PAS ENCORE PAUVRE par Katel Fréson (sur Facebook).

La calculette mentale s’est remise en route. Comme chaque matin. Comme chaque soir.
900 euros le loyer mensuel pour un (très joli appartement) 2 chambres pour les ados (coin chambre pour leur maman donc dans le salon). Dans le Hainaut. Impayable à Bruxelles.
+ 220 euros les charges mensuelles de gaz et électricité.
+ 120 euros par mois d’assurance voiture.
+ 400 euros par an d’autres assurances.
+ 120 euros environ de courses pour les repas pour 3 personnes.
+ au minimum 100 euros d’essence par semaine.
+ de nouvelles baskets à acheter au “petit” qui pousse même sans épinards.
+ 350 euros de taxe annuelle sur la voiture perçue par le SPW.
+ 120 euros de taxe poubelle de la commune.
+ les frais non prévus :
– 40 séances de kiné et 20 séances de mésothérapie pour soulager les tendons d’achille douloureux.
+ se décider à acheter une voiture d’occasion car les 150 km aller retour pour Namur ont usé l’embrayage, les pneus et le moteur de la voiture.
+ remplacer le matelas qui fait mal au dos.
Mais aussi les cotisations sociales pour pouvoir travailler comme indépendante complémentaire.
Un salaire plus bas que la “moyenne”.
Où épargner?
Maman en solo avec deux ados.
Pas “assez riche” pour terminer le mois à l’équilibre.
Pas “assez riche” pour avoir accès à un prêt pour l’achat d’un logement car il faut pouvoir payer les frais de notaire.
Pas “assez pauvre” pour bénéficier d’un tarif social ni d’un logement social.
Devoir partager les allocations familiales à moitié avec le papa des enfants qui gagne au minimum le double. Qui les emmène dans des hôtels de luxe à l’autre bout se la terre.
Acheter les pulls de marque des ados en seconde main.
Vêtements, mobilier, livres de seconde main. Toujours.
Multiplier les collaborations comme journaliste et attachée de presse indépendante.
Travailler encore et encore.
Toujours plus.
Dis, est-ce qu’on est pauvre, maman ?“, me demandait mon fils en me voyant revenir du supermarché, accablée.
Pauvres ? Non. Pas encore. Pas vraiment. Jusqu’à quand ?
Combien sommes-nous étranglés à cumuler pour nouer les deux bouts ?
A cultiver l’amour, l’amitié, la joie pour éloigner l’angoisse et cette calculette mentale incessante ?

Katel Fréson (sur sa page Facebook)

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