VENI, VIDI, VACCI : la ruée sur les seringues

Une chose est sûre, 2021 sera l’année de tous les vaccins.
Une mobilisation inouïe de tous les laboratoires du monde nous en propose déjà une demi-douzaine sur un plateau d’argent, le cul dans la glace entre les huîtres et le Cava.
On a explosé tous les calendriers et les protocoles. Zéro recul.
Le nez sur la vitre, on fonce dans le brouillard, avec vingt mètres de visibilité devant nous.
On balisera en cours de route.
Or cette ruée sur les seringues est aussi une ruée sur l’or.
Les intérêts des malades passeront-ils vraiment toujours avant ceux des actionnaires ? Rendez-vous au prochain scandale sanitaire.

La ruée sur les seringues : VENI, VIDI, VACCI

Il y a quarante ans, dans sa bagnole, un chauffeur « moyen » pouvait changer lui-même une bougie, un filtre à huile ou une plaquette de frein.
Bourré d’électronique, votre moteur est aujourd’hui scellé comme un coffre-fort suisse, mystérieux comme une fricadelle ou un boudin blanc.
Votre garagiste lui-même n’ouvre plus le capot : il y branche son ordinateur, qui lui « explique » le problème.
Le monde moderne échappe ainsi de plus en plus souvent à notre expérience sensible.
Enfant, autour d’un feu de camp ou d’un BBQ, nous avions tous fait notre rebirth de petit néanderthalien : un feu de bois, ça brûle, ça chauffe et ça cuit.
Notre bonne vieille cuisinière à gaz, sertie de sa boîte d’allumettes Union Match, déclinait le même principe. Le gaz, ça brûle et ça chauffe.
Avec la cuisinière électrique, on changeait certes radicalement de technologie, mais on en comprenait encore le principe.
Un vieux souvenir du cours de physique. Un courant électrique se transforme en chaleur quand il traverse une résistance électrique.
Mais avec le four micro-ondes, on bascule dans un autre espace-temps. Les Martiens débarquent.
Moi, perso, je suis complètement largué.
Vous avez beau me parler « d’agitation moléculaire », cela ne réveille en moi ni expérience sensible, ni connaissance intellectuelle.
Nous sommes alors bien obligés de faire confiance à ceux qui nous vendent la machine.
Et nous déléguons à « des experts », ou à la société elle-même, le soin de vérifier « si ça marche », si ce n’est pas dangereux pour notre santé. C’est le paradoxe de la technologie : plus elle est intelligente, plus on devient con.
Nous, on ne fait plus que pousser sur le bouton. Ou sur la seringue.

 

Pasteur, la rage et les “antivax”

Ce petit préambule pour annoncer l’arrivée des vaccins contre le COVID-19.
Dans son principe, la vaccination est une des grandes réussites du génie humain. Elle nous a permis de combattre ou d’éradiquer plusieurs maladies mortelles ou lourdement handicapantes.
Ma génération a encore connu ces enfants en béquilles, les membres déformés par « la polio ». Une maladie qui, grâce à la vaccination, a pratiquement disparu aujourd’hui de la Terre.
Les vaccins font appel aux merveilleuses ressources d’auto-défense du corps humain. Aux fameux « anticorps », ces cellules qui nous protègent « naturellement » contre des agressions virales ou bactériennes.
Le principe de base en est connu : on désactive (chimiquement ou par rayonnement) le pouvoir de nuisance d’un agent pathogène, et on l’introduit ensuite dans le corps humain (généralement par injection intramusculaire) pour stimuler la production d’anticorps spécifiques.
Le corps pourra ainsi combattre et éliminer les « vrais » (méchants) microbes quand il les rencontrera.
Jusque là, « tout va bien ». Mais il y a quelques problèmes.
D’abord, certains microbes résistent à toute vaccination (comme le virus du SIDA).
D’autres vaccins doivent en permanence être adaptés à leur cible changeante (comme le virus de la grippe).
Ensuite, tous les vaccins contiennent un ou plusieurs adjuvants qui, comme tous les médicaments, ont parfois des effets secondaires.
Il faut donc en principe, pour chaque malade, examiner avec son médecin l’équation bénéfices / risques.
« En principe », car certains de ces vaccins, dans de nombreux pays, sont aujourd’hui obligatoires.
Or ces effets secondaires ont également nourri le dossier à charge des « antivax ».
Il ne m’appartient pas de l’ouvrir ici : il existe plusieurs voies d’accès à la santé et à la médecine. Si votre médecin est homéopathe ou allopathe, leurs points de vue différeront sans doute.
Je dirais simplement que ces débats, aussi polémiques soient-ils, me semblent légitimes et nécessaires, s’ils sont menés sur une base scientifique et constructive. Car ils conduiront alors, à terme, à l’élaboration de meilleurs médicaments, et à une meilleure prise en charge globale de notre santé.
Encore faut-il que ce débat autour de la vaccination soit aujourd’hui encore possible.

 

Une fracture sociale et sanitaire

Dans une récente carte blanche du Soir, quatre psychologues s’inquiétaient il y a peu du clivage croissant au sein de la population belge (1).
« Deux pôles de la population se font face et ne se comprennent plus ».
Je partage intuitivement cette analyse.
Entre les tenants d’un certain « ordre sanitaire », qui réclament des mesures toujours plus sévères pour endiguer le virus, et ceux qui, au contraire, perçoivent ces contraintes comme inutiles, oppressives ou liberticides, le fossé se creuse de jour en jour.
Et cela ne concerne pas seulement « la population », mais aussi, une partie du corps scientifique lui-même.
Chaque « bloc » s’enferme peu à peu dans son propre système de croyances, et ne dialogue plus qu’avec lui-même.
Or ce clivage partisan rend toute discussion illusoire.
Il ne sert à rien d’expliquer « rationnellement » à un supporter du Standard qu’il ferait mieux de supporter Anderlecht.
Un fois qu’on a sorti les écharpes, les maillots et les vuvuzelas, la pensée critique s’arrête au seuil de chaque camp.
Dès qu’un « rebelle » ouvre la bouche pour contester certaines mesures gouvernementales, le voilà repeint en « complotiste ».
Un mot qui est en bonne voie de jouer, dans le champ sociétal, le même rôle que « populiste » dans le champ politique.
A savoir : refermer le débat avant même de l’avoir ouvert.
Il est vrai aussi que la propension de certain·es à relayer, sur les réseaux sociaux, le dernier délire en date des « vrais » complotistes, a quelque chose de désespérant.
Je ne sais si le coronavirus agit plutôt sur le cœur ou sur les poumons, mais il est certain qu’il agit sur le cerveau.
De l’autre côté, dès que vous respectez les mesures sanitaires préconisées, parce qu’elles vous semblent répondre à une certaine logique de santé publique, vous voilà aussitôt repeint en mouton crédule, en fourrier de Big Pharma ou en apprenti-dictateur.
Même si l’on a aussi parfois observé, dans le camp des « légalistes », une certaine tendance à glisser de la responsabilité à la soumission, et de l’obéissance à la délation.
Bref, on n’est pas rendu.
Nous sommes pourtant persuadés qu’un débat public et ouvert autour du COVID-19 et de ses traitements reste une urgence et une nécessité.
Et « l’Asymptomatique » est aussi né de ce constat et de cette volonté : nous préoccuper à la fois ET de notre santé ET de nos libertés publiques.

 

La Grosse Bertha : « tous aux seringues ! »

Pour lancer sa campagne de vaccination, le gouvernement belge semble avoir choisi l’artillerie lourde, avec des moyens de communication qui s’apparentent à ceux de la propagande. Les médias embraient.
On nous a rappelé, à juste titre, l’histoire des vaccins de la rage, de la rougeole ou de la poliomyélite.
Sans trop insister, on le comprend, sur les errances et les culs-de-sac qui ont accompagné cette recherche.
Je veux bien croire que l’industrie pharmaceutique se soucie de la santé de ses clients.
Mais il est certain aussi que ses actionnaires se soucient avant tout de la santé de leur portefeuille.
Ce qui implique une mise en marché rapide des médicaments concernés.
Or l’histoire médicale récente est aussi remplie de médicaments qui ont été retirés du marché parce qu’ils avaient montré, à l’usage, des effets secondaires handicapants ou mortels : Isoméride, Mediator, Softenon, Depakine, Distilbène, Vioxx, Cérivastatine, sans oublier bien sûr le scandale de l’hormone de synthèse ou celui du sang contaminé.
Ils avaient pourtant tous passé joyeusement les protocoles de mise en marché.
Et ces crashes sanitaires n’ont pas épargné le champ vaccinal.
En 2009 / 2010, le vaccin PENDEMRIX, utilisé contre la grippe H1N1, a provoqué de nombreux cas de narcolepsie et son autorisation de mise en marché n’a pas été renouvelée en 2016. Tof !
En 2016, Sanofi avait conçu un vaccin contre le virus de la dengue, DENGVAXIA. Le fabriquant a annoncé l’année suivante « que de nouvelles études montraient que, pour des personnes qui n’avaient jamais connu la dengue auparavant, il renforçait la gravité de l’infection au lieu de les immuniser ». Chouette !
Ces tête-à-queue concernent aussi l’intendance.
Pour sa campagne de vaccination contre la grippe H1N1, en 2009, le gouvernement français avait commandé 94 millions de doses. Il en a utilisé 6 millions. 19 millions de doses périmées ont été incinérées. Super !
Cette année encore, le protocole de phase III d’AstraZeneca s’est passé de façon plutôt chaotique (voir document ci-dessous). Dingue ! (2).

 

Prudence de Sioux ou service après-vente ?

Revenons à notre campagne de vaccination.
Les premiers vaccins qui arrivent sur le marché, Pfizer et Moderna, sont dits « à ARN ».
Techniquement, cela a l’air génial. De la haute-couture médicale.
On arrive en effet à « reprogrammer » nos cellules pour qu’elles produisent elles-mêmes la fameuse protéine « Spike », en français « spicule », cette enveloppe du COVID hérissée de petites pointes, qui, en 2020, a fait la joie des caricaturistes du monde entier – et de Kroll en particulier.
Mais cette première mondiale a, pour le moins, un petit côté Victor Frankenstein.
Car on va ainsi farfouiller au plus profond et au plus intime de notre biochimie cellulaire.
Ajoutons que tous ces vaccins ont été conçus dans l’extrême urgence.
Ce qui semble devoir appeler, pour le moins, à un peu de prudence.
Si cela marche, ce sera un coup de génie, qui ouvrira sans doute la porte à une nouvelle famille de médicaments.
Si cela rate… Eh ! bien, nous aurons quelques millions de cobayes sous la seringue pour nous en rendre compte.

 

Les bras dans la confiture

On aimerait donc, avant de s’engager plus avant, avoir l’avis de quelques experts « indépendants ».
Et c’est là qu’on s’aperçoit que tous les spécialistes de la question ont les bras plongés jusqu’à l’épaule dans la confiture de l’industrie pharmaceutique.
Qu’ils sont donc tous, en fait, juges et parties.
Car il n’y a plus, d’un côté, la recherche fondamentale, et de l’autre, l’industrie.
De plus en plus, ce sont les firmes pharmaceutiques et les commandes privées qui font vivre la recherche et les labos.
Or croit-on vraiment qu’un chercheur qui travaille sur un projet de Moderna ou de Pfizer va aller proclamer partout que le vaccin d’AstraZeneca est plus efficace ?
Ou qu’il soit même en mesure de juger « impartialement » le projet sur lequel travaille son propre labo ?
Poser la question, c’est je crois y répondre.
Et ce n’est pas là une question de morale ou d’honnêteté personnelle.
C’est le résultat logique d’une dépendance économique et d’un circuit de financement.
Résumons-nous. Une pandémie mondiale. Une urgence sanitaire. Des pays paralysés. Des technologies nouvelles. Des conflits d’intérêts.
Nous sommes persuadés que l’industrie pharmaceutique trouvera facilement quelques dizaines de milliers de volontaires pour lancer ses campagnes de vaccination – tant la situation est devenue insupportable à la majorité d’entre nous.
Mais toutes les conditions sont aussi remplies pour qu’elle tombe sur quelques fameux os en cours de route.
D’après un récent sondage, 59% des Français n’auraient pas l’intention de se faire vacciner (3).
On comprend mieux pourquoi le docteur Alain Fischer, le « monsieur vaccin » du gouvernement français, a inauguré sa fonction en marchant sur des œufs.
Nous reproduisons ci-dessous l’intégralité de son intervention lors de la conférence de presse de lancement de la campagne de vaccination en France (4).
En attendant, il est sûr que, dans les mois qui viennent, la « pression vaccinale » va devenir de plus en plus forte.
A défaut de rendre la vaccination obligatoire, certains services et déplacements risquent d’être bientôt soumis à un « certificat de vaccination » – comme c’est déjà le cas, avec d’autres vaccins, pour certains voyages à l’étranger.
Certaines professions seront peut-être soumises à la même obligation – à commencer par tous les métiers de la santé.
Chacun de nous sera donc amené à devoir forger rapidement sa propre opinion.
Pour répondre en conscience à cette « bête » question : « Je me fais vacciner… ou pas ? ».

Claude Semal (1/1/2021)

NOTA BENE : VOIR AUSSI A LA FIN DE L’ARTICLE LA VIDÉO DU Pr CHRISTIAN VÉLOT.

(1) Le Soir, carte blanche, 24/12/2020. « La santé mentale et la santé sociale sont aussi primordiales », par Laura Comito, Aude Rouyr, Jean Rouyr et Julie Soulier.
(2) France Info, Fabien Magnenou, 4/12/2020
(3) Sondage IFOP, Le Figaro 27/12/2020.
(4) Conférence de presse du gouvernement français du 3/12/2020. Retranscription Claude Semal 27/12/2020.

 

Le « Monsieur Vaccin » français dans le texte

Le 3 décembre 2020, le docteur Alain Fischer, le « monsieur vaccin » français, participait à la conférence de presse du premier ministre Jean Castex pour lancer la campagne de vaccination en France. Ce chercheur et médecin renommé venait d’être préféré à un énarque pour présider en France le « Conseil d’Orientation de la Stratégie Vaccinale ».

 Contrairement à la Belgique, où la communication gouvernementale « pro vaccinale » s’apparente parfois à du bourrage de crâne, le Dr Alain Fischer affirme vouloir jouer la carte de la transparence, et ne cache pas sous le tapis nos doutes et interrogations en la matière.
Il est vrai que le vaccin « français », celui de l’Institut Pasteur, n’est pas encore prêt. Pour le gouvernement français, il est donc peut-être urgent d’attendre, plutôt que d’ouvrir massivement le marché intérieur à la concurrence.
J’ai retranscris ici le plus fidèlement possible son intervention, qui me semble suffisamment nuancée et contradictoire pour être comprise aussi bien par les partisans de la vaccination que par ceux et celles qui s’y opposeraient.
Le Dr Fischer aborde aussi, de façon assez pédagogique, les différents types de vaccins qui arriveront progressivement sur le marché.
Après avoir souligné que la vaccination représentait « un espoir énorme » pour combattre la pandémie, il appelle aussitôt à la prudence :
« Nous ne disposons pour le moment que des communiqués de presse des industriels, et en tant que scientifiques, nous attendons évidemment avec impatience que ces résultats soient confirmés par des publications scientifiques. Des dossiers plus complets ont été ou seront adressés aux autorités règlementaires compétentes, mais nous n’en avons pas pris connaissance ».
« Deuxièmement, nous manquons évidemment de recul. Les données dont nous disposons sur l’efficacité et la sécurité du vaccin ne dépassent pas deux à trois mois. C’est très peu, même si c’est déjà très significatif ».
« Troisièmement, nous ne savons pas encore si les vaccins seront efficaces chez les personnes à plus haut risques, comme les personnes âgées et les personnes qui souffrent de maladies chroniques ».
« Et enfin, dernier point, nous ne savons pas encore si les personnes vaccinées – qui seront, espérons-le, protégées contre les formes graves de cette infection – seront ou non encore contagieuses ».
 On le voit, ce n’est pas vraiment un oui aveugle, franc et massif.
Mais plutôt un catalogue d’interrogations.
Le docteur Fischer détaille ensuite les différents vaccins qui arriveront progressivement sur le marché français :
« Dans l’ordre chronologique, les deux premiers vaccins appliquent une stratégie nouvelle de vaccination qui consiste à injecter par voie intramusculaire de l’ARN, de l’acide ribonucléique, qui est un message d’information génétique. C’est la technique du vaccin développé par Pfizer et BioNTech ».
« Enfermé dans une petite bille lipidique, qui va fusionner avec la membrane, l’ARN va être capable de pénétrer dans les cellules, et à l’intérieur de ces cellules, cet ARN va être « traduit » (c’est le terme scientifique consacré) en protéine.
Ce sera la protéine dite « d’enveloppe », la protéine « spike » du virus, qui est la plus importante pour obtenir une réponse immunitaire. Des études déjà publiées montrent que des anticorps ont effectivement été ainsi produits. C’est une bonne nouvelle ».
« Cette stratégie n’a jamais été utilisée à grande échelle chez l’homme, même s’il y a déjà eu quelques tentatives dans le cadre des essais cliniques contre Ébola ».
Le vaccin Pfizer revendique une efficacité de plus de 90%, sans effets indésirables significatifs dans les deux ou trois mois qui suivent la vaccination ».
« Malheureusement, ce vaccin nécessite des infrastructures logistiques assez lourdes, pour préserver la « chaîne du froid », car l’ARN est très fragile et doit se conserver à des températures très basses (- 70°) ».
 « Le second vaccin, développé par la société Moderna, utilise une biotechnologie analogue, avec des résultats assez équivalents ».
 « Ensuite, il y a la stratégie vaccinale suivie par AstraZeneca. Elle repose sur de petits virus que nous connaissons bien, les adénovirus, qui provoquent des infections respiratoires sans gravité, comme les rhumes. On peut modifier ces virus en laboratoire pour provoquer une réaction immunitaire ciblée.
Cela s’est fait depuis de nombreuses années, par exemple dans le cadre de la campagne de vaccination Ebola ».
« En s’appuyant sur des travaux développés par l’Université d’Oxford, le vaccin d’AstraZeneca revendique un taux de réussite de plus de 70%, sur un groupe témoin de 10.000 personnes ».
« Il ne sera toutefois pas mis directement sur le marché, non pour des raisons de sécurité, mais suite à des hésitations concernant son efficacité dans certains sous-groupes, je ne vais pas entrer ici dans les détails ».
 Le docteur Fischer présente ensuite deux autres familles de vaccins, qui ne seront disponibles en France que dans les mois qui viennent.
« Le troisième type de vaccin, développé par la société américaine Sanofi, répond à une stratégie vaccinale plus classique. Elle consiste à faire fabriquer la protéine « Spike » par des cellules, à l’associer à un adjuvent lipidique, et à l’injecter ensuite par voie intramusculaire. Ce vaccin est actuellement dans la phase III des essais ».
 « Enfin, le quatrième type de vaccin, qui ne sera disponible qu’encore plus tard, est développé par l’Institut Pasteur.
Il utilisera un virus « atténué », déjà utilisé dans la vaccination contre la rougeole, et qui est donc très bien connu, et qui sera modifié pour produire la même protéine « spike ». Il devrait être disponible au cours de l’année 2021 ».
 Le docteur Fischer termine enfin son allocution en forme de plaidoyer « pro domo », sur la façon dont la campagne de vaccination peut et doit gagner l’adhésion de la population :
« Il faut instaurer un état de « pharmacovigilance ». A travers un certain nombre d’actions, à commencer celles de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament, dont c’est la fonction, il faudra assurer une surveillance attentive des personnes vaccinées, pour détecter les éventuels effets indésirables, et y répondre immédiatement ».
« Pour qu’une campagne de vaccination soit efficace, il faut établir un contrat de confiance avec toute la population.
Cela ne peut pas être une sorte d’injonction verticale qui viendrait des plus hautes autorités de l’Etat.
Il faut y associer l’ensemble des acteurs ».
« En premier lieu, les professionnels de la santé, qui doivent être eux-mêmes convaincus de sa nécessité, par une communication transparente et complète, et avec une analyse « bénéfices/risques », comme on dit, de ces vaccins ».
« Deuxièmement, la société civile, et je pense en particulier aux associations de patients atteints de maladies chroniques ».
« Enfin, nous avons absolument besoin de nos collègues universitaires en sciences humaines et sociales, qui sont des spécialistes de « l’hésitation vaccinale », qui sauront nous informer sur la meilleure façon de communiquer au cours de cette campagne. Je vous remercie ».

 (Texte retranscrit par Claude Semal le 27/12/2020)

 

 

 

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