UN PETIT COVID DES FAMILLES par Martine Draps

Bonsoir Claude,

Je souhaite que ta famille et toi soyez en bien meilleure forme. Patience, ça passe…si on se repose bien.

Un petit retour sur la situation “covidienne” de notre famille.

Nous sommes 11

L’aîné de mes petites filles (11 ans aujourd’hui) et moi avons eu le premier covid en mars 2020. Lou a eu un bon rhume et un mal de gorge. J’ai été au lit une dizaine de jours appréhendant toute extension de la maladie, angoissée par les infos continuellement diffusées par la presse et autres réseaux sociaux.
Résultat, 3 mois sans voir personne, en courant (réellement) pour faire quelques courses couvrant mes besoins pour une dizaine de jours.

En avril 2021 j’ai été vaccinée une première fois. Je ne le serai plus par la suite.
Suivant les conseils passés d’un ami médecin, je ne devais me faire vacciner contre la grippe qu’à partir de 70 ans, le virus mutant tous les ans, il valait mieux que je m’immunise naturellement jusqu’au moment où des difficultés immunitaires pouvaient se présenter. J’ai adapté ses dires au covid.
J’ai donc prévu un second vaccin en décembre 2021, soit une fois par an, mais j’ai dérogé aux 70 ans (j’en ai 67).

Dans l’intervalle, et afin d’appuyer ma démarche, j’ai demandé à mon médecin de famille et à ma gynéco de me prescrire une prise de sang qui permettait de détecter si oui ou non je possédais des anticorps (je partais à Cuba en novembre et je voulais me rassurer pour ce voyage).
Je leur ai appris, moi qui n’y connaît rien mais qui lit et écoute, qu’il existait une différence entre les anticorps issus de la maladie et du vaccin. Soit les anticorps S (vaccin) et N (maladie).
Depuis, lorsqu’ils demandent les résultats, ils demandent les deux (c’est sérieux, je ne blague pas, j’ai pris connaissance de cette distinction lorsque j’étais suivie à l’hôpital Brugmann (Dr Besse) dans le cadre du covid long qui me poursuivait depuis l’infection de mars 2020). Cependant, les labos semblent encore avoir du mal à répondre à cette demande, parce que je ne reçois que celui qui est lié.. au vaccin.

Depuis l’étude à Brugmann, le groupe de recherche semble s’être dissolu (dixit une psy qui travaillait dans le cadre de cette étude mais qui s’en est départie), et les médecins qui y ont participé ont changé d’hôpital. On peut dire, qu’il y a une certaine mobilité.., soit.

Mais voilà aussi que notre médecin de famille a disparu d’un jour à l’autre (j’ai fait appel à lui en novembre dernier et il était présent).
Mes enfants et moi sommes affiliés à une maison médicale de Boitsfort depuis 25 ans (nous y habitions, plus maintenant, nous avons tous grandi ou pris de l’âge c’est selon).
Ma fille, enrhumée, a téléphoné à la maison médicale pour prendre rendez-vous. C’est ainsi que nous avons appris que notre docteur n’y était plus. J’ai donc appelé moi aussi et l’accueil n’a pas pu répondre à mon questionnement.
Je me suis fâchée, avec calme, c’est mieux, c’est pire. Dans l’après-midi le monsieur de l’accueil, qui connaît très bien notre famille, m’a appelée pour m’expliquer que notre médecin était parti pour travailler à l’Etat. Pas de contact possible avec notre médecin. Enfin si, mais déconseillé gentiment, parce qu’il a beaucoup de travail et qu’il ne pourrait nous soigner si il devait y avoir une urgence. Le conseil donné : trouver quelqu’un(e) d’autre….et une autre maison médicale où nous inscrire dans les semaines qui viennent..parce que l’Inami, tout à coup, n’accepte plus que des personnes n’habitant pas la “zone” y restent inscrites et demande à la maison médicale de lister les personnes qui doivent quitter.
Quand on sait qu’il n’y a plus de place ailleurs, au sein d’une autre maison médicale, c’est juste un peu compliqué mais on va se débrouiller. C’est très certainement plus compliqué pour d’autres.

En décembre 2021, mon fils et sa compagne ont été contaminé. Ils ne sont pas vaccinés. Ils hébergent un jeune en difficulté qui l’a fait aussi été. Pour mon fils et ma belle-fille ce fut assez “sportif”. Ils sont guéris tous les trois. Pour la petite histoire ma belle-fille travaillait en hôpital à ce moment et l’a attrapé sur place puis l’a transmis chez elle (ceci sans jugement aucun).

Le 25 décembre, je le passais au lit, contaminée une seconde fois (seconde parce que je ne souhaite pas une troisième), une grippe de 5 jours, transpiration excessive la nuit, pas de toux excessive, le nez contusionné et des douleurs musculaires, plus d’odorat, donc plus de goût. Ce qui me fait penser que nous avons été infectés par le virus Delta.
Je le précise, parce qu’aucun résultat ne mentionne quel virus nous a contaminé. Et lorsque je pose la question, le médecin n’est pas en mesure de répondre (je n’ai pas encore appelé le labo).

Le 20 janvier, le petit garçon de ma fille (9 ans aussi) est contaminé. Rien de particulier à signaler si ce n’est un rhume. Sa petite soeur (2 ans), fragile pulmonaire, idem.
Leurs parents, ma fille et mon beau fils, contaminés par extension, vaccinés deux fois (lui trois fois même, mais récemment). Rhume et courbatures. Ma fille souci de digestion en sus.

Autour de moi, des amis d’un âge certain, sont tous vaccinés 3 fois. Ils ont tous contracté le covid récemment. L’un d’entre eux a été hospitalisé, et est ressorti depuis. Ouf !
Il y en a même un qui en est à sa troisième édition.

Vaccinés ou pas, il faut cesser de fustiger les uns par rapport aux autres. Cela n’a aucun sens. Jamais je ne culpabiliserai ceux qui n’auront pas fait le choix de se vacciner.
Je me demande ce qu’il va advenir de cette période et des obligations que nous avons dû respecter…
En dehors de toutes les pathologies qui vont voir le jour. Qu’elles soient physiques ou mentales.

Pour terminer, durant cette période, j’ai perdu ma meilleure amie, une irlandaise avide de vivre. Je pense que faute de suivi (cancer guéri !) et de soins, elle est partie si vite… Mais comme elle disait, je n’ai pas le covid, j’en suis certaine… Elle avait raison, elle ne l’avait pas et fort heureusement nous étions en octobre 2020 durant lequel il soufflait un vent de semi-liberté qui m’a permis de rester près d’elle jusqu’à son départ. Je pense à toutes celles et tous ceux qui n’auront pu le faire.

Voilà..simplement..ce qui nous arriva.

Un très bon week-end à toi !

Martine

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