GUY ROMBAUX FORE EVER

Une étoile filante passe et je me dis prosaïquement que l’homme fore beaucoup. Oui, pensez-y ! L’homme fore. C’est son effort, toujours, encore. L’homme fore. En vrille, en vrac, en filles en lacs il creuse et hors de lui.
Son énergie s’y perd, mais pourtant l’homme, même affaibli, fore. Il sait bien pourtant, à l’éclairage d’un vieux phare antérieur, qu’il ne lui sert à rien de le faire, mais l’homme en fait son fort, il fore. Et croyez-moi, ou pas, mais il a fort à faire.

Au forage, au désespoir !

Pourquoi fore-t-il ? Il l’ignore. Mais fore. Habilement. Il s’imagine que c’est mieux qu’il l’ignore : s’il savait, au fond, ça le minerait.
Dès lors, l’homme fore encore : par faiblesse, avec force et méthode, à son insu volontaire, de son plein gré ou sous la force, il fore avec rigueur les longues galeries où s’enchâsseront bientôt, béants et dévorants, les trous obscurs de sa mémoire.

Je me dis ça, sous les étoiles, exactement. Sous la constellation de l’Autruche.

Guy Rombaux (sur sa page FB)

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