OPÉRATION COUP DE POING par Renaud Maes (sur Facebook).

Avec un sens du « timing » peu commun, La Secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, Nicole de Moor, a annoncé mardi 29 août le refus des “hommes seuls” demandeurs d’asile dans les structures d’accueil belges gérées par Fedasil.
Trois jours plus tôt, 200 policiers avaient été mobilisés pour une opération « coup de poing » Garde du Midi à Bruxelles pour évacuer les lieux.
L’opération a été rééditée ce jeudi 31 août par 70 autres agents.
Refuser l’accès des centres aux demandeurs d’asile, pour ensuite les pourchasser là où ils pourraient se réfugier, cela témoigne d’une curieuse cohérence. Celle de (ne pas) résoudre un problème social par de très télévisuelles rodomontades policières.
Renaud Maes avait réagi à cette première « opération coup de poing » sur sa page Facebook (C.S.)

Opération coup de poing. Quel nom adéquat pour décrire le fait de virer brutalement des personnes qui n’ont nulle part où dormir et survivent à peine, en leur envoyant 200 policiers et, évidemment, l’Office des Étrangers… (les gens qui dorment sur un matelas à côté de la gare du midi préfèrent ce confort incroyable à leur villa avec piscine dans leur pays d’origine, pas de doute. Iels sont là par pur choix stratégique).
Opération coup de poing. Un nom barbare, reflet de la gestion barbare des problèmes sociaux qui caractérise sans cesse plus la “Capitale de l’Europe”.
Et ce vernis pseudo social : oui, mais on renvoie vers les service sociaux. Sauf que les places d’accueil sont extrêmement rares, que les dispositifs de prise en charge multidisciplinaires sont complètement saturés.
Opération coup de poing. Un coup qui contribue à un peu plus habituer à la violence et la déshumanisation vis-à-vis des plus faibles. Au mépris de classe, au racisme.
Un coup qui fait frétiller les populistes de droite et l’extrême droite, qui en demandent évidemment déjà plus (et pourquoi pas l’armée? On veut des bruits de bottes!).
Un coup qui démantibule un peu plus ce qui reste de l’état social, au profit de l’état ultra autoritaire, violent et libéral dont rêvent les néofascistes.
On en est là : à Bruxelles, en 2023, les politiques règlent les problèmes sociaux à coups de poing.

Renaud Maes (sur Facebook)

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