Vis ma vie au CPAS : SUSPICION GÉNÉRALISÉE par Bernadette Schaeck

D’un côté, des visites à domicile à l’improviste, encore et encore, dont le CPAS tire des conclusions hâtives et injustifiées, allant jusqu’au retrait ou refus du RI (Revenu d’Insertion).
De l’autre, des refus de visite à domicile “intrusive” alors que la personne souhaite faire la preuve qu’elle réside bien là, en montrant que ses effets personnels se trouvent bien dans les armoires.
Retrait de Revenu d’Insertion sur base d’une dénonciation, dans un cas ; menace de retrait dans l’autre avec enquête (dans le sens policier du terme…) sociale poussée, alors que dans les deux cas la seule chose qu’il aurait fallu faire était de conseiller à la personne de se protéger contre les violences familiales (ce que nous avons fait).
Enquête de voisinage assumée, alors qu’elle est illégale, sans vouloir dire qui a été interrogé ni ce que les voisin.es ont déclaré et qui “prouverait” la non-résidence à l’adresse déclarée.
Collaboration avec la police assumée, alors qu’elle est illégale, qui n’aboutira toutefois pas à une preuve de non-résidence…
Tant d’autres situations encore, en l’espace des quatre jours passés, que non, ça ne peut pas être une exception, même si, heureusement, ce n’est pas la généralité.
C’est la conséquence logique et inévitable de la suspicion généralisée, chaque allocataire étant considéré comme un fraudeur en puissance et devant être traité comme tel.
Tout est légitimé au nom de la” lutte contre la fraude sociale“.

Bernadette Schaeck (de l’Association de Défense des Allocataires Sociaux)

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