ROCK DES FEMMES (Irène Kaufer)

Rock des femmes (contre la crise)
Paroles et musique Irène Kaufer
Le Rock des femmes a souvent été chanté dans les manifs depuis 1981. La chanson a également été enregistrée et chantée par Christiane Stéfanski. Cette chanson a été écrite juste après la création du statut de “cohabitant·e”, auquel elle fait allusion. Irène a continué à la chanter en l’introduisant toujours par ce petit mot : « Rien n’a changé en presque quarante ans, sinon la marque de lessive la plus populaire… »
L’acier va trépasser le textile perd le fil
Et dans le moteur des firmes automobiles
Le tigre va s’endormir
Même dans les bureaux on fait le grand ménage
Sauf naturellement dans les bureaux de chômage
Un secteur d’avenir
On ferme les entrepôts on ferme les entreprises
C’est vraiment pas le moment qu’elles piquent leur crise
Les femmes elles exagèrent
Mais qu’est-ce qu’elles veulent celles qu’on cajole qu’on protège qu’on aime
On est galants on leur tient même la porte de l’Onem
Pour qu’elles passent les premières
Mais elles nous tirent la gueule
Mais bon dieu qu’est-ce qu’elles veulent (x2)
L’hiver a été rude mais on les a gâtées
On a cassé les prix sur les cuisines équipées
En emballage cadeau
Le mixer au laser qui séduit les maris
La machine à laver le linge sale en famille
Et trois paquets d’Omo
Au grands bal des chômeurs on danse en murmurant
Est-ce que vous cohabitez chez vos parents
Ou êtes-vous isolée ?
On va se marier on aura plein d’enfants sages
Vous ferez le ménage je serai chef de ménage
Et vous serez ma fée
Mais les fées tirent la gueule
Mais bon dieu qu’est-ce qu’elles veulent (x2)
Quand on les voyait rire en faisant les emplettes
On pensait qu’elles échangeaient des recettes
C’était pas celles qu’on croyait
Délaissant les magasins et les magazines
Sortant de leur usines et de leurs cuisines
Elles envahissent le pavé
Elles ont pris des balais pour porter leurs pancartes
Sur des draps déchirés elles ont tracé la carte
De toutes leurs colères
Regardez-les les femmes regardez les passer
Elles font plus le trottoir elles prennent toute la chaussée
Et même la ville entière
Ecoutez-les qui gueulent
Pour dire ce qu’elles veulent
Et c’est si beau quand elles gueulent pour dire ce qu’elles veulent (x2)

On trouvera ci-dessous une belle interview d’Irène
(bilan et portait) dans le magazine “Ensemble” (2019):

http://www.asbl-csce.be/journal/Ensemble100kaufer.pdf

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