C’EST VOUS QUI LE DITES par toi, vous, eux et elles.

LE MR ET LES ENFANTS QUI « CRÈCHENT » À LA RUE par Tony Demonte (sur FB)

En répétant certainement ce que d’autres ont déjà dit, mais en résumé :
1. La symbolique de la crèche est celle d’une une femme pauvre dont personne ne voulait qui a mis au monde un enfant dans une grange, au milieu des bêtes. Et n’en déplaise aux racistes, Jésus serait natif d’une région qui fait aujourd’hui partie de la Palestine.
2. La déchirure de l’esprit de Noël qui devrait tous nous faire hurler, ce sont les enfants, parfois des bébés qui dorment dehors à Bruxelles et ailleurs, faute de structures d’accueil.
3. C’est sans doute le parti qui crie le plus au loup qui multiplie les politiques dont une des conséquences est que le nombre d’enfants forcés de dormir dehors va augmenter.
4. Comme le dit si bien la Ligue des familles, les crèches qui posent vraiment problème, ce sont celles que le MR et LE vont fermer et qui fera en sorte que bien des mamans ne pourront ni se former ni travailler faute de places accessibles financièrement.
5. Cette discussion sans fin sur cette crèche là est le fait de discussions entre laïcards et conservateurs catho; ou plus prosaïquement un calcul électoral puant du MR. Alors les haineux, arrêtez de mettre cela sur le dos des musulmans parce qu’ils n’en ont rien à foutre !

LA CRÈCHE QUI CACHE LA FORET par Julien Truddaïu (sur FB)

Depuis quelques jours donc, les réseaux sociaux sont inondés par la crèche de la Grand-Place de Bruxelles, avec ses personnages en tissu sans visage, accompagnée d’appels du MR à « défendre nos traditions », à signer une pétition, entre deux vidéos gerbatives d’experts et expertes de l’Islam issues des chaînes poubelles françaises.
Depuis le Qatar (d’où il s’est soustrait à ses obligations de député fédéral) l’omniprésident du MR a consacré et relayé plusieurs posts, visuels de campagne, interviews donc à… une crèche. Tentative de décryptage d’une diversion en carton-pâte

Le contexte réel : une crèche artistique validée par… l’Église
La crèche de la Grand-Place est une commande de la Ville de Bruxelles pour les Plaisirs d’Hiver.
Les personnages sont réalisés en tissus recyclés, sans visage, avec une volonté affichée d’inclusion : permettre à chacun·e de se projeter, représenter la diversité des couleurs de peau.
Le doyen de Bruxelles-Centre et la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule ont validé le projet (laïcité qu’ils disaient ?). L’Église elle-même voit dans cette œuvre un rappel de la précarité de la Nativité, et non une « insulte ».
Nous pouvons valablement en conclure que ce n’est pas une provocation improvisée par des vilains wokistes, mais à une œuvre artistique contemporaine, notamment discutée, validée, assumée par les autorités religieuses. On peut trouver ça beau ou moche, réussi ou raté.
Mais ça reste un choix artistique local, pas un complot contre l’Occident chrétien hein.

Une réaction politique orchestrée ?
Dès l’installation de la crèche, Georges-Louis Bouchez parle d’« ineptie », « insulte à nos traditions », « société qui renie ses valeurs ».
le MR sort même un « Rendez-nous notre crèche et notre marché de Noël » ( ) avec lien vers une pétition (wow !)
L’omni-président du MR va jusqu’à comparer les personnages à des « zombies qu’on voit aux abords des gares bruxelloises ».
Des figures comme Thomas Meunier (le mieux est de jouer au ballon Thomas) ou certains intellectuels d’extrême droite relaient la même indignation outrée, parlant de « fond touché » ou de crèche « charia compatible » ( ).
Ce qui, au départ, est un débat local sur une installation de Noël, devient en 24h avec l’aide de certains médias qui relaient sans filtre :
– une tentative de bataille nationale sur « nos valeurs »
– un prétexte à opposer « traditions » contre « modernité », « vrais gens » contre « élites déconnectées »,
– un objet de mobilisation politique avec pétition, visuels siglés MR, récolte de données militantes.
On est typiquement dans le gonflage d’un micro-sujet esthétique en « crise civilisationnelle », avec tous les codes communicationnels de l’extrême droite.

Le timing : une polémique qui tombe pile au moment du vote budgétaire
Regardons le calendrier :
– 27–28 novembre : installation de la crèche et premières polémiques
– Dans la foulée, le MR lance sa pétition nationale et multiplie les sorties médiatiques.
– 28 novembre : la Chambre des représentants accorde sa confiance au gouvernement De Wever et vote le budget Arizona pour 2025.
Ce budget arrive :
– après trois jours de grève nationale (24, 25, 26 novembre) contre l’austérité
– après une couverture médiatique qui commençait à détailler les effets concrets pour les travailleurs, chômeurs, malades de longue durée, pensionnés…
le débat public bascule vers… une crèche en tissu.
Au vu du calendrier et du matraquage com’, ça ressemble très fort à un contre-feu.

Ce que la polémique permet de masquer : le contenu réel du budget Arizona
Pendant que les caméras filment une crèche, le gouvernement Arizona fait passer un budget qui :
– Plafonne l’indexation au-delà d’un certain niveau de salaire, alors que les prix continuent d’augmenter.
– Prévoit la réactivation forcée de malades de longue durée, avec des objectifs chiffrés de « retour à l’emploi », au risque de sanctions et de pressions accrues.
– Introduit des mesures fiscales (TVA sur certains biens, etc.) qui pèsent plus lourd sur les ménages modestes et la classe moyenne que sur les revenus du capital.
il valide donc un budget qui fragilise concrètement des centaines de milliers de personnes. Et c’est précisément ce débat-là que la séquence « crèche » souhaite étouffer.

Une contradiction idéologique : neutralité de l’État ?
Il n’y a pas si longtemps encore, Georges-Louis Bouchez expliquait que :
– la neutralité de l’État implique qu’il ne doit pas être influencé par la religion,
– le politique ne doit pas prendre parti pour une interprétation religieuse plutôt qu’une autre.
Aujourd’hui, le même responsable politique :
– se pose en gardien des valeurs chrétiennes
– exige une crèche « conforme à nos traditions »
– attaque une œuvre… pourtant validée par l’Église locale (on rit gras).
Entre-temps, Gwendolyn Rutten, figure libérale flamande, open-vld, rappelle dans un post quelque chose de très simple :
– la crèche est apocryphe, ce n’est pas un reportage historique
– Jésus n’était pas blond aux yeux bleus dans une étable flamande
– un État libéral n’a pas besoin d’installer une crèche, et si on choisit d’en mettre une, on respecte la liberté artistique.
Elle oppose à la posture identitaire de Bouchez une position libérale cohérente : le rôle de l’État n’est pas de figer une imagerie religieuse « authentique », mais de garantir la liberté de conscience et la liberté de création (GLB a dû rater son module sur l’histoire des idées politiques. C’est suuuur)

Une séquence typique de « guerre culturelle » ?
Ce qui se joue ici dépasse largement une crèche :
– On prend un symbole culturel ou religieux
– On affirme qu’il est menacé par des forces « progressistes », « woke », « islamo-gauchistes » ou autres
– On agite le spectre du déclin, de la perte d’identité, de la trahison des élites.
– On change ainsi le terrain de jeu : on ne parle plus de salaires, de pensions, de soins de santé, mais de valeurs, d’« âme du pays », de « civilisation ».
un nouvel épisode de la guerre culturelle que mène le #Mr : diviser l’opinion sur des questions symboliques, en faisant beaucoup de bruit médiatique à faible cout en permettant de faire passer discrètement des politiques économiques impopulaires.
Pendant que les gens s’engueulent sur Facebook à propos de la crèche, les réformes sociales, elles, sont votées, verrouillées, appliquées en sortant des tensions et du narratifs médiatique.
dans tout cela, on retiendra deux choses au moins :
– le groupe MR a la ville de Bruxelles et les Échevins aux affaires qui ont validé l’ensemble du processus et la crèche en question est soit une bande de dangereux wokistes, soit un noyau d’anti Bouchez primaire qu’il faudra châtier.
– visiblement, la formule 1, ça a l’air d’être d’un ennui…

Illustration : indispensable Olmo Novecento (« touche pas au sacré »)

« Contre-Attaque »

EN FRANCE par Sophie Tlk (sur FB)

En France, il est moins risqué d’être un ex président qui a voulu blanchir un terroriste qui a tué 170 personnes que d’être un journaliste d’investigation qui enquête pendant 15 ans sur une affaire d’État, journaliste qui devra faire face à une cabale politique et médiatique agrémentée de harcèlement, de calomnie et de menaces.

En France, il est moins risqué de faire partie d’un groupuscule d’extrême-droite qui attaque des manifestations féministes avec des barres de fer que d’être une féministe manifestant contre les violences sexistes et sexuelles qui ne récoltera que des charges policières et le vol d’une banderole en guise de trophée.

En France, il est moins risqué de faire partie des 30 policiers violents et racistes qui ont frappé un producteur de musique que de faire partie des lanceurs d’alerte dénonçant les violences policières sous peine de faire face à une harcèlement judiciaire et administratif.

En France, il est moins risqué pour un ministre de la République de crier publiquement “A bas le voile !” que de lutter contre l’islamophobie sous peine d’être accusé de soutenir le terrorisme. (Contribution Stéphane Milite)

En France il est moins risqué d’être une députée RN qui a été journaliste pendant 30 ans pour un torchon raciste, homophobe et antisémite que d’être une eurodéputée de gauche dénonçant le génocide des Palestiniens en citant le Droit International.

En France, il est moins risqué d’être le défenseur d’un État génocidaire qui écrit une lettre ouverte aux relents suprémacistes que d’être un professeur d’Histoire dénonçant les signataires de la ladite lettre et qui devra faire face à un harcèlement de la Licra, prête à tout pour protéger des personnes ayant tenu des propos xénophobes et négationnistes du génocide des Palestiniens.

En France, il est moins risqué d’harceler un adolescent noir de 15 ans en le frappant et en lui assénant des insultes racistes que d’être une personne racisée allant porter plainte deux fois dans l’indifférence d’une institution policière qui finira par classer l’affaire sans suite.

En France, il est moins risqué d’être un politique d’extrême-droite condamné une dizaine de fois pour incitation à la haine et qui ne fera jamais un jour de prison que d’être un septuagénaire qui combat le racisme de l’extrême-droite avec des œufs.

En France, il est moins risqué d’être un gendarme qui veut mutiler et tuer des manifestants écologistes à Sainte Soline que d’être un humoriste dénonçant lesdites violences et qui doit faire face aux menaces d’un ministre de l’intérieur acquis à la cause de la violence d’État.

En France, il est moins risqué de crier “Paris est nazie” et de poignarder une personne que d’être un militant antiraciste allant voir la projection d’un film de Costa-Gavras sous peine d’être poignardé par ledit néonazi. (Contribution Jean Phil Schüschü).

Il est peut-être temps de changer de stratégie.

BRUXELLES ET LA CULTURE AU PAIN SEC par Gae Gaguelou (sur FB)

La ville de Bruxelles (ou Bruxelles ville comme on dit chez nous ) n’a de cesse d’annoncer de mauvaises nouvelles.
Fermeture de « la Centrale », le centre d’art contemporain, (qui venait l’année passée de faire des travaux de rénovation, absurdie et aucune vision… si ce n’est qu’ils vont sans doute encore dédier cet espace à un commerce bien pitoyable sans doute …)
hop ! terminé …
Retrait de subventions annuelles au KVS et au théâtre du Parc, à hauteur de 300 000 euros chacun.
BX1 TV pour les Bruxellois, licenciement de nombreux journalistes dans le même temps.
Ils nous refont le coup ” de l’austérité “.
TINA (there is no alternative) …
Ben, bien sûr que si …il y aurait d’autres alternatives…
Par contre, les ” events ” battent leurs pleins.
Les priorités sont claires.
Le collège échevinal de la ville de Bruxelles est bien au diapason des mesures de L’Arizona ( plus d’avions F 35, moins d’enseignants, de culture, d’aides et soutiens réels aux travailleuses et travailleurs du soin et de la santé ).
En fait, nous sommes toutes et tous pris dans le scénario ” d’un jour sans fin” où les mêmes méthodes, donnent les mêmes résultats.
Pitoyables et tragiques décisions envers une certaine vision de la société.
Tout ceci est bien une atteinte violente et préméditée, orchestrée, aux communs, aux liens, dans notre monde dirigeant, malade des mêmes méthodes depuis trop longtemps…
Quel sombre tableau tellement attendu et néanmoins tragiquement violent !

VOUS REPRENDREZ BIEN UN PEU DE BYE-BYE MACRON ?

À PROPOS DES AVOIRS RUSSES par Xavier Löwenthal VI (sur FB)

Ça ne me plait pas du tout d’être d’accord avec Bart De Wever et Maxime Prévost, mais là je suis tout à fait d’accord. Le forcing d’Ursula von der Leyen, qu’elle nomme pudiquement “pressions”, porte un nom : escalade.
Utiliser les avoirs russes gelés à Bruxelles serait un précédent fâcheux, qui entrainera une grave crise de confiance et une possible hémorragie de fonds conservés en Belgique et dans la zone Euro, ce serait aussi un vol, et c’est la Belgique qui serait exposée aux conséquences (et tous les Européens, aux représailles). Ce serait aussi un casus belli.
Pour contraindre la Belgique à opérer une telle saisie, il faudrait d’abord une unanimité des 27. C’est donc sur la Belgique que l’Europe met la pression, aujourd’hui.
Confisquer et utiliser les avoirs russes dans le cadre d’une “mesure de réparation de guerre” ne pourrait être décidé que par un tribunal international ou un accord de paix. Jamais, dans l’histoire récente, une démocratie occidentale n’a confisqué les réserves souveraines d’une puissance nucléaire active et non vaincue. (Les avoirs irakiens et afghans avaient été saisis par les USA, mais dans le cadre d’une victoire militaire ou d’un mandat de l’ONU.)
Je sais que, parmi mes amis, ils sont nombreux à vouloir en découdre, pour “punir” le méchant du Kremlin. Je sais qu’ils croient savoir qu’il est encore beaucoup plus fou, beaucoup plus cruel, beaucoup plus méchant et beaucoup plus dangereux que tous nos méchants à nous réunis. Je sais qu’ils sont convaincus qu’on a quand même bien de la chance de vivre libres en démocratie.
Alors, j’ai de très sérieux doutes, tant sur la folie et la méchanceté du très très méchant Russe que sur notre liberté, notre démocratie et la sagesse de nos “représentants”, mais surtout, surtout, j’ai de sérieux doutes sur nos possibilités d’une victoire militaire.
L’abandon de toute voie de négociation et de diplomatie est, dans ces conditions, plus qu’une erreur.
(Oui, j’ai bien plus peur de la guerre que de Poutine ou des Russes. J’ai aussi peur de nos dirigeants, figurez-vous. Non, ça ne fait pas de moi un lâche, encore moins un collabo. Je me suis toujours battu et je me bats encore pour la liberté et la démocratie, et pour la justice, et pour le sens et la joie aussi. Ici. Et il y a fort à faire… de plus en plus fort à faire. Les fameuses valeurs pour lesquelles il conviendrait de se battre, ce n’est pas Poutine qui les piétine, ici.)

UN DÉBAT DE FOND POUR SORTIR DES CARICATURES : MÉLENCHON FACE AUX PATRONS


LA FIFA ET LE PRIX DE LA HONTE par Matteo Pisano
Le football se déshonore encore. La FIFA décide d’inventer un prix de la paix 🤨 et de le donner à Trump 🙄 minable et honteux…
Trump souhaite retirer les matchs de CDM aux villes démocrates, il souhaite interdire l’entrée aux équipes et supporters de certains pays (Haïti et Iran notamment) … il a même dit souhaiter envahir le Canada et le Mexique, les 2 autres organisateurs de cette CDM 2026 … une honte totale
Les USA organisent la CDM 2026 et les JO 2028, cela risque de se transformer en TRUMP SHOW d’extrême droite pour ressembler aux CDM 1934/38 de Mussolini ou aux JO 1936 d’H!tIer …
Et vive la paix alors 🤔

L’ Œil de Moumou, la toujours intéressante émission de Mourad Guichard :

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