LA MAISON DU MAIRE INCENDIÉE PAR LES FACHOS

Avec les copines, copains, Renaud, Monique Pinçon-Charlot, Yvan le Bolloc’h, Philippe Poutou, Xavier Mathieu, Guillaume Meurice, Laurent Binet, David Hugla, Benoit Delépine, Didier Super, Bruno Solo, Stéphane Brizet, Pierre-Emmanuel Barré, Cédric Herroux, Denis Robert et bien d’autres nous publions ce texte qui sera, sans aucun doute, signé par beaucoup d’autres :

« Quand l’Etat devient laxiste avec la montée du fascisme, que des dirigeants cautionnent par un silence complice des exactions de plus en plus graves, que des élus détournent le regard de la montée de la peste brune, il est du devoir du peuple de résister !
Le 6 mai, deux jours avant la commémoration de résistants et déportés, la célébration de la victoire contre le régime hitlérien, une marche terrifiante de néo-nazis est autorisée par la préfecture de police en plein Paris ! C’est intolérable ! Les autorités ont revendiqué la liberté d’expression mais le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit. Alors que des cartons rouges ou des casseroles sont interdits ou confisqués, des drapeaux noirs arborant la croix celtique (nostalgie néofasciste d’Occident, d’Ordre Nouveau ou du GUD) sont tolérés. Le soir même, un concert de groupes se revendiquant aryens est organisé dans la salle Simone Veil, ministre rescapée de la Shoah, où furent constatés des saluts nazis. À chaque fois les réactions du gouvernement sont tardives et timides.

Alors que Pétain est scandaleusement réhabilité, que le discours public se fait ambigu, qu’un représentant de la majorité trouve Marine Le Pen trop molle, que l’extrême droite est banalisée et mise dans le même sac que des partis de gauche prônant l’exact contraire des idées racistes, que des tribunes télévisées sont accordées à des militants condamnés pour provocation à la haine raciale, il est du devoir du peuple d’exprimer fortement sa très ferme révolte contre ces très dangereuses dérives qui nous préparent à un avenir extrêmement sombre. N’oublions jamais les leçons de l’Histoire !
Le 10 mai, Yannick Morez, maire de Saint-Brevin-les-Pins, annonce sa démission devant sa maison et ses véhicules incendiés parce qu’il a manifesté un devoir d’accueil humaniste à des étrangers. Il a dénoncé une absence totale de soutien de l’Etat. Inquiet pour sa femme et ses enfants, il va quitter sa commune après 15 ans de service dans sa mairie. Le RN a délibérément refusé d’exprimer la moindre compassion.
Cette accumulation de faits monstrueux nous appelle à hurler notre colère ! Nous sommes là pour Yannick Morez, très touchés par son combat et sa décision, en total soutien et solidarité…

Quand l’État devient faible, qu’il renonce, capitule et s’habitue à l’intolérable, nous demeurons vigilants et responsables à sa place.
Le fascisme ne passera pas !

(Illustration Une manif anti-faf à Lyon en 2011, photo Fle-ur)

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