Saint-Pasteur, priez pour nous ! LE Dr MARC WATHELET À FRONT RENVERSÉ

Quand un des pionniers de la lutte contre le coronavirus s’en prend aujourd’hui ouvertement à la politique du “tout-au-vaccin”, c’est peut-être que la “résistance vaccinale” ne se résume pas à un conte pour enfant mordu par un chien enragé ou au refus stupide de la ceinture de sécurité. Saint-Pasteur, priez pour nous !

 
On peut peut-être reprocher beaucoup de choses à Marc Wathelet, mais certainement pas d’être un covido-sceptique.
Quand les autorités sanitaires belges, Maggy De Block en tête, parlaient encore chez nous de “grippette” et de “drama queen”, ce spécialiste mondial des coronavirus fut le premier à sonner le tocsin dans la presse belge pour annoncer la catastrophe sanitaire qui nous arrivait de Wuhan.
Or on le retrouve pourtant aujourd’hui aux premiers rangs de ceux qui critiquent (ou)vertement la politique gouvernementale ou européenne du “tout-au-vaccin”.
A l’heure où il est de bon ton, dans les réseaux sociaux, de présenter la résistance vaccinale comme le délire abscons de crétins décérébrés, à coup de petites blagues sur les ceintures de sécurité, les sauts en parachute ou les chiens enragés mordus par Pasteur, ce texte de Marc Wathelet vient rappeler que ces doutes trouvent d’abord leur origine à l’intérieur même du champ scientifique, chez ceux et celles qui connaissent le mieux le sujet, et non chez ceux et celles qui se contentent de docilement recopier les notices prophylactiques de BigPharma.

A ce sujet, et en contrepoint à la contribution de Marc Wathelet, on lira avec intérêt l’article de “Libération” du jour, qui annonce que Pfizer et Moderna, profitant de leur situation de monopole, auraient gonflé artificiellement le coût de leurs vaccins. Non, sans blague ? La France aurait ainsi payé au moins 4,6 milliards d’euros de surcoût aux firmes pharmaceutiques, et l’Europe, 31 milliards. Grand dieu… C’est nin possiiiip’ !?
Cette situation handicaperait particulièrement la vaccination dans les pays pauvres, au point qu’Oxfam parle carrément aujourd’hui de «pénurie organisée». Jésus Marie Joseph! Il n’y a donc pas que notre santé qui les intéresse ?
(Arthur Quentin, dans “Libération”, le 29 juillet 2021, sauf les questions idiotes, qui sont hélas! de moi).
Toute relation entre ces deux informations relevant forcément du “complotisme”, je vous invite donc à immédiatement oublier tout ce dernier paragraphe avant de lire ci-dessous les questions, remarques et propositions de Marc Wathelet, docteur en biochimie.

Claude Semal le 30 juillet 2021

NB: Je ne suis pas plus “watheletiste” qu’autre chose. Mais j’estime qu’au milieu d’une campagne vaccinale qui tourne à la pure propagande médiatique, ce point de vue argumenté et différencié mérite au moins d’être lu, compris et débattu.

NB(2): On s’en fout complètement, mais si Marc Wathelet a étudié la Chimie et la Biologie Moléculaire à l’ULB entre 1980 et 1988, il a probablement eu cours avec le professeur Paulette Van Gansen… qui était par ailleurs aussi ma mère. Où que tu sois, maman, bisou!

Questions sur l’immunisation et la transmission de SARS-CoV-2
par Marc Whatelet

Depuis la mi-juin, le « Pass sanitaire européen » facilite les voyages en Europe.
À compter du 13 août, le « Covid Safe Ticket » entrera en vigueur en Belgique pour les événements extérieurs rassemblant plus de 1500 personnes et, à partir du 1er septembre, il sera utilisé en intérieur également.
Le « Covid Safe Ticket » sera réservé aux personnes qui présentent un test PCR négatif de maximum 48 heures, ou qui sont vaccinées tout à fait depuis deux semaines, ou qui ont un certificat établissant qu’elles ont eu la Covid, ce dernier étant limité à 180 jours après le dernier test PCR positif.
L’ASBL « Notre Bon Droit » est une alliance de professionnels de la santé, de scientifiques, de juristes et de citoyens belges qui estiment que la réponse du Gouvernement belge à la COVID-19 est malavisée et ne repose pas sur les preuves scientifiques les plus rigoureuses disponibles.
Les interrogations légitimes sur la pertinence d’instaurer ce « Ticket » n’ayant pas été entendues par le Gouvernement, cette association a décidé de lancer une action en référé pour en empêcher l’instauration.

Dans ce contexte, « Notre Bon Droit » m’a demandé d’analyser les bases scientifiques qui justifieraient la position défendue par le Gouvernement belge, alors que celle-ci se trouve en contradiction avec l’esprit du « Règlement général sur la protection des données » (RGPD), et induit une discrimination manifeste à l’égard d’une partie de la population. Cette analyse technique à laquelle je me suis donc attelé relativement à l’effet de l’immunisation naturelle ou vaccinale sur la susceptibilité d’un individu à l’infection et sur sa capacité à ensuite transmettre le virus est détaillée dans le document en annexe.
De cette analyse, il ressort, en conformité avec les données fournies par le GEMS, que la capacité des individus vaccinés à être infectés par le SARS-CoV-2 et de le transmettre à autrui n’est pas suffisamment amoindrie par rapport à celle des non-vaccinés pour distinguer en pratique ces deux populations pour contrôler la situation épidémique (voir annexe E&F).
Par ailleurs, la confrontation entre l’immunité contre SARS-CoV-2 acquise à la suite de la vaccination et celle consécutive à une infection naturelle indique que cette dernière est plus robuste, plus large, plus équilibrée entre la production d’anticorps et de cellules T, et dure plus longtemps que l’immunité vaccinale, ce qui se traduit par une meilleure et plus durable protection contre l’infection pour les individus convalescents comparativement aux vaccinés (voir annexe G).

Pour ces raisons, l’action « Covid Safe Ticket » proposée par le Gouvernement, qui consisterait à discriminer les individus non-vaccinés en limitant leur accès à certains endroits et certaines activités, n’est pas justifiée d’un point de vue scientifique et de santé publique, car elle ne permettra pas de contrôler la propagation du virus en Belgique dans le contexte d’un variant de SARS-CoV-2 aussi contagieux que le sont les variants alpha et delta. De même, la période de 180 jours pour le certificat de guérison n’est pas adéquate puisque tout indique que l’immunité naturelle est supérieure et plus persistante que l’immunité vaccinale.
L’action « Covid Safe Ticket » s’inscrit dans l’approche particulièrement malavisée que le Gouvernement belge, à l’instar de nombreux autres gouvernements européens, suit pour gérer la COVID-19 depuis le début de cette crise. Il est illusoire d’espérer contrôler la diffusion du virus par la seule vaccination quand cette dernière ne bloque ni l’infection par le virus, ni sa transmission à autrui, ce qui est manifestement le cas pour tous les vaccins anti-COVID déployés à ce jour en raison des choix effectués lors de leur conception.
De fait, ces vaccins sont administrés par injection intramusculaire, alors que pour avoir un effet stérilisant, c’est-à-dire pour bloquer complètement l’infection et la transmission d’un virus respiratoire, il est nécessaire de stimuler l’immunité mucosale des voies respiratoires supérieures. Cet effet pourrait être obtenu en administrant un vaccin sous forme de spray dans la cavité nasale, mais pas par voie intramusculaire.
La stratégie du Gouvernement équivaut à mettre tous ses œufs dans le même panier en envisageant la vaccination comme la solution principale au contrôle de l’épidémie, en espérant ainsi obtenir une immunité collective dans le pays. Or, dans l’article référencé ci-après, C. Aschwanden identifie 5 raisons pour lesquelles l’immunité collective est probablement impossible : https://www.nature.com/articles/d41586-021-00728-2.

De surcroît, selon les manuels classiques d’épidémiologie, le contrôle d’une pandémie repose sur quatre piliers bien définis :
1) la prévention & le contrôle de la transmission ;
2) le traitement précoce des malades ;
3) le traitement des cas graves ;
4) et la vaccination.
Entre ces 4 piliers, le dernier est en pratique le moins utile, car il faut du temps pour développer et valider un vaccin sûr et efficace (au minimum 3 ans), et du temps pour vacciner une population. Surtout, ce pilier ne peut pas être suffisamment efficace sans les 3 premiers, qui sont eux indispensables.
Comment, dès lors, ne pas être plongé dans la plus grande perplexité face à une stratégie gouvernementale qui s’obstine encore et toujours à largement les ignorer !

1) Pour la prévention, une revue systématique de l’effet de la vitamine D indique que son niveau dans le sang peut déterminer le risque d’être infecté par SARS-CoV-2, la sévérité de la COVID-19 ainsi que sa mortalité :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7800698/.
Malgré l’appel de scientifiques à ce que le Gouvernement recommande à la population carencée en vitamine D de se “supplémenter”, cette approche a été rejetée sous prétexte que la vitamine D ne permet pas de traiter la COVID, ce qui est correct mais non pertinent puisqu’il s’agit de la prévenir, et qu’il y aurait un risque d’hypervitaminose. C’est une position absurde puisqu’il s’agit ici, répétons-le, de prévention et non de traitement et que les hypervitaminoses D sont très rares. Si l’on devait généraliser pareille « logique » en médecine, en fait, plus aucun médicament ne devrait être utilisé puisqu’un surdosage en est toujours possible !

2) Le Gouvernement n’a toujours pas développé un dépistage/traçage suffisamment performant, alors que c’est essentiel pour contrôler la transmission (pilier 1). Le 8 octobre 2020, le virologue japonais Hitoshi Oshitani expliquait pourquoi le tracing en Belgique n’est pas efficace. Ainsi l’important n’est-il pas tant de connaître les contacts d’une personne que de découvrir l’endroit où elle a été infectée : https://tinyurl.com/23dhm953. Malgré cet avertissement, ce manquement n’a toujours pas été corrigé. Sept mois plus tard, ce 1er juillet 2021, Emmanuel André le reconnaissait encore : « Le tendon d’Achille de notre système de contrôle des infections en Belgique réside encore et toujours dans le fait que le concept de “backward contact tracing” n’a pas été intégré dans le système de tracing. » (https://tinyurl.com/jcta8s6c).

3) Il existe un médicament très efficace en prophylaxie (pilier 1, 88% d’efficacité, selon la littérature publiée dans des revues à comité de lecture
https://ivmmeta.com/, https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8088823/, https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34145166/).
Il s’agit de l’ivermectine, dont l’usage a été proposé au Gouvernement en décembre 2020 (https://tinyurl.com/99presz6), mais ignoré par lui.
Certes, il ne s’agit pas d’un médicament miracle, en ce sens qu’il réduit mais ne supprime pas le risque de développer la COVID-19. En revanche, il permet d’écraser le nombre de reproduction du virus et, partant, de contrôler l’épidémie de manière très efficace. Dans cette perspective, l’approche préconisée consiste à traiter toute personne positive avec l’ivermectine, ainsi que tous leurs contacts quotidiens, au domicile, à l’école et au travail.
Dans « le monde réel », son utilisation a permis à l’Inde de contrôler la propagation du virus plus rapidement que des pays comme Israël et le Royaume-Uni qui ont misé sur l’approche vaccinale. De même, en Europe, la Slovaquie, la Bulgarie et la Macédoine du Nord ont complètement contrôlé l’épidémie depuis l’introduction de l’ivermectine, contrairement au Royaume-Uni où l’épidémie reprend. Par exemple : en Slovaquie, ce n’est pas la vaccination qui explique la décrue épidémique, car seulement 5,88% de sa population avait reçu une dose de vaccin au moment où l’ivermectine a été déployée le 1er mars, pour atteindre 20,34% le 1er mai : c’est donc bien là l’effet du recours à l’ivermectine.

4) De même, la Belgique a ignoré les traitements précoces (pilier 2). Outre l’ivermectine, efficace à 74% dans cet usage (références ci-dessus), la liste des médicaments efficaces en traitement précoce ne cesse de s’allonger : il y a la fluvoxamine (https://c19fluvoxamine.com/), la proxalutamide (https://c19proxalutamide.com/), etc., ainsi que certaines combinaisons, comme la fameuse hydroxychloroquine couplée au zinc et à l’azithromycine. Leur utilisation permettrait de réduire considérablement les hospitalisations et les décès.

5) Pour les formes sévères de la COVID-19 (pilier 3), le seul traitement actuellement approuvé est la dexamethasone, efficace à 30% seulement, en partie parce que la dose recommandée est trop faible, 6 mg. Ici aussi, pourtant, l’ivermectine se révèle plus efficace (références ci-dessus) et c’est pourquoi elle est d’ailleurs utilisée discrètement dans certains hôpitaux belges.

6) La vaccination seule (pilier 4) ne peut pas suffire par elle-même, car l’apparition de nouveaux variants est favorisée par les campagnes de vaccination, comme un certain nombre de scientifiques l’avaient anticipé et comme le reconnaît maintenant le groupe SAGE au Royaume-Uni (https://www.gov.uk/government/publications/sage-93-minutes-coronavirus-covid-19-response-7-july-2021)
Ces nouveaux variants diminuent substantiellement l’efficacité des vaccins (E&F). Vacciner avec la forme mutante de Spike correspondant au dernier variant a tout d’une course-poursuite futile, car ces variants évoluent et se propagent beaucoup plus rapidement qu’il n’est possible de déployer de nouveaux vaccins.

Rappelons, de surcroît, que cette campagne massive de vaccination, avec un produit qui reste expérimental, s’effectue dans une atmosphère de coercition, directe ou indirecte selon les pays, malmenant le principe du consentement éclairé pourtant indispensable et en vertu duquel il doit être apporté une information complète sur les risques encourus lors de la vaccination et sur l’existence de traitements alternatifs à celle-ci.
Cette campagne vaccinale se poursuit alors même que les signaux dans les divers systèmes de pharmacovigilance ne peuvent qu’inquiéter : les réactions adverses indésirables consécutives à la vaccination anti-COVID sont beaucoup plus importantes que pour d’autres vaccins. Si ces réactions ne sont sans doute pas toutes dues aux vaccins anti-COVID, leur temporalité implique tout de même une forte présomption. Par ailleurs, il faut savoir que ces systèmes ne capturent qu’une petite fraction d’entre elles. Normalement, le nombre déjà très élevé de réactions indésirables et de décès identifiables dans ces bases de données devrait suffire à justifier l’interruption de cette campagne sans délai.
Au demeurant, les moyens de prévention et les traitements alternatifs existent, avec des produits dont l’efficacité et l’innocuité sont démontrées et impliquant donc un rapport bénéfice/risque favorable. Cette réalité devrait en principe conduire à la suspension de l’autorisation conditionnelle de mise sur le marché délivrée à ces vaccins anti-COVID, si la loi était respectée. C’est donc manifestement pour éviter cette conséquence juridique que les autorités de santé publique s’acharnent à ne reconnaître aucun des traitements alternatifs existants.

En conclusion, la stratégie du « tout à la vaccination » choisie par le Gouvernement belge ne permettra pas de contrôler l’épidémie. Face aux rebonds inévitables de celle-ci tant qu’il s’arc-boutera sur sa politique actuelle, le Gouvernement sera en toute probabilité enclin à la tentation perverse de chercher à imputer la responsabilité de la poursuite de la crise sanitaire aux seules personnes non-vaccinées, et du fait de leur non-vaccination exclusivement, ce qui conduira à la diabolisation et à la discrimination, injustes et injustifiées scientifiquement, de cette partie de la population.
Par conséquent, il est urgent que le Gouvernement belge recoure enfin aux 3 premiers piliers de contrôle épidémique s’il souhaite réellement la reprise d’une vie sociale et économique décente.

par Marc Wathelet pour l’ASBL “Notre bon droit”

ANNEXE

Questions sur l’immunisation et la transmission de SARS-CoV-2 : analyse scientifique. Dans la fiche technique qui suit, les données scientifiques disponibles sont évaluées concernant :

A) Les modes de transmission de SARS-CoV-2, à savoir le contact avec des surfaces contaminées, les gouttelettes, les microgouttelettes (aérosols) et la voie fécale-orale ;

B) La transmission par les individus asymptomatiques et symptomatiques ;

C) La probabilité de la transmission de SARS-CoV-2 entre deux individus ;

D) Les facteurs individuels affectant la probabilité de transmission au sein d’une communauté, notamment :
– 1) Le paramètre de surdispersion, k
– 2) La charge virale
– 3) L’effet de la charge virale sur la transmission
– 4) L’effet de la vaccination sur la charge virale

E) L’effet de la vaccination sur l’infection :
– 1) Une étude rétrospective en Israël
– 2) Une étude prospective de la CDC sur des soignants
– 3) Une étude prospective au Royaume-Uni
– 4) Les données de Santé Publique Angleterre
– 5) Les données du Ministère de la Santé israélien

F) L’effet de la vaccination sur la transmission :
– 1) Les études observationnelles
– 2) Le suivi des contacts en Belgique
– 3) Les données du Ministère de la Santé de Singapour & « Nos Tayons »
– 4) Le porte-avions HMS Queen Elizabeth
– 5) Les grands foyers de contamination aux Pays-Bas

G) L’effet de l’immunité naturelle sur l’infection et la transmission.

Retrouvez les Sources considérées jusqu’au 20 juillet 2021 ici:
https://www.linkedin.com/pulse/questions-sur-limmunisation-et-la-transmission-de-marc-wathelet/?

Marc Wathelet

Chimiste de formation (ULB, 1984) et a fait un doctorat en sciences (Biologie Moléculaire, ULB, 1988). Il a été chercheur à l’Université d’Harvard (1990-1999), puis membre de la faculté du Collège de Médecine de l’Université de Cincinnati (2000-2008) avant de joindre le programme des maladies infectieuses, et de devenir le directeur du programme de fibrose pulmonaire, à l’Institut Lovelace pour la Recherche Respiratoire (2009-2016). Il travaille aujourd’hui comme consultant. Il a poursuivi ses recherches à l’interface entre les virus et leur hôte, en se concentrant sur la réponse immunitaire innée, sur SARS-CoV-1 et sur les cellules pulmonaires.

Dans l’Asymptomatique, lire également LA “BULLE DE UN”, SON CLERGÉ, SES HÉRÉTIQUES

7 Commentaires
  • Raphaël Marchal
    Publié à 13:59h, 14 août

    Merci tout simplement pour cette belle contribution de Marc Wathelet.
    Je vais de ce pas consulter le site de “Notre bon droit”.

  • Marc Flocl
    Publié à 21:04h, 04 août

    La société pharmaceutique américaine Pfizer fait un tabac avec le vaccin contre le Covid-19. Pourtant, ses contrats sont très unilatéraux et les différences de prix par pays, énormes.
    https://www.blick.ch/fr/news/suisse/fuite-de-contrats-secrets-la-verite-sur-les-accords-de-pfizer-qui-font-scandale-id16721060.html

  • Semal
    Publié à 11:12h, 02 août

    @Thierry Bingen
    Hello Thierry, merci d’avoir pris le temps de préciser ta pensée.
    1. Nous n’avons donc ni l’un ni l’autre de compétences particulières pour parler du Sars-Cov-2. Que faisons-nous dans ce cas-là ? Nous cherchons des “personnes ressources” qui peuvent éclairer notre propre jugement. C’est que tu as fait avec ton copain du CHU. C’est ce que j’ai fait en étudiant différentes sources, en essayant de ne pas me limiter à celles qui confortent mes propres opinions, ou en donnant la parole à des scientifiques comme Marius Gilbert ou Marc Wathelet.
    2. Ton copain urgentiste du CHU mentionne une étude “randomisée” sur l’absence d’effets curatifs de l’ivermectine. La documentation de Marc Wathelet mentionne 40 études, dont 19 “randomisées” (= comparées à d’autres médicaments et d’éventuels effets placébo). Parmi ces dernières, 17 mentionnent un effet positif de l’ivermectine, surtout en médecine préventive (prophylaxie) ou en traitement précoce (https://ivmmeta.com/).
    3. Tu n’as pas dit que Marc Wathelet était antivax, tu as seulement écrit “ce bonhomme aligne avec assurance tous les poncifs des antivax”. La nuance est certes de taille.
    4. Béni soit donc Brandolini, qui permet de dézinguer complètement quelqu’un sans devoir répondre ni à son raisonnement, ni à ses arguments.
    5. Nous sommes je pense l’un et l’autre attaché aux valeurs de l’écosocialisme. Au-delà d’une discussion sur les vertus médicale de l’ivermectine, qui ne relève à priori pas vraiment de nos compétences, et dont nous n’avons en fait je crois fondamentalement rien à cirer, nous avons par contre le devoir militant d’essayer de comprendre et d’expliciter les bouleversements économiques, juridiques et sociaux qui sont en train de se produire sous nos yeux à l’occasion de cette pandémie.
    Or la place qu’a pris l’actuelle campagne vaccinale dans le fonctionnement de nos démocraties me semble poser d’énormes problèmes en terme de démocratie, de libertés, de droit au travail et de santé publique.
    Et ce sont une pincée de grosses firmes pharmaceutiques qui dictent aujourd’hui ce calendrier.
    L’article de “Libération” mentionné signale ainsi une surfacturation indue de 31 milliards de Pfizer et Moderna aux pays européens en 2020.
    Si ces deux firmes ne consacrent ne fut-ce que 3% de ces bénéfices à la défense de leurs intérêts, ce qui me semble fort peu, cela fera déjà mille bourses d’un million d’euros à distribuer aux chercheurs et labos qui conforteront leur seul point de vue.
    Ce qui me semble poser d’énormes problèmes en terme d’indépendance de la recherche et du contrôle de l’information.
    En ce qui me concerne, je privilégierai donc l’avis des chercheurs et scientifiques qui me semblent professionnellement indépendants de ce bulldozer financier, non par manque de rigueur scientifique ou journalistique, mais en espérant pouvoir précisément quelque peu les garantir.

    Claude Semal (le 2 août 2021)

  • Thierry Bingen
    Publié à 16:28h, 01 août

    En particulier j’ajoute que, d’après Wathelet, des hôpitaux belges utiliseraient «l’ivermectine »; j’ai donc posé la question à un de mes camarades, réanimateur aux soins intensifs d’un CHU.

    Je lui avais posé une question semblable au temps où le druide marseillais faisait encore recette; faute d’études sérieuses à l’époque, ils avaient testé la combo hydroxytcetera (comme d’autres recettes « miracles») et avaient rapidement arrêté vu la nullité d’effet.

    Ma question donc:
    « Peux-tu me dire si l’ivermectine a été expérimentée chez vous? Perso, je n’y crois pas trop (notamment vu son abandon au bout de 40 jours par les Indiens, souvent présentés comme en étant les champions) mais j’aime avoir l’avis éclairé des vrais praticiens. »

    Sa réponse :
    « Salut Thierry, non on ne l’utilise pas. Il y a déjà une étude randomisée bien menée qui ne retrouve aucune efficacité.
    https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2777389 »

    Dont acte.

    • Semal
      Publié à 21:40h, 01 août

      hello Thierry, je ne sais quelles sont tes compétences scientifiques particulières pour avoir un avis aussi tranché sur une question aussi souvent controversée.
      Et je ne vois pas ce qui te permets de traiter de “pseudo scientifique” un scientifique dont une des spécialités est, précisément, l’étude des coronavirus.
      Y répondre par l’injure en le traitant d’antivax (ce qu’il n’est pas), pas plus que moi d’ailleurs (ce que tu saurais sans doute si tu lisais le webmagazine auquel tu es abonné), ne me semble pas très élégant, ni très constructif. Par ailleurs, sur le simple plan de la méthodologie “scientifique”, dire “j’ai un ami qui m’a dit que…”, témoigne simplement de l’expérience personnelle de cet ami, et en aucun cas de la situation dans l’ensemble des services hospitaliers. Bref. Ces deux paragraphes sont une assez bonne illustration de ce que j’écrivais la semaine passée en introduction de ma chronique : “Les discussions sur les réseaux sociaux autour du COVID 19 ressemblent de plus en plus souvent à un dialogue entre deux Témoins de Jéhovah essayant mutuellement de se convertir, l’un à la lecture du Coran, l’autre à l’athéisme. “. Et tu as parfaitement raison : il ne sert à rien de s’abonner à un magazine qu’on ne lit visiblement pas.

      • Thierry Bingen
        Publié à 03:07h, 02 août

        Salut Claude,
        Mes compétences scientifiques particulières ont peu d’importance. Disons qu’elles me permettent de déchiffrer aisément des modèles épidémiologiques. Et sans que cela fasse partie de ma formation, je suis aussi capable de comprendre ce qu’est la liaison entre une protéine de surface d’un virus et un enzyme récepteur d’une cellule. Je pense aussi avoir compris comment une série de nucléotides d’un brin d’ARNm est capable de produire une protéine (comme la maintenant célèbre spicule du SARS-CoV-2) après traduction par un ribosome du cytoplasme. Mais oublions cela.
        Ok, j’ai eu tort de personnaliser. J’aurais dû me contenter de donner le lien vers l’étude randomisée. J’ai juste été emporté par mon empathie pour ceux qui, au contraire de nous qui nous satisfaisons de commenter, ont intubé pendant des mois et qui ont tout essayé pour ne pas avoir à trier les patients qui aboutissaient entre leurs mains. Disons donc que dans ce CHU on a renoncé à l’ivermectine alors que dans d’autres hôpitaux (deux, deux cents?) on a « discrètement » utilisé ladite substance. Et je n’accuserai pas Mr Wathelet de faire une pirouette en ne révélant ainsi pas ses sources.
        Tu ne mentionnes pas l’allusion que j’ai faite à l’expérience conduite en Inde, le champion en la matière d’après Wathelet. Outre le fait que les expériences menées avaient nécessité un dosage 35 fois supérieur à celui indiqué pour son usage antiparasitaire habituel, l’absence de résultats probants a conduit les autorités indiennes au début juin à retirer ce médicament de la liste des traitements autorisés. Je ne te donne pas le lien vers le document indien officiel puisqu’il ne s’y trouve plus de mention de l’ex-produit miracle. Je t’´invite à lire ce que la presse locale disait de ce retrait (et d’autres): https://www.hindustantimes.com/india-news/govt-drops-ivermectin-hcq-and-favipiravir-from-covid-19-treatment-list-101623058343019.html
        Ensuite, je me demande où tu as lu que je te traitais d’antivax. Et sans traiter Wathelet d’antivax (je n’en sais rien), j’ai seulement dit qu’il énumérait le catalogue habituel des antivax, ce qui est quand même un peu suspect.
        Alors oui, je l’ai traité de pseudo scientifique, non pas pour les excellents travaux qu’il a sans doute effectués dans le passé, mais pour le catalogue d’arguments inconsistants ou faux qu’il a fait ici. Il n’est pas le seul dans ce cas; on a déjà vu le naufrage de Montagnier.
        À ce stade, je vais invoquer la « Loi de Brandolini » pour me débiner. Il y a une telle quantité d’assertions à réfuter dans le texte de Wathelet que j’y passerais l’été. Ce n’est pas mon but dans la vie. Je voulais juste t’alerter sur la légèreté journalistique que tu as manifestée dans ce cas précis.

  • Thierry Bingen
    Publié à 14:38h, 01 août

    Au fil d’une de ces discussions de Café du Commerce sur Facebook, je découvre que l’Asymptomatique a réouvert ses colonnes à Wathelet. Étonné mais ouvert à la contradiction, j’ai lu son interview (et son introduction par Claude).

    J’ai été consterné.

    Ce bonhomme aligne avec assurance tous les poncifs des antivax (que pour de tristes raisons je suis attentivement depuis près d’un an). Cela commence évidemment par la paraphrase des beaufs « Je ne suis pas antivax mais…» (comme les « Je ne suis pas raciste mais…» ou « J’ai un excellent ami noir/ musulman/ juif mais…»). Et il enchaîne avec toutes les vérités «alternatives» de l’obscurantisme. J’ai rarement vu une synthèse aussi bien faite.

    D’habitude la dilution dans des envolées lyriques (comme avec Fouché), les bêtises politiques (Kairos) ou la simple densité des fautes de français me décourage avant d’arriver au bout. Vous avez publié un cas d’école que je citerai dorénavant quand je voudrai illustrer mes propos quant aux pseudo-scientifiques qui ont pollué un débat qui était pourtant nécessaire (il y a plusieurs mois).

    Inutile de dire que cela me convaincra sans doute de ne pas renouveler mon abonnement à l’Asymptomatique. Il y a des rapprochements qui me sont insupportables, comme celui de mes camarades qui manifestent aux côtés d’intégristes cathos et de soutiens d’Asselineau, Dupont-Aignan et Philippot…

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