ONE LOVE, UN CARTON ! par Anne Löwenthal

Je n’ai pas attendu le Qatar pour détester les grands-messes du sport, leur débauche de moyens et leurs innombrables victimes, que ce soit dans la construction de leurs églises, la chasse aux pauvres (”cachez ces pauvres que le monde ne saurait voir”) ou les innombrables hypocrisies qui confortent là l’homophobie, ici le patriarcat, partout le saccage de l’environnement, etc. J’ai même pourri une ou deux soirées ”mondial” entre potes avec mes râleries et il n’est pas rare que je ne sache même pas qui a gagné à la fin d’un match parce que j’y ai tout fait sauf… regarder le match.
J’aime le foot, j’en ai même fait, mon fils aussi. Je déteste ce qu’il est devenu à tous les niveaux de compétition. Je déteste qu’on laisse des gamins sur le banc au nom de la gagne, je déteste le prix des cotisations et qu’il faille payer pour changer de club même à des niveaux où il faut un brevet de nage dans la boue pour oser monter sur un terrain.
Je n’ai jamais attendu d’un footballeur qu’il soit intelligent et concerné. Il y en a qui le sont, bien sûr, mais ce n’est pas ce qu’on attend d’un footballeur.
Mais tout de même. Ne pas même oser porter un brassard (édulcoré!) prônant la diversité et l’inclusion parce que la fédération menace de cartons jaunes, alors qu’ils auraient pu décider de tous le porter pour qu’elle ne puisse pas réagir, ou de le porter quand même au risque (ouhloulou !) d’un carton jaune, c’est le tout petit détail qui me manquait pour ressentir du mépris.

Anne Löwenthal

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