C’EST UN COUP MONTÉ, J’TE DIS, MAIS SI, MAIS NON… par JEAN-PIERRE FROIDEBISE.

Le ton monte.
Tout le monde s’engueule.
On vire même les vieux amis.
Tout le monde est persuadé d’avoir raison.
Ça crie de partout, même et surtout par écrit.
On critique, on détruit l’argument de la personne en face sur base de ce qu’on croit, mais qui reste dramatiquement invérifiable,
quel que soit le bord d’où on laisse tomber nos verdicts,
et quels que soient les spécialistes, les médecins, les savants,
les journalistes ou les philosophes que l’on cite.
Zéro pointé. Absolument personne ne sait rien de rien,
mais tout le monde hurle, parce que tout le monde SAIT.
Quelle fatigue.
La moindre discussion devient un tribunal où l’on se fait traiter de tous les noms, depuis le mouton jusqu’au trouillard,
jusqu’au traître, au débile mental, j’en ai lu qui allaient jusqu’au nazisme, à l’étoile jaune – mais oui, pourquoi pas, mais bien sûr –
tout ça dans une ambiance de subite pseudo prise de conscience
“On nous ment, on nous manipule, réveillez-vous ”
Comment voulez-vous que j’avale ça ?
Non mais vous rigolez ?
On le sait tout ça, et bien pire encore,
et ce depuis un sacré bout de temps.
En ce qui me concerne, j’en ai pris conscience à 14 ans,
c’est à dire en 1971.
Mais bien entendu on était les barjos, les marginaux, les chevelus, les paumés, les drogués qui ne comprenaient rien à rien et on a tous fini par se barrer dans les campagnes, moi en dernier parce que je suis très lent…
Et maintenant faut se farcir les éveillés moins le quart qui viennent de découvrir Orwell par Facebook et Huxley par Twitter, accompagnés par les fleurons de la culture d’état qui chient des barres parce qu’ils ne peuvent plus faire aller leur clapet subventionné dans les foyers culturels où on s’emmerdait déjà tellement qu’on faisait toujours bien attention de s’asseoir près de la sortie pour pouvoir foutre le camp sans déranger les dormeurs.
Putain, j’overdose.
Virus pas virus, masque pas masque,
vaccin pas vaccin, tout est vrai tout est faux, c’est parfait.
Ta culture tu peux te la garder
tant qu’elle a la gueule de l’état qui la subventionne
moi j’en veux plus, elle me fiche des boutons.
On gueule, on gueule, on s’engueule,
mais ce qui nous caractérise,
c’est qu’à part gueuler, que ce soit ici ou dans la rue
… on ne fout rien de rien.
Que dalle.
C’est parfait.
C’est voulu,
c’est un coup monté, j’te dis, mais si,
mais non c’est pas vrai,
dégage d’ici tout de suite,
crétin, abruti !!!

Jean-Pierre Froidebise
( 13 janvier 2021 )
( …. et une excellente journée à tout le monde ! )

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