LE THÉÂTRE LE PUBLIC ROUVRE… UNE LIBRAIRIE !

Alors que quarante Fédérations professionnelles de la culture viennent de déposer plainte contre l’Etat belge pour discrimination, le Théâtre Le Public a ouvert un nouvel espace « en extérieur » dans sa cour interne, et rouvre ses trois salles intérieures en jauge réduite… en engageant les spectateurs comme figurants. Si Michel Kacenelenbogen avait dû ouvrir un hôpital pour y faire du théâtre, en se déguisant en infirmière, je crois qu’il l’aurait fait.

 

Sur les murs du Théâtre le Public, à St Josse, trois grandes affiches en triptyque : « …A quoi sert le théâtre ? », « …A quoi servent les oiseaux ? », et enfin, « …Imaginez-vous un monde sans oiseaux ? ». …J’aurais pu l’écrire moi-même.
Michel Kacenelenenbogen, le co-directeur du Théâtre Le Public, n’a pourtant rien d’un frêle volatile gazouillant sur sa branche de mimosa. L’homme a du coffre, de l’audace, du caractère.
Il porte depuis quelques mois, sur sa jovialité ronde, que quelques cures de soupe aux choux ont maintenu à une jauge raisonnable, une barbe d’ogre où le sel l’a définitivement emporté sur le poivre.
Un soir où il avait convoqué le public et la presse, pour protester contre la suppression d’un quelconque subside promis, je l’ai entendu éructer, au bord du cri primal, avant de quitter la scène, comme étranglé par sa propre indignation. Il était certes le metteur en scène de sa propre colère. Mais l’émotion sous-jacente n’était pas feinte.

Après des études de comédiens, Patricia Ide et Michel Kecenelenbogen sont passés pendant dix ans par la case « Business / communication » pour financer leur rêve : ouvrir un théâtre à Bruxelles.
Certains ont vu dans ce mélange des genres, dans ce passage des affaires aux arts, une sorte de faute originelle, qui s’incarnerait aujourd’hui dans ce « Kinépolis du théâtre », qui truste à lui seul 25% des places de théâtre bruxelloises. Une réputation qui n’est pas prête de s’éteindre, puisqu’on annonce prochainement l’ouverture d’une salle de spectacle « annexe » au Public dans la commune d’Uccle.
Mais pour avoir vu, dans cette même génération, tant de gens enterrer leurs rêves de jeunesse pour devenir marchands de biens, je garde pour ma part un vrai respect pour les audacieux qui ont fait le chemin inverse.

Né dans une famille juive, laïque, communiste et entrepreneuriale, Michel porte sans doute en lui cette histoire contradictoire. Ce pourrait donc être un tribun du peuple ou un patron de choc, s’il n’était aussi, avant tout, un chef de troupe qui mouille chaque soir sa chemise en scène.
Depuis ce week-end, le Théâtre a rouvert sa porte au Public, dans le respect des lois – mais en anticipant une improbable (in)décision politique.

Claude : Cette barbe de prophète, c’est le Père Noël qui offre des cadeaux à son public ? Le résistant « barbudos » qui se laisse pousser la barbe jusqu’à la réouverture des théâtres ? Le prophète qui annonce l’heure du numérique ? Ou Michel Bogen qui a décidé de jouer prochainement « Le Roi Lear » ?

Michel : En tout cas, toutes ces hypothèses me donnent des idées (rires). Aux alentours du 23 décembre…

Le téléphone intérieur sonne.
Michel est un directeur de théâtre occupé : « Je suis en interview, je vous rappelle après… ».

Michel :… un ami me téléphone : « J’avais engagé un « Père Noël » pour son neveu qui a la grippe, mais il a peur à cause du COVID, est-ce que cela t’embêterais de faire le Père Noël demain ? ». Il m’apporte un costume, et voilà que je débarque chez lui le lendemain à dix-huit heures. Le gamin était au lit, avec toute la famille autour de lui. Je crois que je n’avais plus eu le trac comme ça depuis longtemps.
J’étais un peu déprimé à l’époque, et je ne sais pas pourquoi, mais le regard de ce gamin sur mon « Père Noël » m’a redonné confiance en moi. Je n’en suis pas dépourvu, d’habitude, mais cela s’est passé comme ça. Et par boutade, j’ai décidé de ne plus me raser jusqu’à ce que je puisse rouvrir normalement mon théâtre.
Voilà. Cela a des avantages, cette barbe. Certains me croient ainsi plus sage que je ne le suis. Dans nos métiers, on sait bien que l’habit fait parfois un peu le moine
(sourire).

Claude : Parmi les grosses institutions théâtrales de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le Théâtre le Public est un des seuls théâtres à avoir vraiment relancé une programmation. En ouvrant une « librairie » Filigranes / Public au théâtre, qui peut légalement accueillir jusqu’à cinquante personnes, on voit bien que vous cherchez à respecter / contourner les ukases gouvernementaux. Quelle est votre stratégie de réouverture ?

Michel : Rappelle-toi : on nous avait promis « un printemps culturel ». Mais le pouvoir politique semble avoir définitivement décidé que jouer dans des lieux hyper sécurisés était plus dangereux que faire ses courses chez Hema ou Zara, aller rue Neuve ou à City 2 – ce qui est totalement faux. Nous avons donc examiné toutes les marges de manoeuvres « possibles » dans le cadre des actuels arrêtés ministériels. Qui sont par ailleurs toujours « illégaux », puisqu’ils n’ont toujours pas été avalisés par le Parlement.
Et nous nous sommes rendus compte ainsi que, contrairement aux théâtres, les « librairies » étaient considérées comme « essentielles », et pouvaient donc accueillir jusqu’à cinquante personnes. Nous avons donc passé un accord avec « Filigranes » pour ouvrir une « vraie » librairie au Public, avec un espace conséquent réservé aux livres.
Ensuite, nous avons également filmé des spectacles en public, avec des spectateurs qui avaient un statut de « figurants professionnels », puisque nous avions signé avec eux des contrats en ce sens.
Je suis donc assez « légaliste », tout en sachant qu’il y a de nombreuses « lois » dans l’histoire qui ont permis de tuer « légalement » des millions de gens.
Mais je ne suis pas un « résistant », je ne résiste à rien, la preuve, je suis fermé depuis le 23 octobre 2020.
Je n’essaie pas de « passer entre les gouttes », je suis sur le boulevard de la légalité. Je ne suis pas « rusé », mais j’ai un certain instinct de survie.
Tu sais que j’ai aussi été terriblement affecté de devoir mettre 214 personnes au chômage temporaire. Or six mois plus tard, je ne sais toujours pas comment je vais pouvoir les indemniser, car le budget du Théâtre le Public, c’est 60% de billetterie.
Là, pour « Retrouvailles », on a engagé soixante personnes, en y invitant nos abonnés, qui nous font confiance depuis un an, mais cela creuse encore un peu plus notre déficit. J’espère que le gouvernement de la FWB en tiendra compte dans ses critères « d’aides ».

Claude : On l’a vu avec le « Monty » à Genappe, ou au « 210 » à Etterbeek, deux lieux où la police est intervenue pour interrompre la soirée, les conditions d’une réouverture dépendent fort de l’attitude locale des bourgmestres. Comment cela s’est-il passé pour vous à St-Josse ?

Michel : Avant de mettre en place tout cela, j’ai été trouver le bourgmestre, et j’ai été soutenu sur le principe. Il m’a surtout dit : « Les gens ont besoin de revivre. Les gens ont besoin de liens sociaux ».
Ils sont conscients des problèmes de santé mentale de la population et des dégâts collatéraux du confinement. Dans « Retrouvailles », on a donc aussi ouvert notre scène aux milieux associatifs de St-Josse.
Je crois que ces interdictions sont liées à l’angoisse personnelle de l’un ou l’autre bourgmestre.
Tu sais, on a envoyé un mail à nos 100.000 spectateurs. En retour, on a reçu près de 3000 mails de soutien, mais il y a eu cinq ou six personnes qui nous ont traité de tous les noms parce qu’on ouvrait. Du genre : « ma fille est malade du COVID et vous, vous faites ça ? ». « J’ai perdu mon père, et vous vous faites ça ? ». Il y a une proximité avec la maladie qui enlève toute possibilité de recul, toute perception d’une réalité objective et globale. Pourquoi les bourgmestres échapperaient-ils à ça ?
Mais ce manque de perception des réalités politiques et sociales de la crise sanitaire, elle est d’abord provoquée par le Ministre de la Santé. Ce n’est pas le Ministre de la Santé, mais le Ministre du Virus.
Sinon, il aurait réagi différemment aux dégâts collatéraux des décisions qu’il a prises, et il n’aurait pas laissé une telle place aux virologues. Ca devient insupportable. Bientôt, Van Ranst va nous expliquer comment cuire les pâtes.
Or ce sont dès gens qui travaillaient dans des labos, qui sont payés par ces labos, c’est là leur seul périmètre de compétence, et on a tous pu voir dans une vidéo comment ce monsieur expliquait dans un colloque qu’il fallait générer la peur chez les gens, sinon on n’était pas écouté. C’est un climat anxiogène qui été créé par la répétition journalière des morts et des malades du COVID, à l’exception de tout le reste, et cette peur empêche certains d’avoir le moindre recul critique par rapport à la situation. Vandenbroucke veut peut-être nous faire oublier qu’il était dans le gouvernement Verhoofstadt quand ils ont supprimé des lits dans les hôpitaux.
Il est bien sûr normal que VDB tienne aujourd’hui compte de la capacité d’accueil des hôpitaux, mais sa politique rend aussi littéralement malade une autre grande partie de la population. Est-ce bien le rôle du ministre de la santé ?

Claude : La santé, c’est le niveau « belge », le niveau fédéral.
Mais quid du rôle de la ministre de la Culture dans la Fédération Wallonie Bruxelles ? Pourquoi le secteur culturel n’est-il pas mieux défendu ?

Michel : Je crois qu’ECOLO a une réflexion à mener par rapport à ses participations au pouvoir. Il a été longtemps dans l’opposition, mais aujourd’hui, il se retrouve à tous les niveaux de pouvoir.
Pourquoi, depuis huit mois, ECOLO n’agit-il pas de façon groupée pour défendre la culture ? Pourquoi n’impose-t-il pas, par exemple, une participation de la ministre de la Culture au Codeco ?

Claude : Les ECOLO que j’ai questionnés me répondent qu’ils sont « prisonniers » de leur accords gouvernementaux, et des équilibres qu’ils y ont négociés. Pour obtenir ceci, ils doivent sacrifier cela.

Michel : Il y a des pactes de non agression qui ont été signé dans l’histoire, heureusement que certains ne les ont pas respectés, sinon nous ne serions pas là pour en parler. Mais jamais la Vivaldi n’aurait sauté parce que Linard et ECOLO auraient exigé de participer au Codeco. Et ECOLO en serait ressorti plus fort. Parce que si on traite le climat comme on traite aujourd’hui la culture, c’est pas demain qu’on aura moins chaud.

Claude (rires). Je partage ta sortie sur le relatif immobilisme d’ECOLO, mais enfin, ceux qui contrôlent la culture en FWB depuis cinquante ans, ce sont surtout les socialistes. Or à part le cabinet Dermagne, qui a mis la machine social-démocrate en route, on ne les entend pas beaucoup non plus.

Michel : A l’intérieur du secteur culturel, il y a je crois trois réalités très différentes.
Tout le secteur subsidié institutionnel, c’est à dire celui mis en place par les socialistes depuis l’après-guerre, est celui qui, je crois, a globalement le moins souffert, y compris les compagnies. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas, ici et là, des gens qui ont été individuellement très mal.
Le second niveau, ce sont les gros producteurs de spectacles privés. Mais ils travaillent surtout sur l’international, il y a des aides qui ont été débloquées et des prises de risque qui ont été annulées.
Et puis il y a un champ gigantesque que tu connais mieux que moi, ce sont les gens qui vivaient de cachet en cachet en faisant une multitude de choses. Ceux-là ont changé de métier depuis un an, ou bien ils crèvent la dalle.
Le paradoxe, c’est que le niveau fédéral, c’est-à-dire Dermagne au Ministre de l’Emploi, avec son décumul des droits d’auteurs, son chômage temporaire et ses hausse des allocations de chômage, a finalement plus fait pour « aider » la culture sous corona que le niveau « Fédération Wallonie Bruxelles », qui inclut pourtant la Ministre de la Culture ! C’est très clair quand tu vois le volume des flux financiers.

Claude : Quel est le programme du Théâtre le Public dans les semaines qui viennent ?

Michel : On a quatre créations « de garde » qui sont présentées en intérieur et en extérieur, avec des jauges de 50 personnes, réservations obligatoires, 1m50 entre chaque « bulle », et un nouveau système d’extraction d’air, ça aspire, je t’assure, tu rentres dans le théâtre avec une hygiène douteuse, tu en ressors propre ! Plus une vingtaine ou une trentaine d’autres spectacles. Et on compte faire ça en mai, juin, juillet, août.

Claude : Uniquement pour les abonnés ?

Michel : C’est gratuit pour les abonnés ; pour les autres, à partir du 8 mai, les places seront à 10 euros. Mais selon les décisions du prochain Codéco, ce seront soit des « spectateurs », soit des « figurants », soit les « visiteurs » d’une librairie. Je dois dire que les figurants jouent d’ailleurs très bien leur rôle de spectateurs.

Propos recueillis par Claude Semal le 5 mai 2021.

Photo Gaetan Bergez

Programmation de mai 2021

Du Paddle à Biarritz
Comédie satirique, d’après “Broadway” de Fabrice Caro
Théâtre – Création
Mise en scène : Michel Kacenelenbogen Adaptation et jeu : Itsik Elbaz
Alex est un homme avec un assez petit h. Cet anti-héros est au cœur d’une vie particulièrement ordinaire mais qui le confronte à des situations tendres et tragiquement drôles.
La confession d’un être plein de rêves et peu de muscles, doté de chromosomes X et Y, nous fera voyager.
Une production du Théâtre Le Public.
D’après Broadway de Fabrice Caro © Editions Gallimard
Représentations (Grande salle) :
1/5 à 15h00 – 5/5, 7/5, 9/5 20h15 – 11/5 à 19h00 – 13/5, 15/5, 19/5, 26/5, 30/5 à 20h15

Ogresse
Comédie grinçante de Philippe Blasband
Théâtre – Création
Mise en scène : Michel Kacenelenbogen Avec : Chloé Struvay
… Non, je suis juste une meurtrière comme il en existe beaucoup.
Je suis peut-être votre voisine, un membre de votre famille ou même votre meilleure amie. Je suis là, toute proche de vous, l’air de rien. Mon secteur d’activité c’est le meurtre.
Mais avant de m’en aller, j’ai envie de m’expliquer. Je vous dois bien ça. Parce que si je suis célèbre, si j’existe enfin, c’est un peu grâce à vous…
Vous serez face à une jeune femme.
Vous la trouverez ravissante, sympathique.
Elle vous mettra en confiance.
Vous n’aurez jamais vu si souriant.
Elle aime la littérature. Le livre est même un point ombilical autour duquel elle organise son existence.
Elle veut devenir quelqu’un.
C’est une héroïne hors-pair qui a le pouvoir de sentir les choses, et peut-être même votre avenir.
Elle vous parlera d’elle bien sûr.
De ses bonheurs.
De ses agacements.
De ses rivalités fraternelles par exemple.
C’est une femme qui traverse le monde de manière un peu particulière, mais comme le dit Harry Potter: « Tant qu’il y a de la magie, il y a de l’espoir » IV, 439
Ce seul en scène vous fascinera, sans aucun doute, car avec humour il vous mettra en face de vos peurs et de certains tabous. Et se sont bien là genres de sujets qui attirent irrésistiblement…
Une production du Théâtre Le Public.
Représentations (Grande salle) :
1/5 à 17h00 – 2/5 à 20h15 – 4/5 à 19h00 – 6/5, 8/5, 12/5, 14/5, 16/5, 21/5, 28/5 à 20h15
Représentation (La Cour) :
9/5 à 15h00

Francis Sauve le Monde (version pandémie)
D’après la série Francis, une BD de Claire Bouilhac et Jake Raynal (éditions Cornélius)
Adaptation et mise en scène : Jean-Michel Frère
 Adaptation et interprétation : Pauline Desmarets, Simon Wauters et Sébastien Derock
Théâtre – Accueil
Francis est un blaireau, sa femme aussi. Son ami Lucien est un lapin, son boss, un loup, il y a des cochons, des chats, des souris et des hiboux, mais derrière cette ménagerie, c’est bien le comportement des hommes qui est en jeu. Et avec une férocité de l’observation et de l’analyse qui rappelle plus les uppercuts d’un Reiser ou d’un Desproges que les gentilles morales de Monsieur La Fontaine…
Peut-on encore rire de tout aujourd’hui ? Oui, répondent en chœur Claire Bouilhac et Jake Raynal, les deux auteurs de la BD qui nous a inspiré. Et oui, répond notre petit théâtre de marionnettes et de peluches, faussement naïf, véritablement drôle et féroce.
Une production Compagnie Victor B.
Représentations (La Cour) :
2/5 à 15h00 et 19h00

3 fois rien
De et avec Soufian El Boubsi, Morgiane El Boubsi, Marwane El Boubsi
Théâtre – Création
Une soeur, deux frères.
Des chansons.
 Pour fêter ces Retrouvailles avec le public.
Dans la joie, la bonne humeur et le plaisir partagé. Car la musique adoucit les mœurs.
Ou pas.
Représentations (La Cour) :
2/5 à 17h00 – 8/5, 9/5, 13/5 à 20h15 – 15/5 à 17h00 – 21/5 à 20h15

Un grand amour
De Nicole Malinconi
Théâtre – Accueil
A partir du spectacle mis en scène par Jean-Claude Berutti Avec : Janine Godinas
Qu’est-ce que vivre aux côtés d’un bourreau ? Theresa fut l’épouse du commandant des camps d’extermination de Sobibor et Treblinka. Elle vivra à ses côtés, faisant de sa bonne conscience une carapace : « Les raisons de ne plus l’aimer, moi, je les ai contournées, comme on détourne le regard, sans avoir vraiment vu, sans avoir vraiment voulu voir ». Theresa est face à vous, elle vous parlera par la bouche de Janine Godinas et, croyez-moi, vous vous souviendrez d’elle ! Janine Godinas, magistrale, incarne Theresa Stangl dans ses ambiguïtés, ses refus, sa lâche complicité. D’une théâtralité incandescente.
Représentations (Petite Salle) :
2/5, du 6/5 au 6/5, du 13/5 au 16/5, du 20/5 au 22/5, du 27/5 au 29/5 à 20h15

La femme à deux têtes
De et avec Perrine Delers et Jean-Michel Distexhe
Concert – Accueil
La Femme à Deux Têtes, c’est de la chanson Slow Mood. Débranchée.
Ça sonne franc et joyeux. Ça parle de vous, de nous. C’est doux.
C’est tendre comme du cramique. Simple comme une truite meunière. Perrine Delers et Jean-Michel Distexhe font des concerts depuis 20 ans.
Sur scène, ils se sont faits une réputation d’un duo proche du public, complice et imprévisible.
Touchantes, légères, parfois graves ou absurdes, leurs chansons s’inscrivent dans un courant musical où les mélodies, les chants, les textes naissent d’une envie de construire des boites à émotion. Des capsules enivrantes…
Représentations (La Cour) :
6/5 à 17h00 et 19h00

Claude Semal en concert
De et avec Claude Semal et Pascal Chardome
Concert – Accueil
Une pétillante compilation entre les nouvelles chansons du CD « Les Marcheurs » (Igloo Records) et les 150 chansons de son intégrale (« Semal la Totale »). Ce spectacle « de cabaret » propose donc le « biesse tof » des chansons de Claude dans un cadre scénique intimiste et ludique. C’est aussi une ironique méditation sur le temps qui passe, les escaliers qui montent et qui descendent, et la permanence de certains combats. Car la différence entre le désert et la plage ne tient pas à la qualité du sable, mais à la proximité de la mer.
Claude Semal voyage depuis une quarantaine d’années entre la chanson, le journalisme, le théâtre et le cinéma. Récompensé en Belgique par l’Octave de la Musique 2018, l’intégrale de ses douze albums de chansons vient de sortir chez Igloo Records (« Semal la Totale »). Pascal Chardome, compositeur, poly-instrumentiste et chef de chorale inspiré, il a dirigé la réalisation musicale d’une soixantaine d’albums et de projets (dont Panta Rhei, Didier Laloy, Julos Beaucarne, …).
Représentations (La Cour) :
7/5 à 17h00 et 19h00

Burn-out
De Maxime Anselin
Théâtre – Création
Mise en scène : Maxime Anselin
 Interprétation : Julie Verleye, Laurie Willième et Maxime Anselin (en voix-off)
“Le burn-out est la grande inquiétude du monde du travail. Pourvu qu’on ne le chope pas, éviter les cas contact. De toute façon, personne n’est réellement en Burnout, c’est juste une fatigue, une accumulation, rien de bien grave.
Vraiment ?
Anne-Gaëlle propose « #Burnout », un programme ludique créé pour vous permettre de comprendre, avec humour, ce que renferme ce terme si énigmatique et à la fois commun.”
Représentations (La Cour) :
8/5 à 15h00 et 17h00

Sam McClean
Concert – Accueil
Sam McClean est un drôle de bonhomme. Un peu dégingandé, un peu frisé, un peu allumé, il revisite à sa façon le répertoire des chansons de son adolescence, de son père, de sa mère voire même de ses grands pères ! Et comme le garçon vient à moitié de Manchester à moitié de Bordeaux, on trouve de tout et rarement n’importe quoi dans ses ritournelles ! Sur qu’il vous prendra l’envie de chanter en l’écoutant, et de battre le rythme, tant ses interprétations toutes personnelles donnent envie de le suivre.
Représentations (La Cour) :
9/5 et 21/5 à 17h00

Frou-Frou (une vie sauvage)
de Caroline Lamarche
Théâtre – Création
Collaboration artistique de Caroline Lamarche avec le regard extérieur de Serge Demoulin Interprétation : Gaëtan Lejeune
Un homme un peu esseulé, bénévole dans un centre de revalidation pour oiseaux sauvages, prend soin, chez lui, d’une cane blessée qui ne pourra peut-être plus jamais voler.
Récit d’une émancipation conjointe et de l’alliance entre l’animal et l’humain, où l’on ne sait qui aide l’autre, finalement. Récit traversé par les défis de notre temps.
Histoire d’amour, avant tout…
Frou-Frou est la première nouvelle d’un recueil intitulé “À la lisière” publié chez Gallimard et prix Goncourt de la nouvelle en 2019.
Représentations (La Cour) :
14/5 à 17h00 et 19h00

La femme du vent
Hommage à Anne Sylvestre
Concert – Création
 Chant et interprétation : Ariane Rousseau Piano : Eric Bribosia
 Conseillère artistique : Julie Leyder
Anne Sylvestre, cette grande dame qui nous a quittés cette année, laisse derrière elle un répertoire gigantesque de chansons poétiques et engagées, témoins de la vie des gens, passant de l’humour caustique à la sincérité la plus touchante.
Nous souhaitons lui rendre hommage en reprenant quelques morceaux connus et moins connus choisis parmi plus de 700 chansons.
Un concert ponctué de bribes de ses textes et d’extraits d’interviews.
Représentations (La Cour) :
15/5 à 15h00 et 19h00

Shabo
De et avec Bénédicte Chabot
Concert – Accueil 
Shabo est le projet solo Bénédicte Chabot. Après avoir évolué comme chanteuse et comme autrice-compositrice-interprète dans plusieurs groupes bruxellois (Les Vaches Aztèques, Monsieur Smits, Sibel, Oscar Beek…) elle cherche un son au plus près d’elle-même, au plus juste. Un concert intime et drôle, comme une invitation.
Patte de velours sur son clavier, griffes dehors pour égratigner les préjugés. Elle aime jouer avec les mots, les sons, les textures.
Touche à tout avec sa loop, son clavier, ses guitares et son violon, elle construit par touches son univers nostalgique dense et coloré. Elle trouve son élément entre sonorités pops, classiques et électros pour un concert au présent, simple et spontané.
Représentations (La Cour) :
20/5 à 17h00 et 19h00

L’amour par les plantes
Comédie biologique de Edwige Baily et Julien Poncet
Théâtre – Création
 Mise en scène : Julien Poncet Jeu : Edwige Baily
Le Glossaire des plantes toxiques et de leur utilisation à l’usage du malfaiteur asthénique est au départ un manuel de biologie. Il est aussi une porte est ouverte à tous les fantasmes et toutes les élucubrations. Qui n’a pas rêvé de faire disparaître sans trace un gêneur, un nuisible, « un emmerdeur », en laissant tout cela sur le compte de la Nature, d’une minuscule petite plante si jolie et si fleurie qui sera devenue une arme tout à fait terrifiante ?
Une production du Théâtre Le Public.
Représentations (Grande salle) :
20/5, 22/5, 23/5, 25/5, 27/5, 29/5 à 20h15

Toutes les choses géniales (Every Brilliant Thing) De Duncan MacMillan
Traduction française : Ronan Mancec
 Adaptation : François-Michel van der Rest et Françoise Walot
Théâtre – Accueil
Mise en scène : Françoise Walot
Avec : François-Michel van der Rest
Mise en sons : Noam Rzewski
Scénographie, costumes et accessoires : Valérie Perin
C’est l’histoire, drôle et émouvante, d’un petit garçon dont la mère fait une grosse bêtise alors qu’il a sept ans.
Alors, à l’hôpital où il la visite, il lui vient à l’esprit et sous les doigts, une nuée de choses géniales dont il dresse la liste : la couleur jaune, les batailles d’eau, rire tellement fort qu’on a du lait qui ressort par le nez…
S’il la dépose sur l’oreiller de sa maman, si elle la lit, le miracle s’opérera forcément : sa mère retrouvera goût à la vie. À travers l’évolution de cet inventaire, qu’il ne cessera d’étoffer jusqu’à aujourd’hui, le narrateur raconte les imprévisibles chemins qu’a empruntés sa
vie. “Après tout, on sait seulement rien faire que d’improviser”, comme disait Toots Thielemans.
Dans un très britannique alliage d’apparente simplicité et de grande subtilité d’écriture, la pièce nous mobilise sur l’inimaginable chance d’être en vie, sans mièvrerie et avec de jolies notes bien acidulées.
Un appel à jubiler, tonique et inclassable !
Production Le Groupe®, Théâtre de Liège, DC&J Création avec le soutien du Tax Shelter du Gouvernement fédéral de Belgique et de Inver Tax Shelter. Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Théâtre
Le texte est représenté dans les pays de langue française par Renauld & Richardson,
Paris, info@paris-mcr.com en accord avec Casarotto Ramsay & Associates, Londres.
Représentations (La Cour) :
22/5 à 15h00 – 22/5 et 23/5 à 17h00

Faussaires
De et avec Félix Blampain (guitare) et Baptiste Blampain (voix) Concert – Création
Félix et Baptiste sont frères. Félix joue de la guitare, Baptiste chante. A deux ils vous racontent leur héritage, ils vous invitent à écouter des histoires. Celles que Brassens raconte dans ses chansons. Pas toutes, pas les plus connues, celles qui jouaient avec leur père. Leur histoire. En toute intimité, ils ouvrent une fenêtre vers les vacances, vers les terrasses où ils ont appris à passer le chapeau, vers les peines, vers les joies, vers les collines des Cévennes où plane un air de liberté.
Représentations (La Cour) :
22/5, 29/5 et 30/5 à 19h00

Jacques
De Nicolas Buysse et Greg Houben
 Sur des textes et chansons de Jacques Prévert
Théâtre – Création
Avec : Nicolas Buysse et Greg Houben
Piano : Johan Dupont
Avec la collaboration de Jean-Michel Frère et Michel Kacenelenbogen Scénographie : Camille Tota
Ingénieur du son : Sébastien Courtoy
Moyens techniques : Noizless Madness/Talk Hit/ David Joppart
Nicolas Buysse, accompagné du trompettiste de jazz Greg Houben, comédien et chanteur, vous proposent un parcours guidé par la chaleur poétique de Jacques Prévert, poète drôle et tendre, corrosif et contestataire. Ils distillent ses mots dans une promenade surréaliste. Les mots salvateurs de Prévert, en musique bien sûr, chantés, déclamés, au rythme d’une nature bucolique qui nous offre, le temps d’un moment partagé, le droit fondamental de s’exprimer et de partager notre art.
Une coproduction du Théâtre Le Public, de la Compagnie Victor B, et de la Ferme du Biéreau.
Représentations (La Cour) :
Du 24/5 au 29/5 à 17h00 – du 25/5 au 29/5 à 19h00 – le 29/5 à 15h00

SEXE : F
De et avec Karin Clercq et Grażyna Bienkowski Concert – Accueil
Un journaliste du 19e siècle a écrit : “Tant qu’une femme ne se prive pas de son sexe, elle ne peut exercer l’art qu’en amateur. La femme de génie n’existe pas, quand elle existe c’est un homme”. Et pourtant, elles s’appellent Sappho, Taslima Nasreen, Liliane Wouters, Marceline Desbordes-Valmore. Ce sont des femmes, elles écrivent et leurs mots sont plus que percutants. Ce sont des artistes et leur génie n’a pas de sexe.
Sur des compositions originales taillées sur mesure au piano, 2 femmes et artistes d’aujourd’hui nous emportent dans l’univers de ces poétesses trop souvent méconnues du grand public. Une rencontre entre la chanteuse et comédienne Karin Clercq et la pianiste et compositrice Grażyna Bienkowski qui sonne comme un hommage musico-littéraire.
Avec le soutien Sabam For Culture
Représentations (La Cour) :
30/5 à 15h00 et 17h00

Informations pratiques
Horaires :
Ouverture du théâtre : 30 minutes avant l’horaire du premier spectacle
Des spectacles avec casques :
Pour certains évènements un casque audio sera mis à disposition* pour la durée des spectacles en plein air. Ces casques sont désinfectés avant chaque utilisation *(pièce d’identité demandée)
Le casque instaure une grande proximité entre les spectateurs et les artistes, sans être dérangé par le bruit extérieur. Le système permet aussi d’éviter les nuisances sonores pour les habitants du quartier.
Tarifs :
Abonnés Théâtre Le Public : Gratuit
Tarif Adulte/Senior : 10 €
Tarif Etudiant -26 ans/ demandeurs d’emploi : 5 € Tarif Article 27 : 1,25 €
Réservations :
0800 944 44 (en semaine de 10h à 18h, le samedi de 14h à 18h)
www.theatrelepublic.be
Infos météo :
Pour chaque représentation en plein air, restez informé de la tenue ou de l’annulation du spectacle en cas d’intempéries. Service disponible sur notre internet, 1 heure avant chaque représentation.

1 Commentaire
  • Irene Kaufer
    Publié à 11:11h, 10 mai

    Interview et démarche intéressantes. Dommage que la librairie partenaire choisie soit Filigranes, dont le patron Marc Filipson a déroulé le tapis rouge à ce grand écrivain qu’est Eric Zemmour (vous savez, celui qui suggérait notamment de bombarder Molenbeek, entre autres idées lumineuses). Depuis, certain·es boycottent cette librairie, car heureusement il y en a d’autres à Bruxelles.

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