C’EST VOUS QUI LE DITES par toi, vous, eux et elles (sur les rézozozios)

CHÈRE NADIA GEERTS par Julien Truddaïu (sur FB)

UPDATE : Entre temps : message de l’intéressée sur le même réseau : « Je viens de supprimer mon post sur les crêpes. Je suis parfaitement consciente que les captures d’écran continueront à circuler et les insultes (voire pire) à voler, mais je pense sincèrement que j’aurais dû mieux me documenter avant de le publier. »

Chère Nadia Geerts,
J’ai lu avec stupéfaction votre tweet de ce jour où vous écrivez : « Je dis ça avec toutes les précautions nécessaires, mais si on cherche un restaurant à Gaza sur Google, on trouve plusieurs qui ont l’air d’être en activité ». Depuis plusieurs années, vous vous présentez comme intellectuelle engagée et défenseuse de la liberté d’expression. Vous revendiquez une certaine différence dans votre prise de parole.

Chère Nadia Geerts,
Quelques faits, sourcés par les instances internationales les plus sérieuses que vous semblez ignorer (volontairement) :
– en juin 2025, 100 % de la population de Gaza est en insécurité alimentaire sévère ou pire (ONU, WFP).
– 470 000 personnes sont classées en famine (Phase 5), selon le Cadre intégré de classification.
– plus de 5 000 enfants ont été hospitalisés pour malnutrition aiguë le mois dernier.
– le Programme alimentaire mondial a vu ses distributions chuter de 1 million à 209 000 repas par jour.
– l’accès à l’eau, aux soins, au lait infantile est bloqué. Des familles font bouillir de l’herbe.

Des enfants meurent, des gens crèvent de faim : c’est le fait d’un gouvernement d’extrême droite. Face à cette réalité, vous opposez un “regard critique” fondé sur une recherche Google. C’est consternant. Car ce n’est pas un doute légitime, c’est une forme de désinformation et, plus grave encore, une banalisation de l’horreur.
Glisser une insinuation qui suggère que les ONG et les instances onusiennes exagèrent, que les rapports sont orientés, que la population affamée pourrait mentir et que les images que nous recevons malgré le blocus imposé aux journalistes nous manipulent. Ce procédé est l’outil préféré des climatosceptiques, des complotistes ou des relativistes. `

Mais ce tweet n’est pas seulement problématique par son contenu.
Il l’est aussi par vos fonction et activités. Vous êtes vice-présidente du conseil d’administration de la RTBF, nos médias de service public. Cela signifie que vous êtes dépositaire, au moins en partie, des valeurs déontologiques et éthiques que ces médias sont censés incarner. Ce rôle vous oblige. Et ce tweet vous en éloigne radicalement et doit nous inquiéter. Car que doit-on penser d’un tel tweet, alors que la RTBF a pour mission, entre autres, de contribuer à l’éducation aux médias, fixée comme priorité par Mme Galand, ministre de tutelle de la RTBF et également membre de votre parti ?
Difficile d’imaginer que des propos qui relativisent une crise humanitaire à partir d’un renseignement approximatif sur Google puissent servir d’exemple en matière de discernement critique ou de responsabilité éditoriale.
Car lorsque l’on relativise une famine, on ne produit pas un débat d’idées. On produit du soupçon, de la suspicion. On offre de la matière première à ceux qui, depuis des mois, accusent les Palestiniens d’inventer leur propre extermination.

Chère Nadia Geerts,
Vous avez évidement le droit d’écrire ce que vous voulez, d’autant que sur Twitter, grâce à Elon, votre liberté est aujourd’hui totale. Mais quand on occupe des fonctions publiques liées aux métiers de l’information, il me semble que ce droit s’accompagne d’une responsabilité claire : ne pas contribuer à faire douter l’opinion publique de l’existence d’une famine sous blocus plus que documentée.

Chère Nadia Geerts,
Une phrase me revient souvent en mémoire en ces jours difficiles, je vous la soumets à réflexion : « L’inhumanité infligée à un autre détruit l’humanité en moi »
Bon week-end.

par Julien Truddaïu (sur FB)

Marie-Aurore Dawant aussi a trouvé des restaurants “ouverts” à Gaza sur street-view : “J’imagine qu’elle parle de ces restaurants-là ?!”

J’AI ARRÊTÉ DE FUMER par Olivier Tonneau (sur FB)

Dimanche dernier j’ai arrêté de fumer. Ce n’est pas la première fois, mais cette fois-ci, aucun produit de substitution : d’ici quelques jours, si tout va bien, je n’aurai plus de nicotine dans le corps pour la première fois depuis trente ans. Pas facile. Pour m’aider, je lis sur l’industrie du tabac, et notamment l’ouvrage ci-dessous. Quelle folie que le tabac, quel scandale. Toute l’histoire du capitalisme y tient :
– C’est une industrie esclavagiste, c’est l’un des premiers trusts, et c’est ce trust qui invente la consolidation verticale d’une industrie.
– C’est surtout le produit qui incarne la société de consommation dans sa forme la plus cyniquement pure: la création artificielle des besoins. D’emblée, l’industrie du tabac réinvestit une part exceptionnellement élevée de ses bénéfices dans la publicité. Et le tabac sera le laboratoire des pratiques publicitaires : quelle tâche plus exemplaire que de devoir vendre la mort ? Car dès les années 20, on sait que le tabac tue.
– C’est aussi l’industrie du tabac qui invente les stratégies de lobbying, de contre-feu, de pseudo-science aujourd’hui mobilisées par les industries pétrolières et toute la galaxie climatosceptique.
– C’est enfin le génie de l’industrie du tabac d’avoir su s’opposer à toute réglementation au motif de la liberté du consommateur : non à l’hygiénisme, oui au droit de chacun de prendre son risque.

J’ai dit ça. Quel extraordinaire paradoxe, ou plutôt quelle apothéose du libertarianisme, que de défier l’État en engraissant des capitalistes et en détruisant sa santé!
L’histoire n’est pas terminée ; aujourd’hui l’industrie du tabac se redéploie vers les pays du tiers-monde et vers les cigarettes électroniques. On pronostique dix fois plus de morts au XXIe siècle qu’au précédent.
Et le plus fou, c’est que j’ai encore du mal à m’envisager comme non-fumeur pour toujours, c’est-à-dire à m’imaginer libre d’une drogue qui n’aucun effet positif puisque le seul plaisir du fumeur consiste en le soulagement du manque causé par l’addiction. Une drogue dont les effets nocifs sont immenses ; une drogue qu’on ne devrait jamais consommer sans entendre le ricanement mauvais des profiteurs, des empoisonneurs et des spindoctors…

Olivier Tonneau (sur Facebook)

À PROPOS DE CORDON SANITAIRE par Zakia Khattabi Abtoy (sur FB)

Le cordon sanitaire n’est pas un instrument de théâtre politique !
Il faut commencer par le rappeler, calmement mais fermement : le cordon sanitaire, ce n’est pas un outil de confort politique ou un levier de communication.
C’est un engagement démocratique clair : ne pas accorder de pouvoir ou de légitimité politique à l’extrême droite, non pas parce qu’on ne serait pas d’accord avec elle, mais parce que son projet politique est fondamentalement incompatible avec les droits humains, l’État de droit et la démocratie.
Le cordon sanitaire ne s’applique pas à des procédures parlementaires, pas plus qu’il n’interdit de soumettre un texte de loi au Conseil d’État. Il ne s’applique pas à la critique politique, ni à l’opposition radicale. Il ne s’applique qu’à une chose : le refus de tout pacte de gouvernement, de coalition ou de compromis avec les partis d’extrême droite.

Et c’est précisément cette distinction que le MR et son président, dans sa nouvelle campagne outrancière sur les réseaux sociaux, piétinent allègrement. En prétendant que le simple envoi d’un projet de réforme au Conseil d’État avec les voix du PS, du PTB, d’Écolo, de Défi et du Belang équivaudrait à briser le cordon sanitaire, il ment sur les faits et travestit les principes.
Le plus ironique, c’est que son président n’a eu de cesse de dénoncer le cordon sanitaire, le qualifiant d’entrave antidémocratique. Et aujourd’hui, il voudrait s’en faire le garant ? Il n’en respecte ni la lettre, ni l’esprit. Cette polémique n’a qu’un objectif : faire du bruit, entretenir la confusion, rejeter sur les autres un discrédit qu’il alimente lui-même. Ce n’est pas la première fois. Mais c’est une stratégie dangereuse, car elle vide les repères démocratiques de leur contenu, et affaiblit un « front républicain » déjà sous pression.
Le cordon sanitaire mérite mieux que d’être utilisé comme un accessoire de storytelling politique. Il est un rempart. Et un rempart, ça se respecte.

par Zakia Khattabi Abtoy (sur FB)

LA GRANDE MUETTE par Bernard De Vos Dumont (sur FB)

Il n’a pas si longtemps, quand on parlait de l’armée, on évoquait « la grande muette ».
Les temps changent visiblement. Ce soir, en prime time, y avait le général Linotte. En treillis commando à Jeudi en prime. On a parlé missiles, cyberattaques, attaques hybrides, Russie, Iran et autres. Après c’est parti en vrille. Le général a évoqué le continent africain en souffrance. Jusque-là, on suit.
Et puis, en moins de trente secondes au chrono, une espèce de salmigondis vraiment peu reluisant, un gros sac puant avec une équation indigne : explosion démographique =vague de migration = attentats terroristes. Tous aux abris. Oubliez les drônes, les missiles et les bombes. Le vrai danger, faut le chercher dans les vagues migratoires. Une version trash du grand remplacement…
J’en viens à me demander si, finalement, je ne préférais pas les analyses de Claude Moniquet.

par Bernard De Vos Dumont (sur FB)

UNE « UNITÉ » À GÉOMÉTRIE TRÈS VARIABLE par Stephano Palombarini (sur Twitter)

Pour mesurer la bonne foi des “unitaires”, suffit de réfléchir à ça. Olivier Faure gagne le congrès PS sur une ligne qui exclut toute alliance avec « La France Insoumise » à la présidentielle. Pas UN SEUL “unitaire” n’a dénoncé cette ligne et accusé Faure de briser la nécessaire unité de la gauche. Peut-être que je me trompe et que j’ai raté quelque-chose. Donc si vous avez une déclaration d’Autain, Castets, Corbière, Garrido, Ruffin, Tondelier, etc … qui accuse Faure d’avoir rompu l’unité, je suis preneur. Une seule me suffirait.

Stephano Palombarini (sur Twitter)

La toujours intéressante émission de critique des médias de Mourad Guichard sur Média-TV :

Le Point d’actualité du député LFI Antoine Léaument:

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