Interview “à la belge” : “DANSER ENCORE” (UNE FOIS) AVEC HK

Originaire de Roubaix, HK, aka Kaddour Hadadi, est un formidable créateur et passeur de mots. Avec ou sans ses “Saltimbanks”, il a réussi, en même pas dix ans, à déjà placer deux de ses chansons dans notre mémoire collective, grâce à la seule force de la rue et des réseaux sociaux. Chapeau l’artiste, ou plutôt, casquette camarade !
Comme HK se plaît à le raconter lui-même en scène, ses grands-parents avaient une maison à cent mètres de la frontière belge, ce qui fait de ce Roubaisien d’origine kabyle un presque concitoyen belge.
Mais peut-être que cet inventeur d’histoires raconte la même chose à Marseille et à Strasbourg, et a autant de grands-parents que de villes traversées. Ce qui, pour ce “citoyen du monde” créolisé, ne m’étonnerait d’ailleurs qu’à moitié ;-).

Lorsque les concerts ont été interdits en France, au hasard des confinements “sanitaires”, on pouvait encore chanter en Belgique dans les salles de moins de 50 personnes.
A l’invitation de Thomas Prédour, qui collabore à la “Maison de la Chanson” à Bruxelles, Kaddour a ainsi provisoirement passé la frontière, pour continuer à bosser, en s’inventant une formule “HK à la belge”, avec trois autres musiciens “de chez nous” (Pascal Chardome (gt), Lolita Pariaud (Acc) et Lorcan Fahy (violon, mandoline) ).
Un chouette groupe aux sonorités souvent “folk”, et qui, en fin de tournée, passait ce dimanche soir par Bruxelles.
Pour moi, qui travaille avec Pascal Chardome depuis six ans, généralement sagement (?) assis derrière son clavier, c’était un plaisir supplémentaire de le voir gambader en scène comme un cabri derrière sa guitare, tant les chansons de HK dérouillent les jambes autant que les esprits.
HK est une de mes plus belles rencontres de scène de ces dix dernières années.
Un Brel du Sud, cœur et bras ouverts, casquette vissée sur la tête, habité par sa musique, bien dans son corps et dans ses mots, qui nous invite à ne “rien lâcher” et à “danser encore”, sinon jusqu’au bout de nos combats, du moins jusqu’à la fin de la soirée.

Juste avant de faire sa balance, HK a bien voulu accorder une interview à l’Asympto.

Claude et HK

Claude : Je te connais surtout à travers deux chansons qui me semblent très emblématiques de ton travail. La première, c’est “On ne lâche rien!“, qu’on a pu entendre en 2012 aussi bien aux meetings de Mélenchon qu’à ceux de Philippe Poutou (NPA), puis qui a été chantée depuis dans toutes les manifs de France.
La seconde, c’est “Danser encore“, une chanson magique écrite pendant le confinement, dont j’ai vu passer des dizaines de versions sur Youtube, chantée en plusieurs langues dans des dizaines de villes, et qui est ainsi devenue une sorte d’hymne de résistance de la culture à l’enfermement.
Par ailleurs, tu nous viens de Roubaix, et tu es né dans une famille d’origine kabyle.
Comment es-tu arrivé à la chanson ?

HK: Par le hip-hop, qui a débarqué dans nos quartiers comme un tsunami à la fin des années ’80. Moi j’étais alors un gamin de 10, 12 ans, et tout le monde s’est rapidement pris au jeu.
Il y a ceux qui dansaient sur la tête, d’autres qui faisaient des graphs un peu partout sur les murs, ceux qui commençaient à taquiner les disques vinyles, et puis ceux qui se la racontaient “MC”, ” maîtres de cérémonies”, qui racontaient leur histoire et les histoires de leur quartier, et partaient là-dessus en “free style” pour raconter leur vie et leurs conditions d’existence.
Moi j’ai vite trouvé ma place là-dedans: raconter des histoires. Prendre le micro, faire des impros, et puis écrire mes premiers textes pour faire partie de ce mouvement. Un, dix, vingt, cinquante textes, et ça devient une passion. C’est ça qui me plaisait.

Claude : Voilà pour les paroles. Et pour la musique ?

HK : J’ai une culture musicale assez diverse, grâce à mes parents, à mes grands frères et à mes grandes sœurs. Car j’ai grandi dans une famille de mélomanes. On écoutait toutes sortes de musiques, beaucoup de rythme and blues, du reggae, des chansons afro-américaines ; mon père écoutait des chansons d’Algérie, de la musique Kabyle, des chansons d’exil aussi. Et puis aussi un peu de chansons françaises, à la radio, ma mère aimait ça, Piaf, Brel et le reste.
Mais mes premiers textes, je les ai écrits sur des rythmes hip-hop. Ce qui était génial, dans cette culture du “sample”, c’était d’aller fouiller dans les vinyles pour trouver une vieille boucle à reprendre, dans tous les styles, folk, musique classique, reggae.
Il y avait cette curiosité, cette ouverture, cette réappropriation de se qui existait déjà pour inventer un nouveau langage musical. On mettait un rythme sur la “boucle”, et on se mettait à rapper là-dessus.
À Roubaix, dans les lieux où l’on répétait et l’on enregistrait, on a ensuite rencontré d’autres musiciens, qui venaient de tous les styles, de toutes les origines, du rock, du métal, du reggae, de la chanson, du “traditionnel”, une sorte de grande communauté musicale. On faisait des “bœufs” ensemble, des “jams cessions”, et chacun apportait ce qu’il savait faire. Moi, j’aimais chanter, et j’aimais rapper.
Ce qui fait que, lorsqu’on a monté “HK et les Saltimbanks” en 2009, je suis aller chercher ces copains-là, qui avaient chacun des univers très différents.

Claude : Avec, au milieu du “band”, un accordéon bien français ;-).

HK : Voilà. Ca c’était Jeoffrey, avec qui on avait monté juste avant le MAP, “le Ministère des Affaires Populaires”, du rap avec un accordéon, et Hacène au violon, qui apportait une couleur plus orientale.
J’ai aussi été chercher Meddhy, qui jouait de la mandole, cette espère de guitare algérienne ; Manu qui était guitariste de blues et de reggae ; Seb qui était un batteur “chanson française” ; et puis Éric à la basse, qui venait de la Réunion, avec le groove de ces musiques-à, mais qui jouait plein d’autres choses, comme du jazz… Et puis le ciment musical du tout, c’étaient mes chansons.
Si bien que, lorsqu’on a sorti notre premier album, “Citoyens du Monde”, personne ne savait très bien où nous caser. C’était parait-il un problème pour les “grandes” radios, qui ont toujours besoin de vous mettre dans une case. Ou même pour les labels, qui ne savaient pas où nous ranger, “on ne sait pas qui vous êtes !”.
Ben si, on est “nous”, et on fait de la musique d’aujourd’hui, de la musique nomade, de la musique qui voyage. A Roubaix ou dans la banlieue de Lille, tu fais le tour des quartiers, tu as plein de gens qui viennent de partout, eh! bien notre musique, elle était comme ça aussi.

Claude : Contrairement à la plupart des groupes de rap, tu n’as cultivé ni “l’accent banlieue”, ni la gestuelle formatée du genre… Tu n’avais pas envie de t’enfermer dans ces clichés ?

HK: Quand on parle du rap, c’est comme quand on parle du rock, il y a tellement de tiroirs, tellement de chemins…
À la base, c’est juste un texte scandé, balancé, porté, parfois avec rage, parfois de façon plus joyeuse ou plus posée, et tout cela fait partie de la “culture hip-hop”, avec ses codes vestimentaires, ses codes de langage, sa façon d’être. Mais il y a mille et une façons de s’inscrire là-dedans.
Pour moi, le rap, c’est comme entrer dans une bibliothèque ou une vidéothèque, t’as plein de rayons, plein de films et de livres différents.
Et ce que j’ai toujours aimé, c’est de simplement raconter des histoires. Mais de les raconter à d’autres, en y mêlant l’imaginaire et la réalité, plutôt que de se raconter entre nous des histoires qu’on connait par cœur.

Claude : Ce qui nourrit aussi ton travail, dès le premier disque, c’est aussi une certaine conscience sociale et politique, une envie d’élargir la chose, de rassembler, de sortir du ghetto. La chanson dont je parlais tout à l’heure, “On ne lâche rien !”, c’est presque une compilation de tous les damnés de la terre, de toutes les catégories de la population exclues ou en lutte !

HK : Oui, c’est ça, mais ça vient comme un cheminement naturel, pas comme un truc théorique. C’est le SDF que tu croises quand tu vas au bar tabac acheter des cigarettes pour ton oncle, ou bien le journal. Et puis tu te rends compte que ce qui se passe dans ton quartier se passe aussi dans le quartier à côté.
Moi j’ai vécu à Roubaix, la ville la plus pauvre de France, dans un des quartiers les plus pauvre de la ville, mais j’ai vécu une enfance joyeuse avec mes potes, une enfance heureuse. On n’avait pas conscience de tout ce malheur autour de nous.
Ce n’est que vers 12, 13, 14 ans, qu’on a progressivement compris qu’il y avait chez nous beaucoup de précarité, beaucoup de violences, de la toxicomanie, que c’était en fait un vrai concentré de problèmes.
Et puis , “à mon époque”, “la France”, c’était aussi la France de Coluche et de l’Abbé Pierre, des personnages médiatiques forts, qui parlaient de la condition sociale.
C’étaient des gens qui s’engageaient, qui voulaient agir, qui voulaient se battre contre ce déterminisme et développer la solidarité. À notre niveau, on s’est dit : “Nous aussi, on veut faire des choses”.
Cette ville et ce contexte, c’est sûr que cela a fait de moi un artiste populaire, un artiste engagé.

photo Live Moments

Claude : Assez vite, vous avez aussi joué dans la rue. Dans les manifs – mais pas que.

HK : L‘histoire des manifs, c’est vraiment l’histoire de “On ne lâche rien !”.
On a écrit cette chanson en 2009, en pleine mobilisation contre (déjà!) la réforme des retraites. Tu sais, quand Sarkozy a commencé à faire le malin devant les caméras en disant “Tiens, c’est curieux, maintenant, quand il y a des grèves, on ne s’en rend plus compte”. De la provoc. Comme quoi, c’était lui, le tueur de grèves. (Rire de Claude) Une sorte de Margaret Thatcher en talonnettes.
“On ne lâche rien !”, c’est une réponse à ça, si tu veux.
Tu avais là quelqu’un qui avait grandi avec une cuiller en argent dans la bouche, et qui venait provoquer et mépriser ceux qui faisaient grève.
Or les gens qui font grève, ce sont déjà les précaires de chez précaires, qui mettent en jeu leur assiette et celle de leur famille, qui ont déjà un salaire de misère, et qui font perdre un jour, deux jours, cinq jours, dix jours de grève ! Personne ne fait jamais grève par plaisir, c’est la dernière des solutions. Parce cela leur “coûte”, au sens propre.
Sarko, c’est quelque chose qu’il ne pouvait pas comprendre.
Et quand il insultait les grévistes, en fait, il insultait aussi les gens de Roubaix.
Je te l’ai dis, c’est la ville la plus pauvre de France. Toutes ces familles ouvrières qui, après la fermeture de l’industrie textile, sont devenues des familles de chômeurs et de précaires. Toute cette ville qui s’est effondrée sur elle-même. C’est quelque chose qu’il ne pouvait pas comprendre.
Après, la chanson a été tout de suite reprise dans les sonos de toutes les manifs.
Comme artistes et comme citoyens, on s’est dit, “ce serait tellement génial de pouvoir la chanter nous-mêmes dans la rue!”. Pour créer des formes artistiques nouvelles, et pour être partie prenante des combats de notre époque
Et à la manif suivante, on a équipé un “camion-scène”, et on a chanté 50 fois “on ne lâche rien” sur tout le parcours, et d’autres chansons sur la même journée !
J’ai toujours dit, mais c’était une formule balancée sans y réfléchir : “Ma musique, elle vient de la rue”. Eh! bien là, clairement, là, elle en vient et elle y retourne !
C’est si beau et si bon d’être là où l’on doit être !

Claude : Vous étiez sans doute arrivés à traduire si justement ce moment-là, que des milliers de gens s’en sont aussitôt emparée pour la chanter eux-mêmes partout en France !

HK : Oui, le texte est assez explicite, et la musique est joyeuse, dansante, rassembleuse. Elle porte en elle-même, de façon presque inconsciente, nos valeurs communes : dire qu’on est heureux d’être rassemblés, heureux de se battre ensemble, heureux de partager toutes ces choses qui nous font vibrer.

Claude : Un truc formidable dans ton travail, je trouve, c’est de permettre ainsi non seulement une libération de la parole, mais aussi une libération des corps. Ce sont des chansons qui se dansent, qui se chantent en marchant.
Moi je viens d’une chanson qui est plutôt “assise”, immobile, tu sais, les gens assis sur des chaises… (rires des Claude) …comme on écoute un instit à l’école primaire, ou un curé en chaire de vérité.
Avec toi, même lorsque tu dis des choses douces ou poétiques, il y a toujours en dessous quelque chose qui bouge, qui balance, qui swingue, et le plaisir de délivrer les esprits passe ainsi aussi par le plaisir de délier les corps. Je sais que n’es pas le seul à le faire, mais tu fais ça très bien. Et c’est quelque chose qui manque souvent à ce qu’on appelle “la bonne chanson française” (1).

HK : Oui, cela vient sans doute de ce parcours, d’être parti du hip-hop, du reggae, des musiques énergiques, dansantes. Je m’inscris bien volontiers dans l’histoire de la chanson, de la chanson contestataire, mais aussi dans cette histoire-là : Bob Marley, par exemple, c’était à la fois hyper dansant et hyper contestataire. Je suis inconsciemment un mélange de tout ça.

Claude : Dans le premier clip qui a lancé “Danser encore”, il y a me semble-t-il y a eu un changement d’image. Pour “On ne lâche rien!”, c’était un “boy’s band” de banlieue, plutôt rock et métissé. “Danser encore”, c’était me semble-t-il plus folk, plus familial ; le groupe est mixte ; il y a un enfant et une femme plus âgée qui dansent. C’est une image “construite”, un choix délibéré, ou ça s’est simplement présenté comme ça ?

HK : Non, non, c’est spontané ! Je te rappelle la situation. Il y a le deuxième confinement, ce moment où le gouvernement parle de “non essentiels”, pour parler de nous, artistes, gens de la culture. Déjà, ça nous fait mal…

Thomas (ouvrant la porte de la loge) : “Excusez-moi. Il est temps, Kaddour, on t’attend pour la balance !”

HK : “On termine, laisse-moi encore cinq minutes…!”.

Thomas (autoritaire mais souriant) : “Trois… !”

Photo Live Moments

HK : … OK, OK, d’accord… Donc, nous voilà considérés comme “non-essentiels”, et ça nous fait mal. Mais ça a fait mal aussi aux autres gens. On sait ce que la culture nous apporte, l’exception culturelle et tout ça, mais on connaît aussi l’importance que la culture quand précisément tout le reste va mal. Car c’est à ce moment-là qu’on a le plus besoin de se parler, de comprendre ce qui se passe, de nous sentir ensemble
Bon. On a eu des spectacles annulés, cinq spectacles sur la semaine, et au lieu de rester chacun chez soi, on a décidé de se voir pour répéter, pour bosser, faire notre métier, quoi, et filmer notre spectacle pour l’offrir aux gens qui auraient dû nous voir en scène.

On était à Avignon quand la chanson m’est venue comme ça, un soir. On l’a répétée dans un salon avec les copains et les copines ; le lendemain, j’arrive avec le texte terminé ; et le surlendemain, avant de nous quitter, on se dit qu’on va la filmer avec un téléphone.
On passe le mot aux amis, et on se donne rendez-vous dans un coin de rue. On ne savait même pas si on en avait le droit, c’était assez lunaire. Tout ça est très spontané.

“Le” clip du confinement, tourné à Avignon avec les “Saltimbanks”

On l’a jouée deux trois fois dans la rue, et la version que tu as vu, c’est celle qu’on a gardée.
Mais il n’y a rien de travaillé ou de prémédité là-dedans, c’est un des ingrédients qui fait je crois le succès de cette chanson. Avec le fait sans doute que nous étions très nombreux à penser la même chose au même moment.
Au moment où la parole nous était enlevée, c’était paradoxalement le moment où l’on avait le plus besoin de nous exprimer, d’échanger, de débattre. Nous, les artistes, on n’est là que pour ça, pour dire ce qu’on pense, en poésie et en musique.
On a fait une proposition artistique et citoyenne, et pouf! cela s’est propagé comme un feu de prairie.
En ce qui concerne la mixité, c’est vrai que je n’imagine plus aujourd’hui n’avoir que des gars sur une scène. Et pourtant, on l’a fait pendant dix ans sans que cela nous pose de problèmes.
Mais certaines choses apparaissent à travers les combats de notre époque, et après, il faut en tenir compte. Quand je revois mes premières chansons de “Citoyens du monde”, par exemple, tout est écrit au masculin. Aujourd’hui, quand je les chante en scène, j’essaye de les “féminiser” au maximum, de les rendre plus “mixtes”. Mais ce sont des choses dont nous n’avions pas conscience il y a dix ou quinze ans. Et je crois que c’est bien de le dire aussi sincèrement que ça.

Claude : Merci beaucoup. Je vais te laisser aller travailler…

Thomas rouvre précisément la porte à ce moment-là.

HK : Voilà, on a fini, on a fini…

Et certes, on aurait encore pu parler de bien de choses…
Puissent toutefois ces quelques lignes vous donner envie d’aller l’écouter chanter, “à la belge” ou avec les “Saltimbanks”.

Et amenez-y vos copines et vos copains, parce que, croyez-moi, vous passerez toustes une formidable soirée !

Propos recueillis par Claude Semal le 22 janvier 2023.

Photo du haut de page : Live Moments

 

 

3 Commentaires
  • Henri Dessart
    Publié à 10:54h, 07 février

    Bravo et merci Claude pour ce magnifique entretien avec HK. Dommage qu’il ne se produise pas (à ma connaissance) “en province” et dans des alles plus intimistes,; ce serait un plaisir d’assister à ses concerts !
    Merci aussi à l’Asympto pour tous ces merveilleux articles. Henri

    • Thoma Prédour
      Publié à 16:45h, 09 février

      Bonjour Henri, c’est justement l’idée de cetter formule “HK à la sauce belge” : jouer dans des plus petites salles et en province. Nous avons ainsi joué dans des salles entre 50 et 300 personnes à Doische, Temploux, Enghien, Rixensart, Genappe, Huy,… A suivre lors d’un prochain tour !

  • dominique dufour
    Publié à 13:04h, 28 janvier

    Bravo et merci , pour cet élan de vie , de joie d’humour . C’est toujours un plaisir de lire les articles de l’asympto même si je sais pas tout lire faute de temps . Tout mon soutien et je resterai modestement mécène
    Dominique

Poster un commentaire