SACRÉ JULOS !

A la “messe en wallon” des  Fêtes de Wallonie, un hommage particulier a été rendu à Julos Beaucarne.
Les fidèles ont tous repris “la petite gayole” en choeur.
Il semble toutefois avoir échappé à tous ces braves gens que, sous ses faux airs de chanson enfantine, la “petite gayole” est en fait une chanson grivoise : “Elle me l’avait toujours promis / une petite cage / pour mettre mon canari”, “Quand mon canari saura chanter / il ira voir les filles / pour leur apprendre à danser”., etc.. (1).
Voir les fidèles chanter cela à la messe en frappant dans les mains a quelque chose de très réjouissant, mais néanmoins d’un peu surréaliste. La Belgique, quoi. Qui, parait-il, n’est pas très loin de la Wallonie.
Brassens a pu chanter “Sans le latin, sans le latin, la messe nous emmerde !”. Il ne devait pas connaître les messes en wallon. Même mort, il arrive encore à me faire rire. Sacré Julos !

Claude Semal le 24 septembre 2021

(1) Les chansons populaires qui traversent le temps ont souvent ces double-sens sexué. Ainsi, dans “Aux Marches du Palais”, que l’on chante pourtant dans les écoles maternelles, “La belle si tu voulais nous dormirions ensemble / Dans un grand lit carré couvert de taies blanches / Dans le mitan du lit la rivière est profonde / Tous les chevaux du roi pourraient y boire ensemble / etc…”. Je ne connais qu’une seule rivière au fond des lits, et moi aussi, je veux bien y boire jusqu’à la fin du monde.

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