LETTRE OUVERTE A QUI VOUDRA LA LIRE par Jean-Pierre Froidebise

En fait, je vais t’expliquer ce que j’ai réellement dans la tête.
Je voudrais apporter quelque chose aux gens, quelque chose d’utile à leur sens, à leur esprit et à leur âme – rien que ça ! – avant de quitter cette vie.
Non que je rêve de mourir riche et célèbre, je m’en fous complètement, ni que mon nom traverse les siècles comme celui de Bach ou de Dowland, primo parce que je ne suis pas abonné au club des génies, secundo parce que ce serait vraiment faire preuve d’un orgueil incommensurable ! En fait c’est beaucoup plus simple que ça.

Au fil de mes lectures, j’ai découvert que de nombreux penseurs, qu’ils soient d’antiques sages chinois ou tibétains voire hindous ou africains, que de nombreux philosophes européens du Moyen-âge à la Renaissance ainsi que de nombreux scientifiques contemporains ont partagé l’idée que l’humanité toute entière peut être vue comme un seul être humain, toujours le même, depuis l’aube de l’humanité. La fameuse immortalité qui préoccupe tant les mortels que nous sommes réside dans le courant de pensée permanent qui traverse les individus et les siècles.

Il est clair que quand on joue une suite de Bach, un prélude de Fauré, un blues d’un inconnu de 1890, une chanson de Ferré ou de Lennon, ceux-ci vivent littéralement en nous, par l’émotion et les sentiments qu’ils éveillent dans notre for intérieur… Mais il est clair que cette émotion est bel et bien la leur, et que si notre talent est à la hauteur, elle vibre toujours aussi fort qu’au moment de sa création, ou plutôt de sa réception, car nos illustres prédécesseurs étaient bien eux aussi dans la même situation que celle où nous trouvons, à savoir des récepteurs – émetteurs, rien de moins, rien de plus. Il en va de même pour toute idée scientifique, depuis les penseurs grecs jusqu’à Einstein, de même pour la poésie, la littérature, le bon sens commun… jusqu’ aux remèdes de grand-mères et aux recettes de cuisine !…Qui donc a inventé la tarte aux pommes ? Il n’y a donc qu’une seule longue lignée, la ligne de la pensée qui ajoute de la beauté et du bien-être à l’univers. Eh quoi ! L’homme se targue d’être le maillon le plus performant de la création, pas vrai ? Si c’est bien le cas, que peut-il faire de mieux que de créer à son tour ?

DONC, puisque j’ai passé les trois quarts de ma vie en ne tenant aucun compte du rôle réel que j’ai à jouer en cette existence, n’ayant rien compris jusqu’à il y a peu à ce processus qui me parait à présent plus que flagrant, j’ai décidé de passer le temps qu’ il me reste à vivre à tenter de pousser mes facultés artistiques et ma réflexion le plus loin possible, de manière à allumer ne serait-ce qu’une étincelle dans l’esprit ou le cœur de quelqu’un, et il n’y en aurait même qu’un seul, si l’étincelle met le feu à son âme, la grand Manitou sera content, et je pourrai aller chasser les belles fantômettes au banquet d’Odin ! Pour ce faire, j’ai besoin d’une lucidité sans faille, raison pour laquelle je me suis débarrassé des modificateurs de conscience, et je dois dire que ce n’est qu’ en me libérant du premier que j’ ai vu la nécessité de me libérer des autres.
Comme on ne vit qu’à travers les autres, pour et par les autres, je serais bien stupide de croire que je peux atteindre ce but tout seul, et donc, ce n’est pas facile à dire, mais oui, j’ai absolument besoin de toi, parce que, comme le disait Jimi Hendrix dans une de ses dernières chansons… ” Sans toi, je n’y arriverai pas.” Passez une magnifique journée

Jean-Pierre Froidebise (sur sa page Facebook) (1)

NB : il y a très exactement 15 jours je vous disais que je vous tiendrais au courant de l’évolution de mon prochain bouquin. Et bien j’ai travaillé dessus ces deux dernières semaines à raison de quatre à cinq heures par jour et je suis presque arrivé au bout – évidemment il s’agit du remaniement d’un texte publié il y a 14 ans , sinon je ne serais nulle part – et je vous avoue que je me suis beaucoup amusé. Là je vais le laisser reposer un peu – et mes yeux aussi, par la même occasion – et d’ici quelques jours je le relirai dix ou douze fois, ma compagne en fera autant, ensuite nous procéderons à la mise en page finale, au choix du titre définitif et de la photo, et si je ne fiche pas tout au bac, nous enverrons les fichiers à l’imprimeur dans la foulée, ce qui signifie que dans la deuxième quinzaine de Février l’affaire devrait être dans le sac. Enfin je veux dire dans mon sac, ensuite il prendra la direction du vôtre si vous êtes toujours intéressés par un ouvrage de 125 pages qui risque de s’appeler ” 217 cours de musique dont 132 parfaitement inutilisables “. Je vous souhaite une excellente soirée.

(1) Voir également : FROIDEBISE ÉDITE SON MANUEL DE SURVIE (à l’usage des artistes en milieu hostile)

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