élevé à 30 000 euros. Et les notes de frais consultées par Médiapart sont incomplètes.
Il y a quelques mois, nous prenions connaissance de l’appétit vorace de Monsieur Wauquiez. Commençons par citer un tweet de cet énergumène, daté du 30 août 2025, afin de bien comprendre l’ampleur de son cynisme et de sa mauvaise foi : “Plutôt que de faire sauter 2 jours fériés, et si on s’attaquait aux 365 jours fériés de ceux qui profitent et ne font rien ? Je demande au Premier ministre d’arrêter sa mesure sur les jours fériés et que l’on aille chercher les économies sur la fraude et l’assistanat.” Mais dites donc Laurent, seriez-vous amnésique des mets gastronomiques dont vous vous êtes délectés au frais du contribuables ? Vous qui aviez refusé pendant 4 ans de transmettre vos notes de frais : un viol pur et simple de la loi. Le 23 juillet – soit une semaine avant votre tweet sur les “profiteurs” – la plus haute juridiction administrative a confirmé que la région Auvergne-Rhône-Alpes devait appliquer la loi et se montrer transparente sur les dépenses de ses élus.
Mais grâce à Médiacités, nous avons déjà quelques éléments sur les montants en euros passés par votre système digestif :
5140€ : déjeuner d’affaire avec 3 journalistes de Valeurs actuelles. Laurent nourrit bien la presse xénophobe.
2148€ : repas avec Houellebecq.
3600€ : dîner avec quatre membres du Conseil d’État.
100 000€ : dîner de 90 convives.
Chaque fois, les contribuables ont payé des repas à plus de 1000 euros par personne (sauf pour les membres du Conseil d’état qui semblent mériter moins de dépenses que les suprémacistes de Valeurs Actuelles).
Laissez-moi m’attaquer à la papesse du privilège. J’ai nommé Madame Rachida Dati. Bien que pour elle tout ne soit pas passé comme prévu. La Cour des comptes a refusé au total pour près de 190 000 euros de dépenses pour la période allant de 2007 à 2010. 9000 euros de dépenses indues : foulards Hermès, achat de vêtements de luxe, de consommation de boissons ou de repas, d’achats de pâtisserie, de journaux, de produits de pharmacie, mentionné sous un bordereau “frais de réception et de représentation”. Puis il y a eu cet oubli malencontreux : la ministre de la Culture démissionnaire avait “omis” de déclarer à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) une trentaine de bijoux d’une valeur totale de plus de 600 000 euros. Oups. Mais il y a pire : celle qui veut se présenter à la mairie de Paris collectionne les casseroles judiciaires. Encore un des nombreux avantages accordés à nos élites : des années de profits et d’impunité. On va les lister ici pour bien se rendre compte de l’ampleur du phénomène :
– Affaire Carlos Ghosn. Mise en examen pour « corruption passive par personne investie d’un mandat électif public au sein d’une organisation internationale », « trafic d’influence passif » et « recel d’abus de pouvoir ».
– Un conflit d’intérêt manifeste : selon les révélations du « Nouvel Obs » et de l’émission « Complément d’enquête », la ministre de la Culture a été rémunérée près de 300 000 euros par GDF Suez (devenu Engie) lorsqu’elle était députée européenne alors qu’elle multipliait les prises de position favorables au secteur gazier. Elle avait toujours nié ses liens avec l’entreprise.
– L’affaire Benabderrahmane et les liens avec le Qatar : une source a confié que Dati aurait perçu 600.000€ du ministre du Travail qatari, Ali Bin Samikh Al-Marri – impliqué dans le Qatargate, une affaire de corruption au Parlement européen – afin de financer sa campagne pour la mairie de Paris en 2020.
L’ex ministre de la culture peut compter sur la grande mansuétude de la justice à l’égard des élites : son procès pour corruption n’aura lieu qu’en septembre 2026 soit 6 mois après les municipales auxquelles elle souhaite se présenter. Comme dirait le magazine Les Échos : “du répit pour Rachida Dati”. Le “parti des honnêtes gens” continuera donc sa tournée dans les tribunaux devant une foule en délire ! Ils y chanteront leurs tubes à succès : “nous, les bourgeois innocents”, “victimes des juges rouges”, “La prison c’est pour les gueux”, “l’État de droit, c’est pas c’que tu crois” ou le fameux “Si tu enquêtes, je t’arrache ta bonnette”.
Puis il y a eu cette séquence lunaire sur BFM avec la maire LR, du cossu 8ème arrondissement, venue nous expliquer qu’en cinq ans, elle a dépensé 35.779,65 euros, principalement pour sa garde-robe et je la cite : “On me montre partout depuis trois jours, avec cette image de maire toujours bien sapée, toujours élégante, mais je suis maire du 8e arrondissement. Chaque maire a une enveloppe de 990 euros par mois et chaque maire peut la dépenser comme il veut. Moi, j’ai préféré m’acheter des fringues pour être bien sapée”. Et accrochez-vous où vous le pouvez en serrant les dents, elle finit son interview par : ” Je profite de l’occasion pour remercier tous nos concitoyens et concitoyennes qui travaillent et qui nous permettent d’avoir ces indemnités.” Oui, de rien Jeanne, et de toutes façons ce n’est pas comme si on avait demandé leur avis aux contribuables. À l’instar de Thomas Porcher, économiste invité sur le plateau, je suis passée par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.
Derrière cette prétendue sincérité, on perçoit toute l’étendue de la déconnexion des élites. À l’heure où les multiples gouvernements (Bayrou, Lecornu, etc …) envisagent de voter le pire budget d’austérité visant les plus précaires en prenant pour prétexte l’histoire d’un pays surendetté afin de réaliser 44 milliards d’euros d’économie pour 2026, quand nos élites, elles, continuent de dépenser l’argent du contribuable à tort et à travers. Alors que ce budget fait peser sur les citoyens les menaces suivantes : doublement des franchises médicales, année blanche, suppression de 3 000 postes de fonctionnaires, réforme de l’assurance-chômage, projets attaquant le Code du travail et le 1er-Mai. Et le tout sans remettre en question la conditionnalité sociale et environnementale des 211 milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises privées.
Et si vous avez le malheur d’évoquer la taxe Zucman – cet impôt plancher de 2 % sur les très grandes fortunes – pour un minimum de justice sociale et fiscale, le MEDEF menace d’une grande mobilisation patronale. Hâte tout de même de les voir se mettre en grève pour que l’on constate à quel point cela n’aura aucun impact sur la productivité et la croissance. Bref, on ne touche pas aux privilèges des élites même si cette taxe ne concerne que 1 800 foyers fiscaux… solidarité de la classe bourgeoise oblige !
Voilà. Je vais bien avoir deux ou trois abrutis de l’Amicale des bourgeois en colère pour venir se fendre d’un “t’es jalouse” tout en évitant soigneusement d’argumenter sur les inégalités systémiques et sur cette monarchie présidentielle qui se cache derrière le nom de Vième République. J’ai pris quatre heures pour écrire ce billet. Quatre heures où je n’ai pas suivi l’actualité et s’il le faut, dans ce laps de temps Lecornu est redevenu premier ministre et a re-re-demissionné, Bruno Le Maire nous a annoncé la sortie de son prochain livre “passion orifices” écrit pendant ses 14h en tant que Ministre des armées, Aurore Bergé a écumé les matinales pour chouiner et dire que tout est de la faute des gauchiasses et Éric Woerth s’est fait intercepter en direction de la banque avec une mallette en cuir marron. Encore une belle journée de merde au pays des privilégiés de la République.
Sophie Tlk (sur FB)
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